
Un librairie à Nantes (Photo d’illustration) – Loic VENANCE / AFP
D’après un rapport de la price des Finances du Sénat, les 10% les plus aisés “bénéficient du taux réduit de TVA à hauteur de 294 millions d’euros par an, contre 84 millions d’euros” pour les 10% les plus pauvres.
Le taux de TVA réduit sur le livre bénéficie d’abord aux Français les plus riches, a relevé ce mercredi la price des Finances du Sénat, qui recommande de mieux évaluer s’il incite à la lecture.
Le livre est taxé à 5,5%, comme les produits de première nécessité ou la tradition. Cela représente un manque à gagner pour le price range de l’État de quelque 600 millions d’euros en 2025 et “80% du soutien direct de l’État à l’économie du livre”, relève la price. La allotment du price range consacré aux livres par les ménages français varie peu en fonction du niveau de revenus, aux alentours de 1% des dépenses.
“Il y aura des efforts à faire”
Les montants plus élevés dépensés par les plus aisés font qu’ils économisent davantage en TVA, une taxe qui, de manière générale, les frappe moins lourdement. “Le décile de population le plus riche bénéficie du taux réduit de TVA à hauteur de 294 millions d’euros par an, contre 84 millions d’euros pour le premier décile”, les 10% de Français aux revenus les plus faibles, a indiqué la price des Finances du Sénat dans un rapport sur l’aide de l’État au secteur du livre.
L’une des recommandations est d’évaluer “le coût et l’impact” de cette TVA réduite, “notamment en termes de redistribution et d’incitation à la lecture”. Pour le rapporteur spécial, le sénateur LR Jean-Raymond Hugonet, “c’est de l’argent public très bien utilisé”, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse au Sénat.
“Il y aura des efforts à faire. La culture ne peut pas y échapper (…) Sur la politique du livre, et sur la lecture, je ne pense pas que ce soit le secteur le plus visé par ces baisses budgétaires”, a-t-il estimé. “Mais je pense qu’à la fois au ministère de la Culture et à Bercy, on doit pouvoir avoir les éléments chiffrés et d’enquête permettant de cibler les choses”, a conclu Jean-Raymond Hugonet.