Dimanche, six journalistes, dont quatre de la chaîne qatarie Al-Jazira, ont été tués lors d’un bombardement israélien, parmi lesquels Anas Al-Sharif, que l’armée israélienne a reconnu avoir tué, le qualifiant de « terroriste ».
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Quatre journalistes d’Al-Jazira et deux pigistes ont été tués lors de la frappe israélienne dimanche à Gaza, rectifie la chaîne
Al-Jazira a corrigé, mardi, le nombre de ses journalistes tués lors d’une récente frappe israélienne, le ramenant à quatre, précisant que l’un des cinq morts initialement signalés était un pigiste.
La chaîne qatarie avait initialement annoncé que ses correspondants Anas Al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, ainsi que les caméramans Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa, avaient été tués lors de l’attaque israélienne dimanche. Mais dans un article corrigé publié sur son area web en anglais, Al-Jazira a précisé que Moamen Aliwa travaillait comme caméraman indépendant, ajoutant qu’un sixième journaliste tué dans l’attaque, Mohammed al-Khalidi, était également un pigiste.
« Une version antérieure de cet article faisait état de la mort de cinq employés d’Al-Jazira tués par Israël. Le nombre de journalistes d’Al-Jazira tués par Israël était de quatre », précise le communiqué d’Al-Jazira.
L’attaque contre la tente des journalistes à Gaza, dans le nord du territoire palestinien, a suscité l’indignation internationale et la condamnation des associations de journalistes.
L’armée israélienne a confirmé avoir mené l’attaque contre Al-Sharif, l’un des visages les plus connus de la chaîne, affirmant qu’il était un « terroriste » qui « se faisait passer pour un journaliste ». Al-Jazira a condamné ces meurtres et rejeté les accusations portées contre Al-Sharif, affirmant que l’attaque israélienne faisait suite à « des appels répétés de la part de plusieurs responsables et porte-parole israéliens visant à prendre pour cible le courageux journaliste Anas Al-Sharif et ses collègues ».
Washington se réfère à Israël après la mort de six journalistes à Gaza
Les Etats-Unis se sont référés mardi à Israël pour toute inquire sur la frappe qui a tué une équipe de journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazira dans la bande de Gaza, dans la nuit de dimanche à lundi, que nombre de pays ont condamnée. L’une des victimes, Anas Al-Sharif, qu’Israël a dit avoir ciblé en le qualifiant de « terroriste », était une resolve des correspondants couvrant au quotidien le conflit à Gaza.
« Ce que je peux vous dire, c’est que nous vous renvoyons vers Israël pour obtenir des informations concernant Al-Sharif », a déclaré la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, interrogée à ce sujet lors d’un briefing.
Plusieurs capitales européennes et arabes ont condamné la frappe ayant tué six journalistes palestiniens, mais Washington n’avait pas officiellement réagi jusqu’à présent. La porte-parole a indiqué qu’Israël a publié « des preuves montrant que Sharif faisait partie du Hamas et qu’il soutenait l’attaque du 7 octobre 2023 ». « Ce sont eux qui détiennent les preuves », a-t-elle dit en soulignant que « le Hamas a toujours compté parmi ses membres des personnes infiltrées dans la société, notamment sous le couvert de journalistes ».
Depuis le début de la guerre contre le Hamas à Gaza, en représailles à la sanglante attaque du 7 octobre 2023, les médias internationaux ne sont pas autorisés à travailler librement dans le territoire palestinien. La presse internationale travaille en s’appuyant sur des journalistes et correspondants locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit : près de 200 ont été tués en vingt mois par l’armée israélienne, dont au moins Forty five dans l’exercice de leur career, selon Journalists sans frontière (RSF). Interrogée pour savoir si Israël devrait laisser entrer des journalistes étrangers à Gaza, la porte-parole du département d’Etat a déclaré : « C’est à Israël d’en décider. »
Le 12/08 à 21:00 L’essentiel
Le point sur la situation mardi 12 août à 21 heures
- « Une famine se produit sous nos yeux. Une action urgente est nécessaire pour stopper et inverser cette situation », ont affirmé, dans une déclaration commune, la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, et les ministres des affaires étrangères de 17 Etats membres, dont la France, mais pas l’Allemagne. La déclaration a été signée au total par 24 pays, dont le Japon.
- De son côté, le Cogat, un organisme dépendant du ministère de la défense israélien, affirmé qu’il « n’y a aucun signe de phénomène de malnutrition généralisée » dans la bande de Gaza.
- Dans un communiqué de presse diffusé dans l’après-midi le Quai d’Orsay dit « condamner » le bombardement israélien « qui a causé la mort, dans l’exercice de leur mission d’information, d’une équipe de journaliste de la chaîne d’information Al-Jazira dans la bande de Gaza ».
- La défense civile à Gaza relate une intensification des bombardements israéliens sur la ville de Gaza ces derniers jours, et a annoncé la mort de 24 Palestiniens mardi à travers le territoire palestinien ravagé par plus de vingt-deux mois de guerre.
- Le ministère de la santé gazaoui a enregistré 100 morts au cours des dernières vingt-quatre heures et 513 blessés. Il dit également avoir recensé, sur la même période, 5 morts dues à la famine et à la malnutrition, dont celle de deux enfants, portant à 227 – dont 103 enfants – le nombre total des victimes de la famine et de la malnutrition dans l’enclave palestinienne.
- Israël « autorisera » l’émigration à l’étranger des habitants de la bande de Gaza qui veulent fuir la guerre en cours dans le territoire palestinien assiégé, a déclaré mardi le premier ministre Benyamin Nétanyahou.
- Le ministre des affaires étrangères égyptien a déclaré mardi que Le Caire travaillait avec Doha et Washington en vue d’un cessez-le-feu de soixante jours à Gaza, dans le cadre d’un nouvel effort visant à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas.
Le 12/08 à 20:35 En images 📷
Israël « autorisera » les Gazaouis fuyant la guerre à émigrer à l’étranger, affirme Benyamin Nétanyahou
Israël « autorisera » l’émigration à l’étranger des habitants de la bande de Gaza qui veulent fuir la guerre en cours dans le territoire palestinien assiégé, a déclaré mardi le premier ministre Benyamin Nétanyahou.
Interrogé, lors d’une interview en hébreu à la chaîne de télévision internationale I24 Information, sur la possible émigration de Gazaouis à l’étranger, M. Netanyahu a estimé que « cela arrive dans tous les conflits ». « Nous l’autoriserons, durant et après les combats », a-t-il affirmé.
Sur Le Monde aujourd’hui
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Des mères d’otages détenus dans la bande de Gaza se rendent à Genève pour plaider la fin de la guerre
La mère de Nimrod Cohen, l’un des otages du Hamas à Gaza, a exhorté mardi la communauté internationale à faire pression sur le Hamas et sur Israël pour mettre fin à la guerre et obtenir la libération de tous les otages.
Quatre mères d’Israéliens détenus dans les territoires palestiniens se sont rendues à Genève pour une réunion privée avec Mirjana Spoljaric, présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
« Les combats ne sont pas une answer. La seule answer pour ramener Nimrod et les autres otages à la maison est de mettre fin à la guerre et de signer un accord », a déclaré Viki Cohen à l’Agence France-Presse après la réunion. « Nous avons besoin que le monde fasse pression sur le Hamas et sur notre gouvernement. Un accord est la seule answer », a-t-elle ajouté. Mme Cohen a rencontré la présidente du CICR en compagnie des mères des otages Ariel et David Cunio, Man Gilboa-Dalal et Evyatar David. Au début du mois, le Hamas a diffusé une vidéo de propagande montrant Evyatar David gravement sous-alimenté et visiblement affaibli, dans laquelle il creuse avec une pelle dans le sol sablonneux d’un tunnel, affirmant qu’il prépare sa tombe. « Sous terre, dans un tunnel sombre, sans possibilité de bouger, ni même de se lever », a déclaré sa mère, Galia David, à l’association des journalistes accrédités à l’ONU. « Je ne voulais pas regarder cette vidéo, car j’avais peur qu’elle me brise le cœur. Mais je sais que je dois être sa voix. Je sais que je dois continuer jusqu’à ce qu’il revienne ». « Que la guerre proceed (…) oui, nous en avons vraiment peur », a déclaré Galia David. « Nous savons, grâce aux otages qui ont été libérés, que les terroristes du Hamas sont encore plus cruels avec eux lorsqu’il y a des combats. Ils les maltraitent davantage. » 
L’armée israélienne affirme avoir tué, la semaine dernière, cinq personnes qui se trouvaient aux abords d’un véhicule de l’organisation d’aide humanitaire WCK
Dans un communiqué, diffusé sur Telegram, l’armée israélienne assure avoir tué, la semaine dernière, cinq « terroristes » alors qu’ils se trouvaient proches d’un véhicule marqué du logo de l’organisation internationale d’aide humanitaire World Central Kitchen (WCK).
L’armée affirme que les personnes ciblées n’avaient aucun lien avec l’organisation en inquire. « Des représentants du bureau chargé de l’administration civile des territoires palestiniens [un organisme dépendant du ministère de la défense (Cogat)] ont vérifié les informations auprès de l’organisation WCK, qui a confirmé que le véhicule aperçu dans la bande de Gaza portant leur emblème n’avait aucun lien avec leurs opérations », assure l’armée.
WCK a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que « le véhicule et les personnes concernés n’étaient pas affiliés » à l’ONG. « Nous condamnons fermement quiconque se faisant passer pour World Central Kitchen ou d’autres humanitaires, car cela met en danger les civils et les travailleurs humanitaires. La sécurité de nos équipes est notre priorité absolue », a ajouté WCK.
Le 7 août l’organisation avait assuré travailler dans la bande de Gaza et avoir livré plus de 30 000 repas dans la zone d’Al-Mawassi et continuer à livrer des dizaines de milliers de repas à Deir Al-Balah.
Le 12/08 à 18:11 En France
Le ministre des transports français annonce l’ouverture d’une enquête administrative à la suite d’un incident signalé par la compagnie israélienne El Al
« J’ai immédiatement demandé l’ouverture d’une enquête administrative à la suite de l’incident signalé par la compagnie israélienne El Al, qui se serait déroulé hier matin avec le contrôle aérien de l’aéroport de Roissy – Charles-de-Gaulle », affirme le ministre des transports français, Philippe Tabarot, dans un publish sur X.
Selon le Conseil représentatif des establishments juives de France (CRIF), l’incident tel que rapporté par la presse concerne un contrôleur aérien à Roissy ayant crié « Free Palestine » à un pilote de la compagnie israélienne El Al.
« Si les faits étaient avérés, ils seraient répréhensibles, car ils violeraient les règles des radiocommunications, qui doivent se limiter à la sécurité et à la régularité du trafic aérien. De plus, ils résulteraient d’un non-respect du devoir de réserve du fonctionnaire et porteraient atteinte à l’image du provider public », a poursuivi le ministre.
« Les services de la DGAC analysent en ce second même les enregistrements des échanges radiophoniques survenus hier matin pour faire toute la lumière sur cet incident. Je serai, le cas échéant, intraitable sur les sanctions applicables », a ajouté M. Tabarot.
Jeudi 7 août, l’entrée des locaux de la compagnie aérienne israélienne El Al à Paris avait été recouverte de peinture rouge et de tags hostiles. Des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) avaient constaté des inscriptions « Palestine vivra, Palestine vaincra », « Fuck zionism » ou encore « El Al Genocide Airline » sur les murs entourant la porte d’entrée de l’immeuble abritant les locaux de la compagnie, dans le centre de la capitale. La façade et le sol avaient été aspergés de peinture rouge.
Le parquet de Paris avait déclaré à l’AFP avoir ouvert une enquête pour des faits de dégradation ou de détérioration du bien d’autrui commis en réunion en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la faith. Elle a été confiée au commissariat local.
L’Egypte travaille avec le Qatar et les Etats-Unis pour relancer un plan de trêve de 60 jours
Le ministre des affaires étrangères égyptien a déclaré mardi que Le Caire travaillait avec Doha et Washington en vue d’un cessez-le-feu de soixante jours à Gaza, dans le cadre d’un nouvel effort visant à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas.
« Nous travaillons activement en pleine coopération avec les Qataris et les Américains », a affirmé le ministre, Badr Abdelatty, lors d’une conférence de presse dans la capitale égyptienne.
« L’objectif principal est de revenir à la proposition initiale : instaurer un cessez-le-feu de soixante jours, avec la libération de certains otages et détenus palestiniens, ainsi que l’acheminement sans prerequisites et sans restrictions de l’aide humanitaire et médicale vers Gaza », a-t-il ajouté.
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L’armée israélienne affirme que 97 colis d’aide humanitaire destinés aux habitants de la bande de Gaza ont été largués
Dans un communiqué publié sur Telegram, l’armée israélienne a assuré que, dans le cadre de la coopération entre plusieurs pays et Israël visant à améliorer la réponse humanitaire dans la bande de Gaza, 97 colis d’aide humanitaire avait été largués pour les habitants de Gaza.
Un peu plus tôt dans la journée, la France ainsi qu’une vingtaine d’autres pays avaient dénoncé une « famine » dans la bande de Gaza. « Nous appelons le gouvernement israélien à autoriser tous les envois d’aide des ONG internationales et à lever les obstacles empêchant les acteurs humanitaires essentiels d’opérer », avaient demandé les pays dont la majorité des pays de l’Union européenne – à l’exception de l’Allemagne –, mais aussi le Japon, l’Australie et le Canada.
« Des mesures immédiates, permanentes et concrètes doivent être prises pour faciliter un accès sécurisé et à grande échelle pour l’ONU, les ONG internationales et les partenaires humanitaires. Tous les features de passage et itinéraires doivent être utilisés pour permettre un afflux massif d’aide à Gaza, comprenant nourriture, suppléments nutritionnels, abris, carburant, eau potable, médicaments et matériel médical. L’usage de la force létale ne doit pas être employé sur les websites de distribution, et les civils, humanitaires et travailleurs médicaux doivent être protégés », conclut la déclaration commune.
Le 12/08 à 17:24 Vos questions
Madonna a en effet pris la parole sur la situation à Gaza dans un message posté sur X lundi soir. « La politique ne peut pas provoquer de changement. Seule la judgment of right and wrong le peut. C’est pourquoi je m’adresse à un homme de Dieu. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mon fils Rocco. Je pense que le plus beau cadeau que je peux lui offrir en tant que mère, c’est de demander à chacun de faire ce qu’il peut pour aider à sauver les enfants innocents pris dans les tirs croisés à Gaza », a-t-elle écrit sur X.
Sur une photograph, elle demande au Pape de se rendre à Gaza assurant qu’il est le seul qui ne puisse pas se voir refuser l’entrée dans l’enclave. « Je ne cherche pas à pointer du doigt, à blâmer ou à prendre parti. Tout le monde souffre. Je tente simplement de faire ce que je peux pour empêcher ces enfants de mourir de faim », a-t-elle ajouté.
Ce message a été salué dans la foulée par le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a déclaré : « Merci Madonna pour ta compassion, ta solidarité et ton engagement à prendre soin de tous ceux qui sont pris dans la crise à Gaza, en particulier les enfants. C’est vraiment nécessaire », a-t-il posté sur le même réseau social.
Le Danemark va participer à un largage d’aide humanitaire coordonnée par la Jordanie et les Emirats arabes unis
Le Danemark va participer à une opération internationale de largage d’aide humanitaire sur la bande de Gaza coordonnée par la Jordanie et les Emirats arabes unis, a annoncé le ministre des affaires étrangères danois, Lars Lokke Rasmussen.
« Nous avons décidé de participer à un largage aérien au-dessus de Gaza. Il y a actuellement une fenêtre ouverte jusqu’à la fin du mois d’août, pendant laquelle Israël a autorisé l’accès à son espace aérien », a-t-il déclaré à la chaîne DR.
« Ce n’est en aucun cas une manière optimale de fournir de l’aide humanitaire. C’est une sorte de answer de secours, mais c’est la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement », a-t-il ajouté.
Ce sont les Emirats arabes unis (EAU) et la Jordanie qui ont demandé l’aide du Danemark pour cette opération humanitaire, a déclaré M. Lokke Rasmussen, cité par l’agence Ritzau.
Les vivres seront largués depuis un avion C-130 qui survolera la bande de Gaza une ou deux fois avant le 22 août. Le ministre n’a pas souhaité donner de détails sur la portée de la contribution danoise. Plusieurs pays occidentaux, dont la France, l’Espagne et le Royaume-Uni, ont décidé ces derniers jours de se joindre aux pays du Moyen-Orient pour envoyer de l’aide par voie aérienne.
Le 12/08 à 16:10 En images 📷
L’Union européenne, la France, le Royaume-Uni, le Canada et le Japon dénoncent une situation de « famine » à Gaza
La crise humanitaire dans la bande de Gaza soumise depuis vingt-deux mois à une campagne militaire d’Israël a atteint des « niveaux inimaginables », ont dénoncé mardi l’Union européenne, la Grande-Bretagne, le Canada ou encore l’Australie.
« Une famine se produit sous nos yeux. Une action urgente est nécessaire pour stopper et inverser cette situation », ont déclaré les ministres des affaires étrangères de ces pays dans un communiqué commun publié par la Grande-Bretagne.
Cette déclaration est signée par la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, et les ministres des affaires étrangères de 17 Etats membres, dont la France, mais pas l’Allemagne. La déclaration a été signée au total par 24 pays, dont le Japon.
« Nous appelons le gouvernement israélien à autoriser toutes les livraisons d’aide des organisations non gouvernementales (ONG) internationales et à permettre les opérations des acteurs humanitaires essentiels », est-il ajouté dans la déclaration.
L’Espagne a évacué 44 enfants gazaouis blessés ainsi que leurs proches
L’Espagne a évacué au cours des derniers mois 44 enfants gazaouis blessés ou malades, ainsi qu’une centaine de leurs proches, a annoncé mardi le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez.
« Le gouvernement espagnol a complété avec succès quatre opérations d’évacuation de 44 enfants gazaouis blessés ou malades, ainsi qu’une centaine de proches », a expliqué le ministère des migrations dans un communiqué, cité par l’Agence France-Presse, un processus qui a pris plusieurs mois.
« L’organisation et l’exécution de ces missions » ont été réalisées « en collaboration avec des organisations internationales et des pays alliés pour le transfert depuis des features sûrs hors de la zone de conflit », a détaillé le ministère. Les enfants et leurs familles ont été répartis dans toute l’Espagne pour leur traitement médical. Ces personnes pourront demander l’asile, ajoute le communiqué.
La ministre, Elma Saiz, citée dans le doc, s’est félicitée que « la solidarité et la coopération internationale sauvent des vies ». Le gouvernement de Pedro Sanchez est l’une des voix européennes les plus opinions envers l’action israélienne à Gaza. Fin 2023, l’exécutif avait déjà rapatrié 139 citoyens espagnols et leurs familles résidant à Gaza.
Le Canada condamne le bombardement israélien qui a tué six journalistes
Sur X, le ministère des affaires étrangères canadien a dit condamner l’assassinat de journalistes d’Al-Jazira à Gaza. « Les journalistes sont des civils – les prendre pour cible est inacceptable. Nous demandons que les auteurs rendent compte de leurs actes et que les médias soient protégés », écrit le ministère.
Dimanche, six journalistes dont cinq de la chaîne qatarie Al-Jazira, ont été tués lors d’un bombardement israélien dans la bande de Gaza, parmi lesquels Anas Al-Sharif, que l’armée israélienne a reconnu avoir tué, le qualifiant de « terroriste ».
Israël assure qu’il n’y a pas de « malnutrition généralisée » à Gaza alors que l’ONU alerte sur un risque de famine
Un organisme dépendant du ministère de la défense israélien a publié mardi un nouveau rapport affirmant qu’il « n’y a aucun signe de phénomène de malnutrition généralisée » dans la bande de Gaza, où l’Organisation des Nations unies met en garde depuis des semaines contre un risque de « famine généralisée ».
Le Cogat, chargé de l’administration civile des territoires palestiniens, affirme dans ce rapport avoir procédé à un « examen approfondi » des données et chiffres du Hamas sur les décès dus à la malnutrition dans le territoire palestinien.
Le ministère de la santé à Gaza, administré par le Hamas, estime à ce jour le nombre total de victimes de la faim à 227 morts, dont 103 enfants. Le Cogat relève « un écart significatif » entre ces chiffres et « les cas documentés, avec des détails d’identification complets » dans les médias et sur les réseaux sociaux, « ce qui soulève des doutes sur leur crédibilité ».
« L’analyse au cas par cas des décès publiés montre que la plupart (…) souffraient de prerequisites médicales préexistantes qui ont entraîné la détérioration de leur état de santé, sans rapport avec leur statut nutritionnel », affirme aussi le Cogat, pour qui ces « cas extrêmes (…) ne représentent pas la situation de la population générale de la bande de Gaza ».
Le Cogat soutient en conclusion qu’il n’y a « aucun signe d’un phénomène de malnutrition généralisée » parmi les Gazaouis, dénonçant « l’exploitation cynique d’images tragiques » par le Hamas.
Dans un communiqué mardi, le gouvernement du Hamas a publié une longue « réfutation des mensonges » du Cogat, « tentative désespérée et vaine de camoufler un crime documenté au niveau international, la famine systématique » de la population gazaouie.
Le territoire palestinien, totalement dépendant de l’aide humanitaire, est menacé d’une « famine généralisée », selon l’ONU, qui a appelé à l’« inonder » d’aide. Selon les derniers chiffres rendus publics mardi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 148 personnes y sont mortes des effets de la malnutrition depuis janvier, et près de 12 000 enfants de moins de cinq ans ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë en juillet – le chiffre mensuel le plus élevé enregistré à ce jour.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) estime que « plus d’un tiers de la population ne mange pas pendant plusieurs jours d’affilée » et pointe une « malnutrition aiguë en area of abilities augmentation », avec « plus de 300 000 enfants en risque sévère ».
Pour Jean-Man Vataux, chef de mission de Médecins sans frontières dans les territoires palestiniens, interrogé mardi par l’Agence France-Presse (AFP), « la malnutrition à Gaza est une réalité, elle progresse rapidement et touche toute la population », classe moyenne comprise.
Vingt-quatre personnes tuées dans la bande de Gaza, selon la défense civile
La défense civile à Gaza relate une intensification des bombardements israéliens sur la ville de Gaza ces derniers jours, et a annoncé la mort de 24 Palestiniens mardi à travers le territoire palestinien ravagé par plus de vingt-deux mois de guerre.
Le cabinet de sécurité israélien a approuvé vendredi un plan pour prendre le contrôle de la bande de Gaza.
« Pour le troisième jour consécutif, l’occupation israélienne intensifie ses bombardements » sur la ville de Gaza, située dans le nord du territoire affamé et assiégé, a déclaré à l’Agence France-Presse le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal.
Les quartiers de Zeitoun et Sabra ont été touchés « par des frappes aériennes très intenses ciblant des habitations civiles », a précisé M. Bassal. « L’occupation utilise tous kinds d’armes dans cette zone – bombes, drones, ainsi que des munitions explosives provoquant une destruction massive des habitations civiles », a-t-il affirmé.
Selon M. Bassal, au moins 24 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens à travers la bande de Gaza mardi, dont plusieurs dans la ville de Gaza. « Les bombardements sont extrêmement intenses depuis deux jours. A chaque frappe, le sol tremble. Il y a des martyrs sous les décombres que personne ne peut atteindre parce que les tirs n’ont pas cessé », a témoigné Majed Al, un habitant de Zeitoun.
La France condamne le bombardement israélien contre des journalistes d’Al-Jazira
Dans un communiqué de presse diffusé dans l’après-midi le Quai d’Orsay dit « condamner » le bombardement israélien « qui a causé la mort, dans l’exercice de leur mission d’information, d’une équipe de journaliste de la chaîne d’information Al-Jazira dans la bande de Gaza ».
Dimanche, six journalistes dont cinq de la chaîne qatarie Al-Jazira, ont été tués lors d’un bombardement israélien dans la bande de Gaza, parmi lesquels Anas Al-Sharif, que l’armée israélienne a reconnu avoir tué, le qualifiant de « terroriste ».
« La France exprime sa vive préoccupation quant au lourd tribut payé par les journalistes à Gaza : depuis le début du conflit, plus de 200 ont été tués dans des frappes israéliennes », poursuit le communiqué alors que la France appelle de nouveau les autorités israéliennes à garantir un accès sûr et sans entrave à l’enclave assiégée et affamée pour les journalistes internationaux.
De plus, le ministère des affaires étrangères revient sur les propos d’Emmanuel Macron, lundi, qui donnait la priorité à une « mission de stabilisation sous mandat de l’ONU » pour sécuriser la bande de Gaza, comme demandé par les pays signataires de l’appel de Unusual York, le 30 juillet, lors de la conférence des Nations unies sur une answer à deux Etats.
« L’annonce récente par le gouvernement israélien de l’occupation militaire du nord de Gaza, si elle était mise en œuvre, constituerait un désastre et une fuite en avant, dont les otages israéliens et les populations civiles de Gaza seront une nouvelle fois les premières victimes, évoque le communication qui ajoute qu’à l’initiative du président de la République, la France travaille, en lien avec ses partenaires et les Nations unies, à ce que cette mission puisse voir le jour et changer la donne à Gaza. »
« La France suggest que cette mission prenne la forme d’une coalition internationale mandatée par le Conseil de sécurité des Nations unies et qu’elle soit conduite par des partenaires régionaux », détaille le communiqué.
Le 12/08 à 14:00 À retenir
Le point sur la situation mardi 12 août en début d’après-midi
- La Histadrout, le principal syndicat israélien, refuse de se joindre au mouvement de grève générale prévu dimanche. « Si je pensais que la grève, pas juste une journée mais plus longtemps, permettait de résoudre le problème – arrêter la guerre et ramener les otages –, je m’y engagerais de toutes mes forces », a justifié le secrétaire général du syndicat, Arnon Bar-David. La confédération a néanmoins appelé les entreprises à laisser participer les salariés qui le souhaiteraient.
- Le ministre de la défense israélien, Israel Katz, a tancé le chef de l’armée à propos de nominations de hauts gradés, sur fond de tensions entre l’armée et l’exécutif avant une nouvelle offensive militaire annoncée dans la bande de Gaza.
- Israël affirme que plus de 270 camions d’aide humanitaire sont entrés lundi à Gaza. Selon le coordinateur des activités du gouvernement dans les territoires (Cogat), leur cargaison a été collectée par les Nations unies et d’autres organisations internationales du côté gazaoui des features de passage de Kerem Shalom et de Zikim afin d’être distribuée.
- Israël doit alléger les procédures de contrôle de l’aide humanitaire destinée à Gaza, où la situation humanitaire « reste catastrophique », a plaidé l’Organisation mondiale de la santé, qui veut reconstituer des stocks en vue avant l’offensive annoncée.
- Le ministère de la santé gazaoui a enregistré 100 morts au cours des dernières vingt-quatre heures et 513 blessés. Il dit également avoir recensé, sur la même période, cinq morts dues à la famine et à la malnutrition, dont celle de deux enfants, portant à 227 – dont 103 enfants – le nombre total des victimes de la famine et de la malnutrition dans l’enclave palestinienne. Depuis le 7 octobre 2023, 61 599 Gazaouis sont morts et 154 088 autres ont été blessés, selon les chiffres du ministère, jugés fiables par l’ONU.
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