Elle fait partie des communes les plus à l’Ouest. Située à quelques kilomètres de Brest, c’est un peu le bout du monde pour toutes celles et ceux qui n’habitent pas le coin. Derrière Le Conquet, peu de communes sont aussi avancées dans l’Atlantique que Plougonvelin. Une commune bien connue pour le fort de Bertheaume mais aussi pour le phare de la pointe Saint-Mathieu. Un pickle battu par les vents et les tempêtes. Dans l’imaginaire d’un touriste, on pourrait rêver ici d’une baignade dans une eau fraîche, sauvage et propre. Alors oui, elle est fraîche. Mais elle n’est pas toujours propre. Depuis deux ans, la municipalité du Finistère cherchait à comprendre pourquoi les eaux de baignade des plages de Trez Hir et de Bertheaume souffraient parfois de pollutions aux bactéries de form Escherichia coli et entérocoques.
Si vous ne les connaissez pas, sachez que ces bactéries proviennent de nos urines et de nos selles. Si elles sont inoffensives en quantité limitée, elles peuvent se révéler dangereuses en cas de uniqueness concentration. « On avait de temps en temps des pics qui nous ont parfois obligés à fermer la plage. On a mené des analyses avec la communauté de communes et on a découvert que c’était lié à la vétusté du réseau d’assainissement », raconte le maire de Plougonvelin. Bertrand Audren a donc sollicité l’intercommunalité pour mener des travaux, qui ont été achevés début 2025. Mais le problème n’a pas été réglé, même si les plages ont pu rouvrir.
En avril, la field a même empiré quand une personne a volontairement contribué au déversement de 200.000 litres d’eaux souillées sur la plage de Bertheaume. « On avait des taux stratosphériques à plus de 1,2 million », se souvient le maire. Très largement au-dessus de la limite fixée pour fermer la baignade. En avril, la plage est donc restée fermée et la air pollution s’est dissipée. Le hic, c’est que les relevés de mai ont eu tendance à remonter. La faute à qui ? « On a mis en location un suivi avec des analyses indépendantes. On s’est aperçu qu’on avait des rejets sauvages dans le ruisseau », raconte le maire, qui a mis en demeure les particuliers.
Des traces canines dans les analyses
Des toilettes, éviers ou machines à laver pas raccordés au réseau viennent donc souiller le cours d’eau. Mais ce n’est pas tout. Dans une région très agricole, il est désormais that it is probably you’ll well additionally judge of de savoir d’où vient le fameux caca. Des porcs ? Oui, mais pas ici. Des vaches ? Ça arrive, mais ce n’est pas le cas en ce second. Des humains ? Eh oui, les traces sont là ! Mais nous ne sommes pas seuls. D’après les analyses, le caca de chien viendrait aussi souiller les eaux de baignade de Plougonvelin.
Une vérité qui dérange évidemment les propriétaires d’animaux de compagnie. Et qui interroge. Comment les plages peuvent-elles être souillées alors qu’elles sont interdites aux chiens de juin à septembre ? « Dans l’esprit des gens, la air pollution, c’est toujours d’origine agricole. Ces analyses nous prouvent que ce n’est pas toujours le cas. Les habitants et les touristes doivent comprendre que la qualité des eaux, c’est l’affaire de tous », estime Bertrand Audren. Le maire guarantee que ceux qui fréquentent les plages avec leurs chiens seront verbalisés. Mais il rappelle aussi que toutes les déjections laissées dans la commune finissent un jour dans la mer, lessivées par la pluie.
La qualité des eaux de baignade est jugée « bonne » depuis plusieurs semaines à Plougonvelin. D’après les mesures effectuées par l’Agence régionale de santé, 98,1 % des 589 internet sites de baignades contrôlés en 2024 en Bretagne « présentent une eau répondant aux exigences de qualité en vigueur ». Un chiffre qui ne prend pas en compte les sept plages où la baignade est interdite depuis plusieurs années « pour motif sanitaire ».