C’est à la suite d’une série d’activités que l’association Terres du Sahel a réuni les hommes et les femmes de la ville de Garoua à l’alliance française à l’effet de leur rappeler l’importance et l’urgence de l’entretien d’une bonne hygiène menstruelle des enfants. Les activités se sont tenues ce mardi 28 mai 2024 à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle.
La célébration de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle n’a pas laissé indifférente l’association Terres du Sahel. L’association a saisi l’occasion de la célébration pour porter la sensibilisation sur les dangers de la négligence de l’hygiène menstruelle. Pour rendre ces activités vivantes et pleines d’impact, l’alliance française de Garoua y a contribué hautement. L’organisation de la république de France a mis ses locaux à la disposition de l’association afin d’y organiser une série d’activités dont les hommes et les femmes y ont pris part. L’association Terres du Sahel œuvrant principalement pour l’environnement et le développement durable s’est intéressée à la vie sociale. Dans ses activités de routine, l’association a fait le constat de la précarité dans laquelle les jeunes filles et parfois les femmes s’occupent de leur hygiène menstruelle. La précarité financière d’une part et l’ignorance de la bonne attitude a adopté d’autre part participent à la menace de la santé des femmes. Une mauvaise hygiène menstruelle ouvre la porte aux microbes, aux infections qui peuvent aussi avoir des lourdes conséquences. Dans les entretiens menés, certaines jeunes filles témoignent « Parfois c’est avec du coton brute sans traité que j’utilise » la saleté donne l’accès aux microbes. C’est fort d’avoir constaté cela que l’association est montée au créneau pour alerter la population. Et les actions n’ont pas tardé. La journée mondiale de l’hygiène menstruelle était donc une parfaite occasion.
Une série d’activités organisée à l’alliance française de Garoua au bonheur des femmes
La première qui a retenue l’attention des participants est l’atelier de fabrication des serviettes hygiéniques réutilisables. Cette activité a répondu aux difficultés liées à la précarité financière dans laquelle les femmes se trouvent. Le matériel local a été suffisant pour la fabrication de la protection. Juste du coton nettoyé, du tissu propre, du fil et de l’aiguille, le tout est joué. Vous avez déjà votre serviette hygiénique et l’utilisation peut durer jusqu’à 5 ans affirme Mandeng Raïssa, présidente de l’association Terres du Sahel. A la suite de cet atelier, s’est suivie une conférence-débat au cours de laquelle la question de l’hygiène menstruelle dans le sahel a été débattue. Un état de lieu présenté et des pistes de réflexion proposés. Le panel composé des infirmiers tels que Mayo Kibindé Augustin de la clinical nurse en service à l’hôpital régional de Garoua, de Tuikouo Njikam Justine toujours en service dans le même hôpital et enfin Foudop Daniel, Chef de centre de santé intégré du Lamidat de Garoua ont suffisamment présenté la situation déplorable dans laquelle vit plusieurs filles et femmes. A travers des conseils, des recommandations, des astuces, la solution au mal est trouvée. En amont, la sensibilisation doit être assimilée et ensuite vient la résilience. La fabrication des serviettes hygiéniques réutilisables est la réponse résiliente qui vient à coup sûr sauver la santé de plusieurs. Les parents pour la plupart qui ont pris part à la conférence-débat repartent delà avec l’idée d’intégrer l’éducation sexuelle et à la reproduction dans l’éducation de leurs enfants. Les panélistes n’ont pas manqué d’inviter les hommes à participer à cette éducation et de leur fournir aussi les moyens financiers. La journée de ce 28 mai reste une occasion de plus pour les communautés de s’intéresser à la santé intime des femmes. Et pour ça, le message est passé.
« On continue la caravane, car c’est la caravane ma serviette hygiénique mon combat. »
En faisant le tour du grand Nord, nous avons remarqué des problèmes ; l’association fait aussi dans le social. Nous avons pris note à chaqueproblème. En étant en contact avec les personnes concernées, nous avons pu comprendre les principales urgences qu’il fallait mettre en avant. C’est la raison pour laquelle, nous sommes revenus plus tard en 2021 avec une remise des dons dans la ville de Guider aux enfants en situation de précarité scolaire. Et à cet instant, nous avons aussi fait une remarque dans ces zones qu’il y avait des jeunes filles qui avaient de problèmes de santé. Nous avons demandé la raison pour laquelle elles se retrouvent dans ce genre de situation. Il nous a été rapporté que c’est par rapport à ce qu’elles utilisent pour se protéger pendant leurs menstrues. On se mit à réfléchir et la première idée qui est venue, c’était de distribuer les serviettes jetables. Mais cela n’allait pas résoudre le problème. Et étant environnementaliste, on s’est dit, on est ce qu’on peut utiliser quelque chose qui est attaché à l’environnement sachant que ce sera durable. On s’est ensuite rappelé que nous sommes dans la région du Nord et dans la région, le coton produit très bien. Nous avons utilisé le matériel local et on a pu monter aujourd’hui avec ces jeunes dames des serviettes hygiéniques. A la fin de l’exercice, elles se sont rendu compte qu’elles étaient capables de confectionner elles même leurs propres serviettes hygiéniques. Ces serviettes peuvent être utilisées pendant 8 heures de temps maximum ensuite laver la serviette à l’eau potable et du savon pour la utiliser plus tard. La serviette confectionnée peut durer jusqu’à 5 ans si les règles d’hygiène sont respectées. C’est très économique et très écologique aussi. L’hygiène menstruelle est un problème qui concerne pas seulement la gente féminine, tout le monde est concerné. Nous voulons que les hommes se sentent aussi concernés ; qu’ils viennent en aide à leur famille pour leur expliquer l’importance de l’hygiène menstruelle. Nous voulons que les gens s’y intéressent davantage. On continue la caravane car c’est la caravane ma serviette hygiénique mon combat. Notre objectif c’est d’organiser davantage d’activités dans ce sens. S’il y a des particuliers ou des mères qui ont besoin de nous, ils peuvent nous contacter et on va organiser des ateliers.
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