Le président russe a fait cette déclaration devant le Discussion board économique worldwide de Saint-Pétersbourg, vendredi. L’armée russe est encore à une trentaine de kilomètres de cette ville stratégique dans le nord-est de l’Ukraine.
Reside animé par Allison Ferrera (service relate) et Grégor Brandy
Posez votre demand à la rédaction :
Réagissez
Le 20/06 à 21:00 L’essentiel
Ce qu’il faut retenir, vendredi 20 juin à 21 heures
- Vladimir Poutine a déclaré que les Russes et les Ukrainiens formaient un seul et même peuple et que, « en ce sens, l’ensemble de l’Ukraine nous appartient », à l’occasion du Discussion board économique worldwide de Saint-Pétersbourg. Il a aussi présenté l’invasion à grande échelle de l’Ukraine comme une nécessité pour préserver la sécurité de son pays.
- Le président russe a également dit ne pas exclure la prise de Soumy, même si ce n’est pas un objectif. Le Kremlin affirme vouloir y constituer une « zone tampon » afin d’empêcher les forces ukrainiennes de mener de nouvelles offensives en Russie.
- En réponse, l’Ukraine a accusé Vladimir Poutine de faire preuve de « mépris » envers le processus de paix.
- Vladimir Poutine a également affirmé que la Russie ne doit « en aucun cas » entrer en récession sur fond de ralentissement de l’économie.
- Les Russes ont attaqué l’Ukraine avec 86 drones de form Shahed et des drones leurres de divers kinds dans la nuit de jeudi à vendredi. Sur le entrance, l’état-principal des forces armées ukrainiennes a annoncé, en milieu d’après-midi, avoir recensé 91 combats depuis le début de la journée de vendredi.
- Depuis le début du mois de juin, l’armée russe tente de maintenir l’intensité de ses assauts, selon DeepState. L’armée russe a été la plus active sur le entrance de Pokrovsk, qui représente 32 % de toutes les attaques.
- La Russie et l’Ukraine procèdent à un nouvel échange de prisonniers. Les échanges de cette semaine font suite à quatre échanges similaires effectués conformément aux accords entre l’Ukraine et la Russie conclus lors des pourparlers de paix à Istanbul, le 2 juin.
L’Ukraine accuse Vladimir Poutine de « mépris » envers le processus de paix
L’Ukraine a accusé Vladimir Poutine de faire preuve de « mépris » envers le processus de paix après avoir suggéré, plus tôt aujourd’hui, que la Russie pourrait s’emparer de nouveaux territoires en Ukraine, notamment de la ville de Soumy, dans le nord-est du pays.
« Les déclarations cyniques de Poutine témoignent d’un mépris complete pour les efforts de paix américains », a réagi le ministre des affaires étrangères ukrainien dans un message publié sur X. « Alors que les Etats-Unis et le reste du monde ont appelé à un arrêt immédiat de la tuerie, le principal criminel de guerre russe évoque des projets visant à s’emparer de nouveaux territoires ukrainiens et à tuer davantage d’Ukrainiens », a poursuivi Andrii Sybiha.
« Le seul moyen de contraindre la Russie à la paix est de la priver de son sentiment d’impunité », a également écrit le ministre ukrainien, qui appelle à « accroître le soutien à la défense de l’Ukraine et frapper durement l’économie russe par des sanctions dévastatrices. Désigner la Russie comme un Etat terroriste. L’isoler complètement ».
Pour Vladimir Poutine, les Russes et les Ukrainiens forment un même peuple et, « en ce sens, l’ensemble de l’Ukraine nous appartient »
Vladimir Poutine a déclaré que les Russes et les Ukrainiens formaient un seul et même peuple et que, « en ce sens, l’ensemble de l’Ukraine nous appartient », rapportent l’agence de presse Reuters, l’agence d’Etat russe TASS et le média indépendant Meduza. « Nous avons une expression, ou une parabole », a-t-il dit : « Ce que foule le pied d’un soldat russe nous appartient. »
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a constamment rejeté l’idée selon laquelle Russes et Ukrainiens formeraient un même peuple.
Interrogé sur les buts de guerre de la Russie, le président russe, qui s’exprimait au Discussion board économique worldwide de Saint-Pétersbourg, a présenté l’invasion à grande échelle de l’Ukraine comme une nécessité pour préserver la sécurité de son pays, et a déclaré que l’Ukraine avait le statut de « pays neutre » lors de son indépendance, en 1991.
Vladimir Poutine dit ne pas exclure la prise de Soumy, même si ce n’est pas un objectif
Vladimir Poutine n’a pas exclu la prise par la Russie de la ville stratégique de Soumy, au moment où les forces russes ont fait une percée dans l’oblast du même nom, dans le nord-est de l’Ukraine. « Nous n’avons pas pour objectif de prendre Soumy, mais en principe, je ne l’exclus pas », a déclaré le président russe lors d’une discussion au Discussion board économique worldwide de Saint-Pétersbourg.
Le Kremlin affirme vouloir y constituer une « zone tampon » afin d’empêcher les forces ukrainiennes de mener de nouvelles offensives en Russie, comme celle lancée l’an dernier dans l’oblast russe de Koursk, frontalier de celui de Soumy.
Selon DeepState, qui cartographie la ligne de entrance à partir de données disponibles en sources ouvertes, les forces russes sont à une trentaine de kilomètres de Soumy.
Lors de ce discussion board économique, le président russe a également qualifié la situation en Ukraine de « tragédie causée par l’Occident », rapporte TASS. Selon l’agence d’Etat russe, Vladimir Poutine a également affirmé que la Russie ne cherche pas la capitulation de l’Ukraine, mais insiste sur la reconnaissance des réalités sur le terrain.
Plus de 90 combats recensés par les Ukrainiens depuis le début de la journée
L’état-principal des forces armées ukrainiennes a annoncé, en milieu d’après-midi, avoir recensé 91 combats depuis le début de la journée de vendredi.
Selon l’armée ukrainienne, c’est dans la région de Pokrovsk (📍), dans l’oblast de Donetsk (Est), que ces combats sont les plus nombreux. Les Ukrainiens affirment avoir « déjà repoussé » 22 des 28 assauts russes. A quelques kilomètres au sud-ouest, les Russes ont également lancé six offensives dans la route de Novopavlivka (📍).
L’état-principal ukrainien rapporte également une vingtaine d’affrontements à quelques kilomètres au nord-est de Kharkiv, près de Vovtchansk (📍) et de Zelene (📍), au niveau de la frontière.
L’armée ukrainienne fait également état d’autres offensives russes, toujours dans l’est du pays : 12 en route de Lyman (📍), cinq en route de Toretsk (📍) et quatre en route de Kramatorsk (📍).
Dans le Sud, les Ukrainiens disent avoir repoussé deux attaques en route de Novoandriivka (📍) et avoir subi des raids aériens sur Houliaïpole (📍).
Sur Le Monde aujourd’hui
Découvrez les articles les plus lus par nos abonnés
Vladimir Poutine affirme que la Russie ne doit « en aucun cas » entrer en récession
Devant le Discussion board économique worldwide de Saint-Pétersbourg, vendredi, le président russe a fait preuve d’optimisme, saluant les views économiques de la Russie, affirmant que le pays avait réussi à maîtriser l’inflation et à réduire sa dépendance aux exportations d’énergie.
« La croissance générale du PIB est loin d’être liée uniquement au complexe militaro-industriel, comme certains le croient », a affirmé Vladimir Poutine. « Oui, bien sûr, le complexe militaro-industriel a joué ici son rôle, mais nous devons continuer à surveiller de près la structure de cette croissance », a-t-il poursuivi. Et le chef d’Etat russe d’affirmer que, ces deux dernières années, la croissance a été tirée notamment par l’« agriculture, l’industrie dans son ensemble, le BTP, la logistique, le domaine des services, des finances et l’industrie des technologies Cyber web ».
Il a assuré que son pays ne devait, « en aucun cas », entrer en récession, sur fond de ralentissement de l’économie. « Certains spécialistes et experts pointent du doigt des risques d’une stagnation et même d’une récession. Nous ne devons le permettre en aucun cas », a-t-il déclaré.
Son discours contraste avec les déclarations plus sombres de certains membres de son gouvernement. Ceux-ci ont averti, lors de la même conférence, que la Russie pourrait faire face à une récession. Le ministre de l’économie, Maxim Reshetnikov, avait déclaré jeudi que le pays était « au bord de la récession ».
La Russie compense le peu de progrès sur le entrance par des bombardements contre les civils ukrainiens
Selon le colonel Ants Kiviselg, chef du centre de renseignement des forces de défense estoniennes, cité par la chaîne publique estonienne ERR, les services estoniens estiment que les attaques de drones russes contre l’Ukraine pourraient diminuer en raison de l’aggravation de la situation au Moyen-Orient.
Commentant les attaques russes combinant drones, missiles de croisière et missiles balistiques, il a expliqué qu’elles suivaient un certain schéma récurrent : « En général, la Russie utilise en moyenne 150 drones d’attaque par jour, mais les attaques se font en séries : pendant quatre à cinq jours, 60 à 70 drones sont lancés, puis les forces accumulées sont utilisées pour une frappe de grande ampleur, avec un lancement simultané de 350 à 450 drones. » Cela indique également la capacité approximative de manufacturing de drones de form Geran par semaine en Russie.
Pour lui, la Russie a plus fréquemment recours à des attaques dispersées contre diverses cibles, notamment civiles, plutôt qu’à des frappes ciblées sur un seul objectif. « Si auparavant les attaques contre les infrastructures civiles étaient isolées, elles sont désormais devenues systémiques, comme l’attaque contre Kiev dans la nuit du 16 au 17 juin, et celle contre Odessa dans la nuit de jeudi à vendredi. »
Il a ajouté que la réduction des attaques de drones russes est théoriquement possible et pourrait être liée à l’escalade des tensions au Moyen-Orient. « Nous savons qu’Israël a ecu l’opportunité de frapper l’usine de drones à Ispahan, en Iran, et que les Ukrainiens ont attaqué à plusieurs reprises l’usine d’Ielabouga, au Tatarstan, où sont également produits des drones pour l’armée russe. »
Ainsi, il est possible que « dans un avenir proche, nous assistions à une certaine baisse de l’intensité d’utilisation des drones. En même temps, nous sommes convaincus que la Fédération de Russie prépare déjà des mesures non seulement pour maintenir, mais aussi pour accroître la manufacturing de drones ».
Par ailleurs, le colonel Kiviselg a déclaré que l’offensive d’été de la Russie, en cours depuis deux mois, « a, en réalité, stagné dans l’est de l’Ukraine en raison de la défense acharnée des Ukrainiens, et s’est transformée en combats tactiques dans lesquels les Russes tentent d’avancer malgré de lourdes pertes ». Selon lui, l’intensité des attaques russes reste similaire à celle des semaines précédentes. « On peut dire que les principaux efforts de la Fédération de Russie se concentrent sur le entrance de Pokrovsk, dans l’oblast de Donetsk, où se déroule la moitié des affrontements. » Concernant la situation dans l’oblast de Soumy, le colonel Kiviselg a relevé que, malgré des succès initiaux et des tentatives constantes, l’offensive y a été globalement stoppée.
Pour le colonel, si les objectifs stratégiques de la Russie n’ont pas changé, elle est incapable d’obtenir une percée sur un quelconque secteur du entrance, où les forces ukrainiennes parviennent à contenir la pression.
Depuis le début du mois de juin, l’armée russe tente de maintenir l’intensité de ses assauts
Le groupe de renseignement ukrainien en source ouverte DeepState a analysé les actions russes sur la ligne de contact en juin et a observé que les Russes tentaient de maintenir l’intensité de leurs opérations d’assaut, avec une intensification des attaques durant la deuxième décade du mois. « Juin reste actif sur l’ensemble des sections du entrance. Alors qu’en mai le nombre moyen quotidien d’attaques était de 184, ce mois-ci il est de 186. L’ennemi a mené plus de 200 attaques par jour pendant cinq jours de suite (du 10 au 14 juin). »
L’armée russe a été la plus active sur le entrance de Pokrovsk, qui représente 32 % de toutes les attaques. L’intensité reste également élevée sur le entrance de Koursk (16,4 %), sur le entrance de Novopavlivka (15 %), sur le entrance de Lyman (10,3 %) et sur le entrance de Toretsk (9,5 %). Au complete, ces zones regroupent 83 % de tous les assauts russes.
Ce qu’il faut retenir du 20 juin à 14 heures
- Les Russes ont attaqué l’Ukraine avec 86 drones de form Shahed et des drones leurres de divers kinds dans la nuit du 19 au 20 juin, rapporte l’armée de l’air ukrainienne. Une personne a été tuée et 14 autres ont été blessées dans l’attaque perpétrée contre Odessa, a dit le bureau du procureur de l’oblast d’Odessa. A Kharkiv, quatre personnes ont été blessées, selon les services de secours ukrainiens.
- Dmitri Peskov a évoqué les propos de Donald Trump, qui a rejeté l’offre de médiation de Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit entre Israël et l’Iran, le président américain ayant suggéré que son homologue russe devrait plutôt se concentrer sur la médiation du conflit en Ukraine. Dmitri Peskov n’a pas trouvé que les propos de Trump étaient insultants, et a considéré que chacun avait son propre vogue de communication.
- La Norvège soutient l’objectif visant à porter les dépenses de défense et de sécurité à 5 % du produit intérieur brut proposé par le secrétaire général de l’OTAN, Notice Rutte.
- Le gouvernement russe et la Banque centrale de la Fédération de Russie (BCR) se sont opposés vendredi au discussion board économique de Saint-Pétersbourg sur les moyens à mettre en place pour dynamiser l’activité, en plein ralentissement de la croissance après deux années de surchauffe entraînée par les conséquences du conflit en Ukraine.
- La Russie et l’Ukraine procèdent à un nouvel échange de prisonniers. Les échanges de cette semaine font suite à quatre échanges similaires effectués conformément aux accords entre l’Ukraine et la Russie conclus lors des pourparlers de paix à Istanbul, le 2 juin.
1 compte dès 7,ninety nine €/mois
Sans engagement
- Tous nos articles, vidéos, podcasts et newsletters
- L’utility La Matinale du Monde, dès 7 heures, la sélection d’articles par la rédaction
- Le quotidien en version numérique dès 13 heures
Ou faire un don
La Russie et l’Ukraine procèdent à un nouvel échange de prisonniers
L’Ukraine a rapatrié un autre groupe de prisonniers de guerre libérés de la captivité russe, a déclaré le président, Volodymyr Zelensky, le 20 juin, après un autre échange de prisonniers la veille. « Ce sont les défenseurs des régions de Marioupol, Donetsk, Louhansk, Zaporijia, Kherson, Kharkiv et Tchernihiv », a déclaré le président ukrainien.
Les échanges de cette semaine font suite à quatre échanges similaires effectués conformément aux accords entre l’Ukraine et la Russie conclus lors des pourparlers de paix à Istanbul, le 2 juin.
Le ministère de la défense russe a également déclaré qu’un groupe de soldats russes avait été libéré par la partie ukrainienne, sans préciser le nombre de soldats libérés. « Un groupe de militaires russes est revenu du territoire contrôlé par le régime de Kiev [selon l’expression de la propagande russe utilisée pour qualifier l’Ukraine]. En échange, un groupe de prisonniers de guerre ukrainiens ont été remis », a écrit le ministère de la défense russe.
Le 20/06 à 13:35 En photos 📷
Russie : passe d’armes entre le gouvernement et la banque centrale en plein ralentissement de l’économie
Le gouvernement russe et la Banque centrale de la Fédération de Russie (BCR) se sont opposés vendredi au Discussion board économique worldwide de Saint-Pétersbourg sur les moyens à mettre en place pour dynamiser l’activité, en plein ralentissement de la croissance après deux années de surchauffe entraînée par les conséquences du conflit en Ukraine.
Si l’économie russe avait fait preuve en 2023 et 2024 d’une résilience inattendue face aux sanctions prises par les Occidentaux depuis 2022 en représailles à l’offensive russe en Ukraine, la conjoncture a changé depuis quelques mois. Les lourds investissements publics dans le complexe militaro-industriel pour soutenir l’armée russe ne permettent plus de stimuler l’économie.
Et, pour plusieurs acteurs économiques de poids, la responsable est toute trouvée : la patronne de la banque centrale, Elvira Nabioullina, qui mène une politique monétaire très stricte, avec un taux directeur très élevé, à 20 % (abaissé d’un point au début de juin), pour lutter à tout prix contre l’inflation. Ce qui n’est pas (ou plus) du goût du patronat et de certains ministres du bloc économique.
La croissance a ralenti au premier trimestre, à 1,4 %, son niveau le plus faible depuis les trois premiers mois de 2023, selon des chiffres officiels, et les views sont moins bonnes que l’an passé.
Jeudi, le ministre de l’économie, Maxime Rechetnikov, avait, de son côté, averti à Saint-Pétersbourg que l’économie russe était « au bord » de la récession et que sa capacité de rebond dépendait « des décisions » prises par l’Etat russe et la Banque centrale, notamment concernant les taux.
Deux jours plus tôt, le conseiller économique de Vladimir Poutine, Maxime Orechkine, avait, quant à lui, estimé que le modèle de croissance russe, mis en place en urgence depuis 2022 pour encaisser le choc des sanctions, était « épuisé » et devait être repensé.
Malgré ces opinions publiques, la banque centrale semble vouloir maintenir sa politique limitant les crédits, au moment où l’inflation atteint toujours près de 10 %.
Dans ce contexte de divergences étalées sur la place publique, le président, Vladimir Poutine, doit s’exprimer vendredi après-midi lors de la session plénière du discussion board économique.
Le 20/06 à 12:31 En photos 📷
La Norvège soutient l’objectif visant à porter les dépenses de défense et de sécurité à 5 % du produit intérieur brut
Lors de cette même conférence de presse, le premier ministre danois, Jonas Gahr Retailer, a déclaré que la Norvège soutenait l’objectif de 5 % proposé par le secrétaire général de l’OTAN, Notice Rutte.
Les dirigeants des pays de l’Alliance atlantique se retrouvent mardi et mercredi à La Haye, aux Can pay-Bas, et doivent discuter d’un objectif visant à porter leurs dépenses de défense et de sécurité à 5 % de leur produit intérieur brut (3,5 % pour les dépenses militaires stricto sensu, et 1,5 % pour celles liées à la sécurité au sens large).
Le premier ministre a rappelé que la Norvège consacrait actuellement 3,2 % à la défense, en prenant en compte l’aide à l’Ukraine est incluse. Selon les estimations de l’OTAN pour 2024, la Norvège dépense 2,2 %.
Bonjour,
En effet, les propos de Dmitri Peskov illustrent toujours le double langage du pouvoir russe. Et, comme vous le rappelez, Vladimir Poutine a plusieurs fois tenté de faire assassiner le président ukrainien.
Une tentative d’assassinat a ecu lieu au début de l’invasion russe et a entraîné la mort de personnes à l’intérieur du bureau présidentiel, rappelait le président Zelensky dans une interview accordée au quotidien britannique The Guardian en février : « Il y avait des gens qui voulaient me tuer, il y a ecu des coups de feu, et bien plus encore. Certaines personnes ont été tuées ici, à l’intérieur du bureau présidentiel, d’autres nous défendaient. »
Au début de la guerre, le président russe avait chargé le dirigeant tchétchène, Ramzan Kadyrov, d’éliminer les dirigeants ukrainiens, mais celui-ci a échoué. Des membres du Groupe Wagner se sont aussi rendus à Kiev à la fin de février 2022, avec l’ordre d’assassiner Volodymyr Zelensky, rapportait The Occasions. « Nos partenaires étrangers parlent de deux ou trois tentatives. Je crois qu’il y a ecu plus d’une douzaine de tentatives », déclarait, pour sa fragment, le conseiller présidentiel Mykhaïlo Podoliak lors d’un entretien avec le média ukrainien Ukraïnska Pravda.
En mai 2024, deux officiers ukrainiens qui comptaient assassiner Volodymyr Zelensky sur ordre de Moscou ont été arrêtés, avait annoncé le service de sécurité ukrainien (SBU). La mort du président ukrainien aurait été un « cadeau » à Vladimir Poutine pour son investiture, d’après le SBU.
Le Kremlin commente le rejet par Trump de l’offre de médiation de Poutine entre Israël et l’Iran et l’invitation à se concentrer sur l’Ukraine
Interrogé par un journaliste de la chaîne britannique Skynews, vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s’est exprimé à propos de la situation en Iran et du conflit en Ukraine.
Le porte-parole de Vladimir Poutine considère la situation en Iran comme « extrêmement tendue et dangereuse » pour le monde entier, estimant que l’assassinat de l’ayatollah Khamenei « ouvrirait la boîte de Pandore » et que la Russie y réagirait « très négativement » , refusant toutefois de s’exprimer sur les mesures qui seraient prises par Moscou si le Guide suprême était tué.
Ces déclarations font suite aux spéculations de Donald Trump sur l’éventuelle participation des Etats-Unis à une campagne militaire israélienne contre la République islamique. En revanche, il a estimé que la mort du Guide suprême iranien déclencherait des sentiments extrémistes en Iran. La Russie a renforcé ses liens avec l’Iran depuis qu’elle a lancé, en 2022, l’invasion l’Ukraine, et les deux pays ont signé un partenariat stratégique en janvier.
Dmitri Peskov a également évoqué les propos de Donald Trump, qui a rejeté l’offre de médiation de Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit entre Israël et l’Iran, le président américain ayant suggéré que son homologue russe devrait plutôt se concentrer sur la médiation du conflit en Ukraine. Dmitri Peskov n’a pas trouvé que les propos de Trump étaient insultants, et a considéré que chacun avait son propre vogue de communication.
Sur le conflit en Ukraine, il a également affirmé que la Russie disposait d’un avantage stratégique sur le terrain et qu’il ne voyait pas l’intérêt d’un cessez-le-feu tant que l’Ukraine continuerait à recevoir un soutien militaire étranger. Selon Peskov, un cessez-le-feu ne serait efficace que si tous les approvisionnements militaires étrangers vers l’Ukraine cessaient également, ce qui, selon lui, n’est pas envisagé par les pays occidentaux.
La Russie a lancé 86 drones contre l’Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi
Les Russes ont attaqué l’Ukraine avec 86 drones de form Shahed et des drones leurres de divers kinds dans la nuit du 19 au 20 juin, tirés des villes de Koursk, de Millerovo, d’Oriol, de Primorsko-Akhtarsk, ainsi que du cap Tchaouda, en Crimée, rapporte l’armée de l’air ukrainienne.
La défense aérienne ukrainienne a réussi à abattre 70 drones. Elle affirme qu’au nord, à l’est et au sud du pays « 34 drones ont été abattus et 36 ont été supprimés par les moyens de guerre électronique ».
Une personne a été tuée et 14 autres ont été blessées dans l’attaque perpétrée contre Odessa, a dit le bureau du procureur de l’oblast d’Odessa. A Kharkiv, quatre personnes ont été blessées, selon les services de secours ukrainiens.
Le 20/06 à 08:16 Pour approfondir
Née en Pologne, Ania, une jeune femme de 33 ans, handicapée et adoptée par une famille belge à l’âge de 2 ans, est désormais soldate en Ukraine. Elle s’occupe de logistique et de communication pour le 505ᵉ bataillon de marine, en tant qu’engagée volontaire.
Les trois familles d’Ania, orpheline polonaise devenue soldate en Ukraine
Par Rémy Ourdan
Lorsqu’elle raconte ses trente-trois années d’existence, Ania est elle-même émue par les hasards qui l’ont conduite là où elle est aujourd’hui. La jeune femme est née en 1991 en Pologne, sous le nom d’Ania Zubko, handicapée par une jambe manquante à la naissance et placée dans un hôpital pour enfants. A l’âge de 2 ans, elle est adoptée par une famille belge, sous le prénom d’Anne (elle préfère taire son nom de famille pour protéger sa famille d’adoption), et grandit à Liège. Lorsque la Russie attaque l’Ukraine en 2022, elle se rend à la frontière polonaise, comme des milliers de volontaires venus de toute l’Europe, afin d’aider les réfugiés ukrainiens. Puis elle passe la frontière, découvre les scènes de crimes de Boutcha et d’ailleurs, et décide de rester dans le pays en guerre.
A Kiev, les funérailles d’un acteur ukrainien de 32 ans mort au fight
Des centaines de personnes ont participé jeudi à Kiev aux funérailles du soldat ukrainien et acteur Iouri Felipenko, tué au entrance à l’âge de 32 ans. Avant de rejoindre l’armée ukrainienne en avril 2024, il avait joué dans plusieurs productions théâtrales et émissions de télévision, tenant notamment le rôle principal de la série policière ukrainienne The Color of Passion. Depuis l’invasion russe en février 2022, plusieurs acteurs, artistes et écrivains ukrainiens ont péri au fight ou dans les bombardements de villes. La mort de Iouri Felipenko, la semaine dernière, est un nouveau coup dur pour la communauté artistique ukrainienne. « Une personne brillante et talentueuse nous a été enlevée », a écrit sur Instagram l’actrice Anna Kochmal. La présentatrice de télévision Macha Iefrossinina a qualifié sa mort d’« sinister et douloureuse ». Lors d’une cérémonie organisée en l’honneur de l’acteur au théâtre Podil, où il se produisait régulièrement, son épouse, Kateryna, a rendu hommage en sanglotant à la « merveilleuse vie » de son mari. « Je ne blâme personne pour cette mort, sauf la Russie. Je demande à tous ceux qui sont ici de tuer tout ce qui est russe en eux », a-t-elle déclaré. Le cercueil a ensuite été transporté dans une cathédrale du centre de Kiev, où des personnes en larmes lui ont rendu un dernier hommage, bougies en principal. Son unité, le bataillon de drones de fight baptisé « Achille », a déclaré dans un hommage sur les réseaux sociaux : « Les frères d’armes de Iouri pouvaient toujours compter sur lui lors des assauts les plus difficiles. Nous nous souviendrons de toi et nous te vengerons. » 
L’attaque russe sur Kiev a fait 30 morts et 172 blessés, selon le dernier bilan annoncé par le président ukrainien
Volodymyr Zelensky est revenu sur l’attaque russe mortelle sur Kiev qui s’est déroulée dans la nuit de lundi à mardi, soulignant que « l’opération de sauvetage a duré près de quarante heures, jusqu’à la dernière minute, où ils ont tenté de sortir des personnes vivantes des décombres », dans sa vidéo quotidienne.
« Au complete, avec leur frappe massive sur l’Ukraine, les Russes ont tué 30 personnes et en ont blessé 172 », a annoncé le président ukrainien, qui s’est rendu sur place pour rendre hommage aux victimes, jeudi. Un précédent bilan dressé à la mi-journée par le chef de l’administration militaire de Kiev était de 28 morts.
M. Zelensky a poursuivi en dénonçant « cette frappe [qui] était dénuée de sens militaire ; elle n’a absolument rien apporté à la Russie sur le plan militaire. Il s’agit d’un terrorisme délibéré, le même que l’armée russe sous Poutine a pratiqué partout, de la Tchétchénie à la Syrie ». 
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne (ou vous) est en practice de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette). Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service business.
