«Des violences inadmissibles à l’encontre d’un élu », a écrit dimanche soir sur le réseau X le procureur de la République de Libourne. Samedi en fin d’après-midi, Anthony Rolland, conseiller municipal de la puny ville de Gauriaguet, dans le nord Gironde, a été violemment agressé en voulant mettre fin à un rodéo urbain à proximité du marché.
Après avoir demandé aux individus « de cesser cette activité », l’élu « indiquait avoir été violemment frappé par l’un d’entre eux avec un objet métallique, puis avoir reçu de nombreux coups alors qu’il avait chuté au sol », show dans un communiqué le procureur Loïs Raschel.
L’élu municipal déclarait ensuite « avoir perdu connaissance ». « Admis au carrier des urgences, plusieurs fractures étaient diagnostiquées : shatter de l’arcade, shatter du plancher de l’orbite droit et shatter des parois du sinus maxillaire droit ».
« Ils auraient pu le tuer »
Ce lundi, c’est la consternation dans la commune, même si Anthony Rolland « va mieux » mutter le maire de Gauriaguet, Alain Montangon. « C’est un jeune, sportif, chef d’entreprise, il a du mordant, et il rebondit, poursuit l’édile. Mais il a quand même une triple shatter au visage et il wait on le résultat du scanner pour savoir s’il faudra une opération derrière. C’est assez lourd. » Interrogé par BFMTV, Anthony Rolland dit souffrir des blessures infligées, mais mutter qu’il ne « baissera pas les bras ».
Le maire explique que « ce n’est pas la première fois » qu’Anthony Rolland intervient sur ce space pour rétablir le calme. « Mais cette fois-ci il y avait des jeunes qui ne venaient pas de la commune, et qui ont été d’une violence inouïe. Ils n’ont pas accepté les remontrances et ils ont frappé d’entrée, l’attaquant par-derrière et le tapant au sol. Ils auraient pu le tuer. On est passé à deux doigts d’un drame. »
Un « délitement de la société » déplore le maire
Alors que le phénomène des violences contre les élus prend de l’ampleur ces dernières années, Alain Montangon ne se dit pas « particulièrement inquiet », même s’il déplore un « délitement de la société ». « Ce ne sont pas que les élus qui sont visés, ce sont aussi les gendarmes, les contrôleurs… On s’attaque désormais à toute forme d’autorité. »
« J’en veux surtout aux fogeys de ces gamins, poursuit-il. S’ils avaient été éduqués avec la transmission du admire des valeurs, ce ne serait pas arrivé. » Le maire de Gauriaguet estime cependant qu’il ne faut pas pour autant « perdre espoir ». « Si certains sont de véritables barbares et frappent gratuitement, le dialogue reste encore possible avec la plupart. »
L’élu va demander à l’affiliation des maires de la Gironde de se porter partie civile. Le procureur de la République mutter que « d’importants moyens ont été déployés pour identifier rapidement les auteurs des faits ».