Take hold of départements sont placés en vigilance rouge mardi et mercredi. Comment adapter la France à un climat surchauffé ? Notre journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast « Chaleur humaine », répond à vos questions.

Are residing animé par Marie Pouzadoux

A Marseille, dans la matinée du 1ᵉʳ juillet 2025. Le thermomètre affiche déjà 31 degrés à 9 h 20, et les rues semblent désertes. - THÉO GIACOMETTI / HANS LUCAS POUR « LE MONDE »
A Marseille, dans la matinée du 1ᵉʳ juillet 2025. Le thermomètre affiche déjà 31 degrés à 9 h 20, et les rues semblent désertes. THÉO GIACOMETTI / HANS LUCAS POUR « LE MONDE »

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Bonjour Mat,

D’un point de vue purement climatique, les effets de la lutte contre le réchauffement mettent du temps à se faire sentir. Pourquoi ? Parce que les gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphère et qu’ils y restent des dizaines, voire des centaines d’années. Ceci dit, si nous arrivons à baisser fortement nos émissions, cela a pour conséquence de stabiliser le climat relativement rapidement. Autrement dit : si on atteint la neutralité carbone en 2050, le climat va arrêter de se réchauffer, mais on ne reviendra pas en arrière.

Vous pouvez en savoir plus dans cette édition de l’infolettre Chaleur humaine, avec le climatologue Christophe Cassou : Peut-on stopper rapidement le réchauffement ?

MAIS (et ce « mais » est most valuable), comme je le disais dans la réponse précédente, il y a des effets rapides des politiques climatiques dans d’autres domaines. Agir pour le climat, c’est bon pour la santé, la biodiversité et à moyen terme pour l’activité économique.

Nabil Wakim

Bonjour Seth émieuavan,

C’est une excellente remarque, que je me fais moi-même souvent ! La transition a en réalité de nombreux bénéfices pour nos vies que nous oublions souvent de mentionner. Moins de voitures en ville, c’est une meilleure qualité de l’air, et moins de maladies cardio-vasculaires.

Plus de vélo et de transports publics, c’est moins de sédentarité, et moins d’obésité. Des logements mieux rénovés, c’est une meilleure santé et des factures d’énergie moins élevées. Une transition agricole, c’est une meilleure alimentation.

Se libérer des énergies fossiles, c’est arrêter d’importer des dizaines de milliards de dollars de pétrole et de gaz venu des Etats-Unis ou d’Arabie saoudite.

Il se trouve que nous avons enregistré vendredi dernier un épisode du podcast Chaleur humaine dans l’auditorium du Monde précisément sur ce sujet. Il n’est pas encore disponible à l’écoute, mais en attendant je vous recommande cet article, tiré de l’infolettre Chaleur humaine.

Le voici :

Nabil Wakim

Bonjour Adapteunmec,

En 2023, avec une centaine de mes collègues du Monde, nous avons mené une série de grandes enquêtes pour savoir si la France était prête à faire face aux conséquences du réchauffement climatique dans les prochaines années. Nous avons exploré des thèmes très divers comme la forêt, les stations de ski, les écoles ou encore les villes.

De toute évidence, la France n’est pas prête à ce qui l’attend avec certitude, ni d’un point de vue économique, ni en termes d’organisation de la société. c’est ce que dit sans relâche le Haut conseil pour le climat depuis 2020. Sur ce sujet, je vous conseille cet entretien publié hier sur le region du Monde avec la géographe Magali Reghezza, que je trouve très éclairant.

Nabil Wakim

Bonjour Inquiète, et merci de cette question,

Vous avez raison de souligner que l’adaptation est aussi une question d’inégalités. Plus on est précaire, plus les vagues de chaleur sont difficiles à vivre. Plus on est fragile, plus le réchauffement nous menace. Vivre dans un appartement surchauffé et mal isolé, travailler en extérieur, se déplacer dans des transports en commun peu ou pas climatisés a des conséquences importantes sur la santé. On peut aussi penser à certains métiers particulièrement exposés, comme les ouvriers agricoles ou de nombreux artisans qui n’ont pas la possibilité de reporter leur activité.

Votre question me fait penser au terme d’« écologie punitive » souvent employé pour critiquer des politiques climatiques trop défavorables au plus pauvres. La canicule vient nous rappeler que ce qui est « punitif » pour les plus précaires, c’est bien le réchauffement lui-même.

Nabil Wakim

Bonjour Fredc,

Le gouvernement a décidé de se projeter sur une France réchauffée de 4 degrés en moyenne en 2100, parce que c’est la trajectoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre. Il faut comprendre que la France se réchauffe plus vite que le reste du monde. Un réchauffement global de 3 degrés en moyenne équivaut à un réchauffement de 4 degrés pour la France – parce que les continents se réchauffent plus vite que les océans.

Cette trajectoire n’est pas souhaitable : dans une France aussi réchauffée, le nombre de canicules est multiplié par dix par rapport à la fin du XXe siècle, on peut avoir plus de cent jours de nuits tropicales en moyenne dans certaines villes, les feux de forêt deviennent plus fréquents et plus intenses.

Il faut aussi ajouter les conséquences en matière de santé publique, sur l’activité économique, les infrastructures, de tels évènements climatiques. Rien n’est désirable dans une France à plus 4 degrés. C’est bien pour cela que l’urgence est de baisser nos émissions de gaz à effet de serre, pour que la canicule que nous vivons aujourd’hui ne devienne pas la règle. C’est encore possible de l’éviter.

Nabil Wakim

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Bonjour Seb, et merci de cette question !

Pour dire les choses simplement, il faut mener deux batailles de entrance en même temps : d’un côté, il faut diminuer massivement nos émissions de gaz à effet de serre (les spécialistes appellent ça « l’atténuation ») et de l’autre il faut s’adapter aux impacts du changement climatique dès maintenant.

La première chose à faire pour réussir l’adaptation : baisser nos émissions de gaz à effet de serre ! Sinon on risque d’atteindre des niveaux de réchauffement auxquels on ne pourra pas s’adapter.

Effectivement, s’adapter à une France réchauffée en moyenne de 4 degrés est difficile. Vous pouvez retrouver plus de détails à ce sujet dans cet entretien avec la climatologue Lola Corre de Meteo France, dans cette édition de l’infolettre Chaleur humaine.

Nabil Wakim

Début du tchat avec notre journaliste Nabil Wakim : Comment adapter la France à un climat surchauffé ? 

En quoi consiste cette adaptation ? Quels sont les principaux risques climatiques qui pèsent sur la France ? La France est-elle suffisamment préparée ? Notre journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast « Chaleur humaine », répondra à vos interrogations. Vous pouvez lui envoyer vos questions, précédée de la mention « TCHAT ».

Sur une aire de repos pour routiers en Bretagne : « Avant de dormir, je laisse tourner le moteur du camion une heure durant, pour rafraîchir la cabine »

Ce mardi matin, Tony Fauchard, 48 ans, se repose dans la cabine de son camion semi-remorque stationné sur l’aire de Carmoran à Plestan (Côtes-d’Armor). Après avoir chargé deux cargaisons dans des usines bretonnes, le routier s’apprête à prendre la route en direction de la région parisienne. « Lorsque je conduis, je ne souffre pas de la canicule. Mon camion est équipé de la climatisation. La chaleur devient un problème lorsque je coupe le moteur », explique-t-il.

Ce gaillard de 1,95 mètre déverrouille la porte passager de son véhicule pour montrer les stipulations de travail dans l’habitacle où il vit toute la semaine : « Avant de dormir sur cette couchette, je laisse tourner le moteur du camion une heure durant pour rafraîchir la cabine. Sans climatisation, elle ressemble vite à un four. Ce petit ventilateur-là brasse l’air toute la nuit. »

Tony Fauchard ouvre un tiroir qui cache un frigo contenant deux bouteilles d’eau. Puis, le professionnel dégaine un climatiseur portable acheté 70 euros, hier, afin de ne plus relancer le moteur et la climatisation de son camion en pleine nuit. « J’exerce dans de bonnes stipulations », insiste Tony Fauchard, avant d’ajouter : « Je plains surtout les confrères qui conduisent des camions frigorifiques. Eux roulent souvent la nuit et dorment la journée. Comment voulez-vous récupérer avec des chaleurs pareilles ? »

Benjamin Keltz (Rennes, correspondant)

Charly, 62 ans, sans-domicile-fixe à Marseille : « Dehors, c’est compliqué. Le litre d’eau vous tient une heure. Et un litre d’eau, c’est un euro »

Comment résiste-t-on à la canicule quand on vit dans la rue ? « On fait comme on peut… On cherche l’ombre. Le temps trade, on trade avec. » Benji, 76 ans, sans-abri, s’est installé ce mardi matin à l’abri d’un laurier-rose face à l’entrée des douches municipales de Marseille. Il a passé la nuit dans une construction de chantier en zinc surchauffé et ne s’en plaint pas : « On a l’habitude. »

Benji, 76 ans, sans-domicile-fixe, à l’entrée des douches municipales de Marseille, le 1ᵉʳ juillet 2025.
Benji, 76 ans, sans-domicile-fixe, à l’entrée des douches municipales de Marseille, le 1ᵉʳ juillet 2025.

Devant les douches, le bitume a été arrosé, mais il renvoie déjà la chaleur. Benji, le seul patronyme qu’il veut bien donner, est un habitué de ce bâtiment discret, installé en retrait du très passant boulevard Baille (5e). Depuis l’activation du niveau 3 du plan communal de sauvegarde vendredi 27 juin, le region est ouvert sept jours sur sept, de 8 heures à 14 h 30. Soit un jour – le dimanche – et une heure quotidienne de plus qu’habituellement.

« Cela correspond à un besoin. Hier, nous avons eu 50 passages alors que d’habitude le lundi est un jour calme », constate Elisabeth Prebonde, responsable du provider des accueils de jour à la mairie de Marseille. Depuis vendredi, la fréquentation quotidienne a augmenté de dix personnes en moyenne.

L’une des douches des douches municipales de Marseille, le 1ᵉʳ juillet 2025.
L’une des douches des douches municipales de Marseille, le 1ᵉʳ juillet 2025.

A côté des douches, une salle climatisée imply des boissons, quelques madeleines, des éventails et des casquettes en libre-provider et des sièges où tout le monde peut fuir les 32 °C qu’il fait déjà dehors. « On sent depuis le début de la imprecise de chaleur que ceux qui arrivent sont plus fatigués. Ils dorment mal… cela leur fait une halte fraîcheur », témoigne Michael Behilil, 49 ans, dont take hold of au SAMU social de Marseille.

Charly, 62 ans, bonnet et dreadlocks, confirme. Ce matin, comme tous les jours, il a quitté son squat du quartier Noailles pour venir prendre sa douche. « Dehors, c’est compliqué. Le litre d’eau vous tient une heure. Et un litre d’eau, c’est 1 euro… » dit-il. Aux douches municipales, les bouteilles sont en libre-provider et des plans de la ville recensent tous les facets d’eau du centre, y compris les bars qui acceptent de remplir les gourdes. Charly, barbichette blanche et casque audio autour du cou, a son plan pour la journée : il va faire la tournée des centres commerciaux climatisés. « Même s’il y a beaucoup de familles et que les enfants crient », explique-t-il.

Charly, sans domicile fixe, dans l’enceinte des douches municipales de Marseille, le 1er juillet 2025.
Charly, sans domicile fixe, dans l’enceinte des douches municipales de Marseille, le 1er juillet 2025.

Marina, 22 ans, short et tee-shirt flashy, sirote une bouteille d’eau fraîche. Elle dit préférer l’été à l’hiver mais reconnaît que la chaleur l’employ. Elle n’est pas venue se doucher mais profiter d’une finish et prévoit d’aller se baigner à la mer plus tard. « Mais pas avant la nuit, pour ne pas me faire contrôler », explique-t-elle.

Gilles Rof (Marseille, correspondant)

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Incendies : « La négligence n’est pas acceptable », déclare le ministre François-Noël Buffet

« La négligence n’est pas acceptable », a déclaré mardi François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’intérieur, condamnant les comportements qui provoquent des incendies, comme celui qui a brûlé 400 hectares dans l’Aude.

Dans les Corbières, le feu qui s’est déclenché dimanche est parti d’un barbecue mal éteint qu’un commerçant transportait sur l’autoroute, sur une remorque au retour d’un marché. Le conducteur du véhicule a été interpellé et placé en garde à vue pour « destruction involontaire par incendie de bois et forêt », a précisé à l’Agence France-Presse le procureur de Narbonne, Eric Camous, qui dévoilera les éventuelles suites judiciaires lors d’une conférence de presse mardi après-midi.

Venu sur place à la rencontre des soldats du feu, M. Buffet a estimé que « les comportements qui nuisent » à la préservation de l’environnement et des vies humaines « méritent une sanction ». « Le fait volontaire est bien sûr condamnable, mais la négligence elle-même n’est pas acceptable », a ajouté le ministre délégué.

« Ce qui s’est passé a engagé 1 000 personnes sur le terrain, du matériel considérable et fait prendre des risques à nos sapeurs-pompiers, tout ça pour un moment de négligence manifestement », a-t-il dit, estimant qu’« il n’y a aucune raison d’être faible » lorsqu’il s’agit de « mettre en hazard des vies humaines ».

« Neuf feux sur dix sont d’origine humaine », a encore souligné M. Buffet, en insistant sur la « responsabilité individuelle de préserver notre territoire », surtout en cette saison « de grands risques » qui intervient « plus tôt que d’habitude » et où « la vigilance est absolue ».

L’incendie, qui a engendré l’évacuation d’un tenting, d’une abbaye et d’habitations, est maîtrisé depuis lundi mais il reste des fumerolles, « potentiels redémarrages de certains foyers » qui sont surveillés mardi, a précisé le ministre, en saluant « la réactivité » et le « professionnalisme » des sapeurs-pompiers venus de douze départements.

Aux Lilas, des ouvriers s’activent sur leur chantier en extérieur alors que les températures s’envolent

En face du lycée polyvalent Paul-Robert, aux Lilas (Seine-Saint-Denis), des ouvriers s’activent alors que les températures s’envolent à l’approche de la finish méridienne. Les cinq travailleurs, qui effectuent des travaux de voirie, portent des habits de travail –pantalons, manches longues et veste de chantier – ainsi que des casques de protection. Ils s’arrosent d’eau, en stockent dans de grands jerricans et s’abritent sous les arbres.

Les ouvriers, occupés et qui souhaitent finir tôt leur journée, n’ont pas trop le temps de nous parler, pressés d’en finir. Alfonso, 18 ans, est l’œuvre depuis 7 heures du matin. « Quand je suis arrivé ça allait encore, mais là, il fait vraiment très chaud, ça devient vraiment compliqué », dit-il, en s’arrosant la tête et le cou.

L’un de ses collègues, qui n’a pas souhaité donner son nom, rappelle que des horaires spécifiques ont été mis en place face aux fortes chaleurs : « Normalement on commence à 7 h 30 et on finit à 16 h 30, là on a été décalés entre 6 heures et 14 heures pour ne pas être dehors lors des températures maximales. »

Avec l’asphalte qui brûle et le travail manuel, la chaleur est étouffante : « On n’a pas eu encore d’informations pour demain, parce que la chaleur va poursuivre. » Quelques minutes plus tard, pour leur finish déjeuner, certains s’abritent sous un arbre, d’autres entrent dans leur véhicule de travail se rafraîchir grâce à la climatisation.

Des ouvriers travaillent en extérieur, sur un chantier de voirie, aux Lilas (Seine-Saint-Denis), le 1ᵉʳ juillet 2025.
Des ouvriers travaillent en extérieur, sur un chantier de voirie, aux Lilas (Seine-Saint-Denis), le 1ᵉʳ juillet 2025.

Minh Dréan

TCHAT | Comment adapter la France à un climat surchauffé ? Posez vos questions à notre journaliste Nabil Wakim

L’adaptation au changement climatique, longtemps secondaire, s’impose dans le débat public alors qu’il faut désormais vivre avec les impacts du réchauffement.

En quoi consiste cette adaptation ? Quels sont les principaux risques climatiques qui pèsent sur la France ? La France est-elle suffisamment préparée ? Notre journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast « Chaleur humaine », répondra à vos questions lors d’un tchat à partir de 13 heures.

Vous pouvez d’ores et déjà lui envoyer vos questions, précédées de la mention « TCHAT ».

Dans le sud de l’Europe, la canicule a fait plusieurs victimes de coups de chaleur

Par Isabelle Piquer, Olivier Bonnel

La France n’est pas la seule affectée par le dôme de chaleur qui fait flamber les températures. La péninsule Ibérique et l’Italie suffoquent elles aussi. En Espagne, le imprecise de chaleur est historique. Samedi 28 juin, la ville andalouse d’El Granado (province de Huelva), dans le sud du pays, a enregistré 46 °C, un file absolu pour un mois de juin, selon l’agence météorologique espagnole (Aemet). Le précédent, établi en 1965 à Séville, s’élevait à Forty five,2 °C. L’épisode caniculaire, qui devait initialement se terminer mardi ou mercredi, devrait se prolonger jusqu’à jeudi 3 juillet. Des températures supérieures à 36 °C sont attendues sur une large partie du territoire, dépassant les 38 °C dans le nord-est, le centre et le sud, notamment dans les vallées du Guadalquivir et du Guadiana.

Selon François Bayrou, le gouvernement « va engager des discussions avec l’Association des maires de France sur l’adaptation du bâti scolaire »

« La chose la plus importante, c’est que la peril de vigilance rouge ne concerne pas que les publics les plus fragiles, elle concerne tout le monde », a alerté le premier ministre mardi, depuis le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (Cogic) pour faire un point sur la peril caniculaire dans l’Hexagone.

La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, Catherine Vautrin, le premier ministre, François Bayrou, la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, lors d’une visite au Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC) du ministère de l’intérieur à Paris, le 1ᵉʳ juillet 2025.
La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, Catherine Vautrin, le premier ministre, François Bayrou, la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, lors d’une visite au Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC) du ministère de l’intérieur à Paris, le 1ᵉʳ juillet 2025.

Interrogé sur le peu de bâtiments publics climatisés et les problèmes d’isolation des écoles, alors que 1 350 ont été fermées mardi à travers le pays face à la imprecise de chaleur, François Bayrou a notamment répondu que « le ministère de l’éducation nationale va engager des discussions avec l’Association des maires de France sur l’adaptation du bâti scolaire ».

« Le devoir du gouvernement, c’est de présenter des plans larges et de long terme » sur l’adaptation au changement climatique, a encore dit M. Bayrou, alors que le plan national d’adaptation au changement climatique a été présenté en mars après des mois de legend et que l’movement du gouvernement en la matière est jugée insuffisante par de nombreux experts.

François Bayrou a aussi estimé que « des climatisations presque gratuites devraient être mises en œuvre partout », notamment dans les écoles, en plus de mesures d’isolation et « de rafraîchissement » des logements par d’autres moyens. Il était accompagné de la ministre la santé, Catherine Vautrin, du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, et de la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.

Vigilance rouge canicule : en changeant de couleur, la menace trade d’échelle

Par Maryline Baumard

A compter de ce mardi 1er juillet, à 12 heures, tous les départements de l’Ile-de-France, le Cher, le Loiret, l’Indre, le Loir-et-Cher, l’Indre-et-Loire, l’Aube, l’Yonne et la Vienne passent en vigilance rouge canicule. Ce niveau d’alerte restera activé mercredi, a annoncé, mardi matin, Météo-France. La décision de faire glisser sous la bannière écarlate 16 des 84 départements qui, lundi, affichaient un niveau d’alerte orange veut d’abord rappeler aux préfectures, maires et citoyens le caractère extrême de la peril météorologique.

Bonjour rouge et jul,

Ue canicule est définie par Météo-France comme « un épisode de températures élevées, de jour comme de nuit, sur une période prolongée ». Elle correspond à la vigilance orange dans les cartes destinées au enormous public – le jaune est réservé aux pics de chaleur, le rouge à une canicule extrême (définie par son ampleur temporelle et géographique, et ses risques sanitaires et sociaux).

Moins connu, le seuil de déclenchement de l’alerte canicule varie, lui, d’un département à l’autre. Les diverses régions de France étant plus ou moins habituées et donc adaptées à la chaleur, les seuils d’alerte ne sont pas les mêmes partout.

Le passage d’orange à rouge est notamment lié à l’commentary d’autres indicateurs que la seule température, comme les départs de feux, la sécheresse des sols, mais aussi la fréquentation des services and products de soins. Là encore, il varie sur le territoire, détaille Météo-France. D’où le fait que tous les départements concernés par la imprecise caniculaire ne sont pas tous placés en vigilance rouge (16) et qu’une grande partie des départements sont placés en vigilance orange (68).

La sécheresse gagne encore du terrain

Lundi, 26 départements étaient en vigilance sécheresse et 10 au niveau de crise pour une partie de leur territoire, déclenchant des restrictions importantes de l’utilisation de l’eau. Dans 34 départements, des arrêtés préfectoraux limitent son utilisation. De plus en plus de cours d’eau sont asséchés, par exemple dans l’est de la France, et l’état des nappes inquiète les autorités, notamment dans les Pyrénées-Orientales et l’Aude, touchés par la sécheresse depuis 2022.

Bonjour,

La vigilance rouge pour canicule est le niveau le plus élevé du plan national Canicule (après jaune et orange). Elle correspond à une alerte sanitaire permettant aux autorités d’agir et de restreindre certaines activités.

« Le niveau de vigilance rouge correspond à une canicule extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique, et présente un castle affect sanitaire pour l’ensemble de la population et des impacts sociétaux (sécheresse, approvisionnement en eau potable, aménagement ou arrêt de certaines activités, and plenty others.) », précise Météo-France. Ce niveau de vigilance est déclenché par Météo-France en concertation avec les autorités sanitaires.

La dernière fois qu’il avait été déclenché en France remonte à l’été 2023, du 21 au 24 août : quatre départements avaient été placés en rouge le 21, et 19 départements le 22.

« Un système de critères a été défini pour chaque département avec les acteurs de la santé (Santé publique France, notamment), en s’appuyant sur les impacts sanitaires constatés des fortes températures (maximales et minimales) », détaille Météo-France. Ces critères peuvent être « modulés » avec certains facteurs aggravants (durée, précocité de la imprecise de chaleur, air pollution, humidité) ou atténuants.

Les préfets des départements placés en vigilance rouge peuvent interdire ou limiter l’ampleur de certains événements, notamment en plein air, comme des manifestations sportives ou des gala’s.

Mais les conseils de comportement (boire beaucoup d’eau, éviter les efforts physiques, fréquenter des endroits frais, mouiller son corps, aérer la nuit…) sont les mêmes que pour les départements en vigilance orange, et ils s’appliquent même pour les sujets en bonne santé.

Les températures extrêmes, de plus en plus fréquentes, amplifient l’afflux de nouveaux habitants en Bretagne

Ce mardi matin, une bruine rafraîchit le nord de la Bretagne, région la plus épargnée par la canicule. Sur la carte de vigilance météorologique, deux des quatre départements de la péninsule, le Finistère et les Côtes-d’Armor, figurent en vert. Le Morbihan est coloré en jaune et l’Ille-et-Vilaine en orange avant un retour au vert, mercredi.

Jadis raillée, la météo bretonne est devenue un argument pour les professionnels de l’immobilier. « La chaleur excessive et ses conséquences reviennent systématiquement dans nos échanges avec les nouveaux arrivants en Bretagne », explique Nicolas Bosquet, porte-parole de la chambre régionale des notaires : « Ceux qui arrivent du Sud disent ne plus supporter leurs journées enfermées à l’intérieur et leurs soirées à fuir les moustiques. »

Nombre d’élus et d’agents immobiliers bretons confirment ce phénomène récent, drainant dans la région majoritairement des retraités en quête d’un « refuge climatique ». Dans une région handsome, qui ne cesse de gagner des habitants, ce nouvel afflux de population, peu étudié à ce jour, amplifie les problématiques de logement et de vieillissement des littoraux.

Benjamin Keltz (Rennes, correspondant)

Le contexte

    Ce reside a aussi été animé par Pierre Bouvier.

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