Ce montant, bien qu’en hausse de l’enveloppe de 2023, est encore loin des résolutions de la déclaration d’Abuja qui recommande que les États allouent 15 % de leur budget au financement de la santé.
D’après la loi de finance du ministère de la Santé publique 2024, la part du budget de l’État allouée à la santé ne respecte pas la déclaration d’Abuja qui recommande que les États allouent 15 % de leur budget au financement de la santé. Depuis avril 2001, date de l’adoption de la déclaration d’Abuja, le budget alloué à la santé au Cameroun est toujours en dent de scie, selon les statistiques ci-dessus. Par exemple, pour la mise en œuvre des actions envisagées au titre de l’exercice 2024, l’enveloppe des crédits de paiements destinés à couvrir la tranche annuelle des autorisations d’engagement à ouvrir au ministère de la Santé publique a été notifiée à la somme de 255,281 milliards FCFA, soit 196,011 milliards FCFA pour les dépenses courantes et 59,270 milliards pour les dépenses en capital.
Dans les détails, ce budget va permettre la réalisation de cinq programmes. Il s’agit du renforcement du système de santé (67 milliards) ; de la gouvernance et du pilotage stratégique du secteur santé (56 milliards de FCFA) ; de la prise en charge des cas (53 milliards de FCFA) ; de la prévention de la maladie (47 milliards de FCFA) et de la promotion de la santé et de la nutrition (3 milliards). En 2023, le ministère de la Santé publique (Minsanté) avait un budget estimé à 228,168 milliards FCFA. Un budget en augmentation de 17,234 milliards de FCFA. Par contre, en 2022, l’enveloppe budgétaire du Minsanté s’élevait à 207 milliards 240 millions de FCFA. Un budget en hausse de 10 milliards 118 millions de FCFA (5,17 %) par rapport à celui de 2021 qui était de 197,121 milliards de FCFA. Une baisse du budget de ce département ministériel par rapport au budget 2020 qui s’élevait à 213,651 milliards de francs CFA.
Interventions
Le budget alloué au ministère de la Santé publique en 2019, est de 207943 milliards de FCFA, soit 5 % du budget annuel. Cependant, on en observe une augmentation de 20 % comparé à l’année 2018. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), compte tenu de la stagnation qui prévaut presque dans tous les pays, les fonds externes destinés à financer le développement de la santé sont limités. Les interventions de grande envergure ne peuvent plus être financées par l’aide au développement. Par conséquent, l’engagement et l’utilisation judicieuse des fonds disponibles au niveau national sont d’autant plus importants.
Elvis Serge NSAA
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