Cancers pédiatriques : Environ 1000 enfants de moins de 15 ans sont touchés chaque année.

Selon le groupe camerounais d’oncologie-pédiatrie, les cancers du rein (néphroblastome), des nerfs (neuroblastome), du foie (hépatoblastome), des os et du cerveau, sont les plus répertoriés.

Un cancer peut survenir à tout âge et toucher n’importe quelle partie de l’organisme. Il débute par des modifications génétiques de quelques cellules qui se multiplient pour former une masse (ou tumeur). Cette tumeur peut se métastaser, c’est-à-dire provoquer l’apparition d’autres tumeurs ailleurs dans l’organisme, ce qui entraîne des lésions et le décès en l’absence de traitement. Le cancer est l’une des principales causes de décès chez les enfants et les adolescents dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé.

La Journée mondiale du cancer de l’enfant s’est célébrée tous les 15 février. Selon le groupe camerounais d’oncologie-pédiatrie, environ 1000 enfants de moins de 15 ans sont touchés chaque année par les cancers. Les cancers du rein (néphroblastome), des nerfs (neuroblastome), du foie (hépatoblastome), des os et du cerveau, sont les plus répertoriés. Ces pathologies seraient favorisées par les radiations ionisantes, des polluants et parfois même la constitution génétique, indique Cameroon Tribune.

Lorsqu’un cancer est diagnostiqué chez un enfant, la probabilité de survivre est très faible. En effet, dans les pays en voie de développement, plus de 80 % des enfants atteints d’un cancer guérissent, mais dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, cette proportion est inférieure à 30 %. À la différence des cancers de l’adulte, la grande majorité des cancers de l’enfant n’ont pas de cause connue. De nombreuses études ont été menées en vue de déterminer les causes des cancers de l’enfant, mais il est très rare que ceux-ci s’expliquent par des facteurs liés à l’environnement ou au mode de vie. Les efforts de prévention chez l’enfant doivent être axés sur les comportements à adopter pour éviter la survenue d’un cancer évitable à l’âge adulte.

Par contre, les données actuelles semblent indiquer qu’environ 10 % des enfants atteints de cancer ont une prédisposition en raison de facteurs génétiques. Il faut mener davantage de recherches pour repérer les facteurs qui ont une incidence sur la survenue d’un cancer chez l’enfant. Selon l’OMS, plusieurs facteurs expliquent ces taux de survie inférieurs dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, notamment : un diagnostic tardif, l’impossibilité d’obtenir un diagnostic précis, des thérapies inaccessibles, l’abandon des traitements, les décès dus à la toxicité (effets secondaires) et les rechutes qui pourraient être évitées. L’amélioration de l’accès à la prise en charge du cancer chez l’enfant, y compris aux médicaments et aux technologies essentielles, est très rentable, possible et peut améliorer la survie quelle que soit la situation.

Certaines infections chroniques, comme l’infection à VIH, l’infection à virus d’Epstein-Barr et le paludisme, sont des facteurs de risque de cancer chez l’enfant, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. D’autres infections peuvent augmenter le risque pour un enfant d’être atteint d’un cancer à l’âge adulte. Il est donc important de vacciner les enfants (contre l’hépatite B pour prévenir le cancer du foie et contre le papillomavirus humain pour prévenir le cancer du col de l’utérus) et d’utiliser d’autres méthodes comme le dépistage précoce et le traitement des infections chroniques susceptibles de provoquer un cancer.

En 2020, le Groupe camerounais d’oncologie pédiatrique (GCOP), a élaboré une brochure et un poster harmonisés pour informer le public sur les signes et symptômes précoces du cancer chez l’enfant. Ces documents ont été validés par le Comité national de lutte contre le cancer en vue de leur utilisation à l’échelle nationale. Des actions de sensibilisation sont également menées dans les médias et au moyen de l’envoi massif de messages sur les téléphones mobiles.

E.S.N