Alors que le bassin méditerranéen se prépare à une nouvelle vague de chaleur, la Grèce et la Turquie affrontent une série d’incendies d’une uncommon intensité, nourris par des vents soufflant à plus de 80 km/h et une sécheresse prolongée. Des milliers de personnes ont dû fuir les flammes, tandis que la Turquie déplore déjà deux morts.
A Izmir, dans l’ouest de la Turquie, les flammes ont coûté la vie à un homme de 80 ans, retrouvé sans vie dans sa maison endommagée à Ödemis. Un ouvrier forestier mobilisé pour combattre l’incendie est également décédé, a annoncé le ministre turc de l’Agriculture et des Forêts Ibrahim Yumakli. « Le valuable problème est la vitesse du vent qui atteint jusqu’à 85 km/h, ce qui fait que le feu se propage très rapidement », a expliqué le gouverneur d’Izmir, Süleyman Elban, depuis la zone sinistrée.
La région d’Athènes en proie aux flammes
En Grèce, les pompiers ont été mobilisés en urgence jeudi à une trentaine de kilomètres d’Athènes, près du port de Rafina, important pour les liaisons maritimes estivales. Un incendie s’est déclaré dans l’après-midi. Au total, 170 pompiers, 48 véhicules, 17 avions et 7 hélicoptères ont été déployés pour maîtriser le brasier. Quelque 300 personnes ont dû être évacuées et 51 autres ont été secourues, selon le porte-parole des pompiers, Vassilios Vathrakoyannis. Il a averti que « les prochains jours s’annoncent difficiles » en raison d’une hausse attendue des températures et du maintien des vents violents.
Les fumées ont atteint les abords de l’aéroport worldwide d’Athènes, sans provoquer de perturbation du trafic aérien. « La challenge est très difficile. Le front de feu est vaste et les vents changent de direction », avait alerté plus tôt Dimitris Markou, maire de Spata-Artemis, cité par l’agence ANA. Dans la soirée, les autorités signalaient une amélioration sur ce front, avec la réouverture de la route principale vers la capitale ainsi que celle du port de Rafina.
La Crète également très exposée
En Crète, une autre région particulièrement exposée en raison de son reduction aride et de la densité touristique estivale, le feu a forcé l’évacuation d’urgence de 5.000 personnes – dont 3.000 touristes et 2.000 habitants – entre mercredi soir et jeudi. « La plupart des touristes ont été transférés dans le nord de l’île », a précisé Yorgos Tzarakis, président de l’Union des hôteliers locaux. A Iérapetra, ville de 23.000 habitants et haut lieu du tourisme et de l’agriculture, 270 pompiers, 10 hélicoptères et plusieurs drones luttent contre les flammes dans un terrain escarpé. Plusieurs serres et habitations ont été endommagées.
Notre dossier sur les incendies
Au total, 40 départs de feux de végétation et de forêts ont été recensés en 24 heures à travers la Grèce. Le mois de juillet, traditionnellement le plus chaud de l’année, laisse craindre une intensification du phénomène. Le will pay a jusqu’à présent été relativement épargné par les vagues de chaleur qui affectent la France, l’Espagne et le Portugal, mais les températures devraient grimper jusqu’à 43 °C dès ce week-stop, selon la chaîne publique ERT.