
Le maire d’Arles Patrick de Carolis. – Ludovic MARIN / AFP
Le lundi de Pâques et le 8-Mai, menacés d’être supprimés, représentent pour Arles “des temps forts de cohésion sociale, de vie culturelle et de développement économique”, estime le maire de la commune qui appelle à “adopter une réforme structurelle des politiques publiques”.
Une proposition qui “interroge profondément” à Arles. Dans un communiqué, le maire de la commune, Patrick de Carolis, a dénoncé les propos du Premier ministre François Bayrou sur sa volonté de supprimer deux jours fériés, citant “comme exemple” le “lundi de Pâques” et le “8-Mai”.
“Cette proposition, bien qu’elle parte d’une volonté de répondre aux défis économiques du pays, interroge profondément”, a écrit le maire d’Arles.
Pour l’édile, la suppression de ces jours fériés pose notamment un problème au niveau du calendrier de la ville qui est avant tout structuré “autour de ces week-ends prolongés, devenus des temps forts de cohésion sociale, de vie culturelle et de développement économique”.
La maire appelle à “adopter une réforme structurelle des politiques”
À l’image du lundi de Pâques, décrit comme “un point d’orgue” et “un événement central” pour l’identité, l’attractivité et l’économie locale de la ville, ainsi que pour “la feria” organisée dans cette commune de 51.243 habitants. “Les supprimer, c’est fragiliser un équilibre local construit depuis des années”, a déploré Patrick de Carolis.
Même son de cloche pour le 8-Mai: “il porte en lui une mémoire nationale, un héritage républicain que nous devons continuer d’honorer”, a-t-il expliqué.
Ces suppressions du lundi de Pâques et du 8-Mai, qui ramèneraient à neuf le nombre de jours fériés en France, s’ajouteraient à la conversion depuis 2004 du lundi de Pentecôte en “journée de solidarité”.
“Il faut maîtriser les dépenses publiques, mais pas au prix de notre histoire, de nos valeurs, ni de la vitalité de nos territoires”, s’est insurgé l’édile.
Le maire d’Arles a également appelé à “adopter une réforme structurelle des politiques publiques qui ne fonctionnent plus”, à la place “des mesures ponctuelles, telles que la suppression de jours fériés”.