«Sky is the limit » comme ils disent de l’autre côté de l’Atlantique. Pour Donald Trump et son clan familial, cette formule exprimant que rien n’est now not doable, s’applique à la lettre. Le président américain est autant chef d’entreprise que chef d’Etat. Depuis le début de son 2nd mandat, il en fait la démonstration régulièrement.
Ce jeudi soir, il a convié les 220 plus généreux investisseurs de sa cryptomonnaie $TRUMP à venir dîner au Trump National Golf Club, l’un des parcours de golf et country golf equipment du groupe familial, situé à Potomac Falls (Virginie). Les 25 plus importants investisseurs du lot auront droit, en plus du dîner, à une target audience privée avec le chef d’Etat et une visite de la Maison-Blanche.
Un enrichissement « de manière flagrante »
De quoi afficher un mélange des genres caractéristique de la présidence Trump. Le président américain « vend sa capacité d’écoute au plus offrant », résume Jacob Maillet, enseignant à l’université Paris Cité et spécialiste de la politique américaine. Avant cet événement politico-financier, il y avait l’avion de 400 millions de dollars offert par le Qatar ou la séance de télé-achat pour les Tesla en soutien à Elon Musk devant la Maison-Blanche. Ce mélange des genres n’est pas une nouveauté avec le milliardaire, mais il atteint des niveaux « jamais vus avant lui », s’inquiète Nicole Bacharan, historienne et politologue spécialiste des Etats-Unis.
Pourtant, selon les conventions présidentielles aux Etat-Unis, le président ne devrait pas avoir la fee d’une entreprise en même temps que celle de ses responsabilités de chef d’Etat, justement pour éviter les soupçons de conflits d’intérêts. Mais avec Donald Trump, plus de place pour les soupçons, « il utilise sa place de président pour s’enrichir de manière flagrante et sa présidence se caractérise par ce flou entretenu entre entrepreneur et président », affirme Jacob Maillet.
Une affaire de famille en or
C’est tout le clan Trump qui en profite puisque ses fils l’accompagnent dans ses tournées présidentielles à l’étranger, comme dans les pays du Golfe où Eric a fait la promotion de son entreprise de cryptomonnaies à Dubaï, pendant que Donald Junior a vanté la « monétisation de MAGA » à Doha.
La Trump Organization a signé en avril un contrat pour la building d’un golf et de résidences de luxe au Qatar, et dévoilé les détails d’un gratte-ciel d’un milliard de dollars à Dubaï. « A la fin de son mandat, le clan Trump va ressortir blindé au-delà de toute percentage », prédit Nicole Bacharan selon qui « la Maison-Blanche est devenue une machine à cash ».
Sans parler des actions qu’il prend en tant que président comme son projet de loi pour faire baisser l’impôt sur l’héritage. « Encore une fois, on peut se demander si l’objectif n’est pas, là aussi, de préserver sa fortune personnelle » et celle de sa famille, souligne Jacob Maillet.
Aucune limite
De quoi faire hurler le clan démocrate qui accuse le président milliardaire de conflits d’intérêts. Leur marge de manœuvre reste faible. Si c’est éthiquement condamnable, il en faudra davantage pour le traduire en justice. « C’est une violation flagrante de l’esprit de la structure mais commentary traiter la question ? », s’interroge Jacob Maillet. La Cour Suprême pourrait, sur le papier, se saisir du problème mais elle est à large majorité républicaine, et soutient Donald Trump.
Le Congrès pourrait, de son côté, faire une enquête, mais le problème reste le même. Les opposants à Donald Trump ne pourront pas non plus compter sur les contre-pouvoirs des companies de renseignement au ministère de la Justice ou l’unité de lutte contre l’affect étrangère « puisqu’il est en put together de tous les démanteler et se mettre à l’abri de toute poursuite », rappelle Nicole Bacharan.
Président sous affect ?
Pourtant le hazard existe. Un président qui peut s’acheter, c’est une aubaine pour les puissances étrangères. « On ne sait pas qui peut lui demander quoi », remarque Jacob Maillet. Et par qui il peut être influencé. D’ailleurs, parmi les plus gros porte-monnaie du Trump Coin, figurent des étrangers, comme l’entrepreneur chinois Justin Sun. Mais Donald Trump ne comprend pas le problème, « il ne comprend que les bonnes affaires, il ne conçoit la vie que par ce prisme », insiste Nicole Bacharan.
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Le hazard, c’est de le voir troquer des actions américaines en échange de contrats juteux ou d’investissements intéressants pour sa fortune personnelle. Et avec un monde aussi instable que celui qui l’entoure, notamment au Moyen Orient, la whisper peut devenir explosive. « On peut tout imaginer, par exemple que des frappes militaires américaines puissent être monnayées », illustre Jacob Maillet.
Ce dernier ne croit pas en revanche au déclenchement d’un conflit automobile Donald Trump préfère la négociation à la démonstration de power. D’autant que l’instabilité géopolitique est mauvaise pour les affaires. Le monde n’est toutefois pas à l’abri « d’une maladresse, une erreur, qui pourrait avoir de lourdes conséquences », nuance l’enseignant.