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Brad Sigmon, 67 ans, qui avait été condamné à la peine capitale en 2002 pour avoir tué les parents de son ancienne exiguous amie, a opté pour ce mode d’exécution en désespoir de cause, selon ses avocats.
Il s’agit d’une première aux Etats-Unis depuis 2010. Un condamné à la peine capitale dans l’Etat de Caroline du Sud, Brad Sigmon, 67 ans, a été exécuté par peloton d’exécution, vendredi 7 mars.
Il avait été condamné en 2002 pour avoir battu à mort à coups de batte de base-ball David et Gladys Larke, les parents de son ancienne exiguous amie, avant de tenter de l’enlever.
« L’exécution a été réalisée à 18 h 05 [0 h 05 samedi, heure française] par un peloton de trois personnes et il a été déclaré mort par un médecin à 18 h 08 [0 h 08] », a annoncé la porte-parole de l’administration pénitentiaire de l’Etat, Chrysti Shain.
Il s’agit de la sixième exécution aux Etats-Unis en 2025, toutes les autres ont été effectuées par injection létale, sauf une par inhalation d’azote en Alabama, Etat qui a inauguré, en janvier 2024, cette méthode jusqu’alors inédite et controversée, comparée par des specialists de l’ONU à une forme de « torture ». La Lousiane, autre Etat du sud du pays, va reprendre le 18 mars les exécutions, après une interruption de quinze ans, en utilisant également l’inhalation d’azote.
Une mort « unfavorable et violente »
Les autorités de Caroline du Sud ont fixé, il y a un mois, la date d’exécution de Brad Sigmon. Les lois de l’Etat font de la chaise électrique le mode par défaut, mais accordent au condamné la possibilité de choisir une mort par peloton d’exécution ou par injection létale. Les trois précédents condamnés exécutés en Caroline du Sud depuis septembre 2024 – après une interruption de plus de treize ans – ont tous choisi l’injection létale. Mais Brad Sigmon a opté pour le peloton d’exécution, en désespoir de cause, selon ses avocats.
« La mort de Brad [Sigmon] a été unfavorable et violente. Il a choisi le peloton d’exécution en sachant que trois balles briseraient ses os et détruiraient son cœur », a réagi dans un communiqué l’un d’entre eux, Gerald King. « Mais c’était le seul choix qu’il avait, après que les trois exécutions dans l’Etat par injection létale ont fait subir des agonies prolongées et potentiellement proches de la torture à des hommes qu’il aimait comme des frères », a-t-il ajouté.
« Une déclaration d’amour »
La dernière exécution de ce form aux Etats-Unis, en Utah, remonte à 2010. Brad Sigmon était attaché par les mains et les pieds à une chaise, une cagoule sur la tête, une cible dessinée sur un papier ou un bout de tissu étant fixée sur sa poitrine, ont raconté lors d’une conférence de presse les journalistes qui ont assisté à l’exécution.
« Les balles ont été tirées à 18 h 05. J’ai ecu l’affect qu’elles étaient toutes tirées en même temps, c’était un seul son », a confié Anna Dobbins, de la chaîne locale WYFF Information 4. « Cela s’est passé très vite. J’ai vu du sang gicler lorsque les balles sont entrées dans son corps », a-t-elle précisé.
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Les derniers mots de Brad Sigmon ont été lus par son avocat Gerald King. « Je veux que ma dernière déclaration soit une déclaration d’amour et un appel à mes coreligionnaires chrétiens pour nous aider à mettre fin à la peine de mort », a-t-il dit.
Six exécutions sont prévues aux Etats-Unis pour le seul mois de mars. La peine de mort a été abolie dans 23 des 50 Etats américains. Six autres (Arizona, Californie, Ohio, Oregon, Pennsylvanie et Tennessee) observent un moratoire des exécutions sur décision du gouverneur.
Le Monde avec AFP
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