Manioc : lancement d’une usine de transformation à Ngoulemakong, la première d’une série de huit à inaugurer en 2024

Khest Media - Journalist Business
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L’usine de transformation industrielle du manioc de la Société coopérative des producteurs de manioc de Ngoulemakong a été officiellement inaugurée le 12 janvier à Ngoulemakong, commune de la région du Sud, par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe. Cette initiative, d’un coût de plus de 441 millions FCFA, a bénéficié du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) piloté par le ministère de l’Agriculture et financé à hauteur de 50 milliards de FCFA par la Banque mondiale. Ce projet avait pour objectif de transformer l’agriculture de subsistance et de faible rendement des filières maïs, manioc et sorgho, à une agriculture compétitive et orientée vers la commercialisation et l’industrialisation.

Le complexe industriel dispose d’une chaîne de production d’amidon, de tapioca et de farine panifiable d’une capacité de transformation mensuelle de 550 tonnes par mois, soit en moyenne 20 tonnes par jour. Un chiffre qui peut être revu à la hausse avec davantage de moyens techniques et financiers, selon le Minader. À cet effet, Gabriel Mbairobe a remis à la Société coopérative des producteurs de manioc de Ngoulemakong des équipements (tricycles, porte-tout, gants, machettes, combinaisons, pulvérisateurs) censés permettre un travail plus rapide et efficient aussi bien au niveau de la collecte de la matière première, que de sa transformation et de sa mise sur le marché.

L’usine, apprend-on, est déjà réputée pour la « haute qualité » de sa farine de manioc actuellement disponible sur le marché camerounais. « La qualité de cette farine est jugée supérieure à celle faite avec du blé », affirme le Minader. Pour preuve, cette farine est « largement » utilisée par le Programme alimentaire mondial (PAM) pour les populations réfugiées et celles menacées de famine au Cameroun et ailleurs, dit-il. Pour Ngoulemakong, qui est l’un des bassins de production de manioc au Cameroun, la création de cette usine offre un débouché aux agriculteurs locaux.

La mise en service de l’usine de transformation industrielle du manioc de Ngoulemakong est la première d’une « longue série » qui s’étendra à plusieurs régions. Dans son discours, Gabriel Mbairobe a annoncé la mise en service de sept autres usines du genre à travers le pays au courant de cette année 2024. « Cela entre en droite ligne avec les objectifs d’import-substitution et de sécurité alimentaire définis par la stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) », a-t-il déclaré.

Patricia Ngo Ngouem

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