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La préfecture a décidé d’autoriser la transformation d’une ferme limousine en centre d’engraissement géant de plus de 2 000 têtes. Soutenus par des associations de défense de l’environnement et de l’agriculture paysanne, les riverains entendent déposer des recours.

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Ferme d’engraissement T’Rhéa à Peyrilhac (Haute-Vienne), le 6 mars 2024.

Il a statué « en droit » et « le projet respectait le droit ». Jeudi 22 mai, le préfet de la Haute-Vienne, François Pesneau, a autorisé la création d’une mégaferme sur les communes voisines de Peyrilhac et Nieul, à 20 kilomètres au sud de Limoges.

Il y a deux ans, T’Rhéa, la filiale agroalimentaire du groupe de négoce de viande Carnivor, s’est portée candidate pour y racheter la SAS Terres de Chavaignac. Celle-ci regroupe une exploitation agricole de 605 hectares et un centre d’allotement par lequel transitent chaque jour jusqu’à 700 bovins en partance pour l’étranger. L’agro-industriel projetait alors de pouvoir transformer le tout en un atelier d’engraissement XXL de 3 100 ruminants.

Une ambition contrariée en juin 2024 après le rejet, par la préfecture de la Haute-Vienne, de sa demande d’autorisation environnementale déposée en août 2023. Refus motivé, entre autres, par l’avis défavorable rendu dans le cadre d’une enquête publique ayant enregistré quelque 12 000 contributions dont 99,5 % d’avis négatifs.

Désavouée, T’Rhéa a revu sa copie. « On a répondu aux attentes des services de l’Etat, et on est même allés au-delà de ce qui était réglementaire en matière de ruissellement des eaux, de l’intégration paysagère et du plan d’épandage », affirme Pascal Nowak, chargé de mission développement des territoires dans le groupe agroalimentaire. Le porteur de projet a également réduit la jauge prévue sur le site de 3 100 à 2 120 têtes de bétail. Officiellement pour « des raisons de surface d’épandage disponibles », « le projet de méthaniseur qui devait aller de pair avec l’atelier d’engraissement n’ayant pas été validé », soutient le représentant de T’Rhéa.

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