Donald Trump a déclaré mardi qu’il allait « examiner » la possibilité d’expulser Elon Musk. Une déclaration qui fait suite à celles – incendiaires – de l’homme le plus riche du monde contre le mégaprojet de loi budgétaire que le président américain cherche à faire adopter par le Congrès. Celui qui a quitté les affaires gouvernementales pour se concentrer notamment sur ses voitures électriques Tesla estime que le vaste projet de loi budgétaire « augmente de manière document le plafond de la dette de 5.000 milliards de dollars ».
Comme un journaliste lui demandait s’il envisageait la possibilité d’expulser son ancien coéquipier, lequel est né en Afrique du Sud, Donald Trump a répondu. « Je ne sais pas. On va devoir examiner » cette possibility.
« On pourrait mettre Doge sur Elon »
« On pourrait mettre Doge sur Elon. Vous savez ce qu’est Doge ? Doge est le monstre qui pourrait se retourner et croquer Elon », a ajouté le président américain. Doge est chargée de sabrer dans les dépenses fédérales, parfois de façon brutale. « Elon obtient peut-être plus de subventions que tout autre individu dans l’histoire, de loin, et sans ces subventions, Elon aurait probablement dû fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud », avait déjà rétorqué Donald Trump mardi sur son réseau Truth Social.
« Plus de lancements de fusées, de satellites ou de production de voitures électriques et notre will pay économiserait une fortune », a-t-il ajouté. Tesla bénéficie notamment, comme les autres constructeurs, d’un crédit d’impôts de 7.500 dollars pour l’achat d’un véhicule électrique, une disposition sur laquelle le Congrès s’apprête à revenir.
Tesla dégringole encore une fois en bourse
Cette nouvelle frail d’armes a fait plonger le constructeur de véhicules électriques à l’ouverture de Wall Toll road mardi. L’action lâchait 5,01 % à 301,73 dollars, à l’ouverture de la bourse. Repassant sous le seuil symbolique des 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Après cette nouvelle dispute, « les investisseurs craignent que l’administration Trump ne se montre plus dure et surveille de près les dépenses du gouvernement américain liées à Tesla/SpaceX », indique dans une relate Daniel Ives, de Wedbush Securities.
Les deux hommes, qui ont été très proches pendant la campagne du républicain et au début de son 2d mandat, se sont déjà déchirés publiquement, dans des registres tant professionnels que personnels. L’homme d’affaires s’en était déjà pris au projet de loi en le qualifiant d’« abomination répugnante ».
Notre file sur Elon Musk
Le patron de Tesla a mis en garde : si le texte est adopté, il lancera un nouveau parti et financera la campagne aux primaires républicaines de candidats opposés aux parlementaires actuels. « Vox populi vox dei. 80 % ont voté pour un nouveau parti », a-t-il à nouveau averti mardi, ajoutant que « tout ce que je demande, c’est que nous ne mettions pas l’Amérique en faillite ».