Selon l’Institut national de la statistique (INS), le Cameroun a importé 920 400 tonnes de blé au cours de l’année 2022, en baisse de 4,75% (soit 46 000 tonnes) par rapport aux achats de 966 400 tonnes effectués en 2021. « En 2022, le Cameroun a importé le blé dans plus de 10 pays. La France s’affirme en tant que principal fournisseur avec une part de marché de 30,1%, suivie par l’Argentine et la Russie, qui perd ainsi, du fait du conflit avec l’Ukraine, le premier rang détenu en 2021 », apprend-on du rapport sur le commerce extérieur du Cameroun en 2022.
Au cours de l’année sous revue, les importations de blé ont imposé au Cameroun d’expatrier une enveloppe de 260,7 milliards de FCFA. Ce qui a non seulement contribué à obérer les réserves en devises du pays, mais aussi à creuser son déficit commercial. Afin de réduire la dépendance du pays aux importations de blé, matière première rentrant dans la fabrication du pain, qui est certainement la denrée la plus consommée au Cameroun, l’Institut de recherches agricoles pour le développement (Irad) expérimente depuis quelques années des variétés pouvant pousser au Cameroun avec des rendements probants.
Ces expérimentations ont eu lieu dans les régions du Nord-Ouest et de l’Adamaoua. C’est dans cette dernière région que l’Irad a décidé de lancer les premiers champs semenciers, dont la production a été ensuite distribuée aux coopératives. Les premières récoltes de leurs champs sont attendues en cette année 2024, selon les prévisions officielles. Mais, au regard de la demande actuelle, il faudra encore attendre plusieurs années pour pouvoir substituer le blé local au blé importé, comme rêve le gouvernement dans le cadre de la politique d’import-substitution mise en œuvre depuis quelques années.
BRM
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