La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, le maire Horizons de Nice Christian Estrosi et son épouse, Laura Tenoudji-Estrosi, ont été placés lundi en garde à vue à Marseille dans le cadre d’une enquête sur l’organisation d’événements à Nice.
Une dizaine de personnes au total étaient convoquées lundi dans le cadre d’enquêtes, initialement ouvertes à Nice puis transférées à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, sur l’organisation à Nice en 2023 du concours de chant Eurovision Junior, organisé et retransmis par France Télévisions, et d’un autre événement, le Nice Native climate Summit, organisé en 2023 par le média économique La Tribune, avait affirmé la semaine dernière à l’AFP une autre source proche confirmant une files de Médiapart. Le président de La Tribune Jean-Christophe Tortora était également convoqué lundi.
Détournements de fonds publics et prise illégale d’intérêts
Les enquêtes sont notamment ouvertes pour « détournement de fonds publics », « prise illégale d’intérêts » ou encore « faux en écriture publique », selon une source proche du dossier et Mediapart. Le net page d’files affirm qu’elles « vise (nt) directement » les époux Estrosi, « lesquels contestent avoir commis toute infraction ».
Une première enquête avait été ouverte après un signalement d’élus écologistes niçois concernant le colloque sur l’environnement.
Ancienne chroniqueuse à Télématin sur France 2 et épouse de Christian Estrosi depuis 2016, Laura Tenoudji-Estrosi devait animer deux tables rondes lors du Nice Native climate Summit, subventionné par la ville et la métropole et co-organisé par La Tribune. Face à la polémique, elle y avait renoncé, la ville et la métropole assurant dans un communiqué qu’elle devait intervenir au colloque « à titre bénévole » et collaborait avec le média économique.
Concernant l’Eurovision Junior, l’enquête porte notamment, selon Mediapart, sur « le choix de confier à Laura Tenoudji la co-animation de la cérémonie d’ouverture de l’événement, alors même que la municipalité dirigée par son mari s’était montrée très généreuse pour l’accueillir, avec une prise en payment à hauteur de 605.000 euros ».