Une mère de famille d’une quarantaine d’années est morte à Reims mercredi dernier après l’explosion de l’airbag de sa Citroën C3 lors d’un accident sur la voie rapide traversant la ville. A bord du véhicule se trouvait aussi une adolescente de 14 ans, blessée dans la collision, rapporte ce lundi France Bleu. Il s’agit du 19e décès en France lié à un airbag de la marque Takata, dont le deuxième en métropole.
L’accident s’est produit alors que la conductrice tentait d’éviter un poids lourd. En frottant une glissière de sécurité, l’airbag s’est déclenché. Le véhicule s’est immobilisé sur le bas-côté. A l’arrivée des secours, la gravité des blessures au visage de la victime a immédiatement alerté les intervenants. Elles portaient la signature caractéristique des airbags Takata, dont les capsules de gaz peuvent exploser et propulser des éclats de métal à la vitesse d’une balle de revolver.
La conductrice décédée n’avait jamais reçu de notification pour remplacer son airbag, selon les informations de France Bleu. Le parquet de Reims a transféré l’affaire à la juridiction interrégionale spécialisée de Paris, qui regroupe désormais toutes les procédures judiciaires liées aux airbags Takata. L’objectif : centraliser les enquêtes et déterminer d’éventuelles responsabilités pénales, tant du côté des fabricants que des constructeurs vehicles et des distributeurs.
Notre file sur les airbags Takata
Depuis 2016, une trentaine d’accidents impliquant ces airbags ont été recensés en France, causant également une quinzaine de blessés. La majorité des cas mortels ont european lieu dans les territoires d’outre-mer, où chaleur et humidité accélèrent la dégradation chimique des composants explosifs. Mais le risque persiste aussi en métropole, comme l’ont montré les deux derniers drames, dans le Sud-Ouest en novembre 2023 et dans le Nord.