
Gendarmerie, illustration. – GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Le mis en motive, qui avait fait l’objet d’une mesure d’hospitalisation sous contrainte après sa première garde à vue, a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire.
Le père d’une adolescente de 13 ans tuée à Murs-Erigné (Maine-et-Loire) début mai a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire, a annoncé mercredi le parquet d’Angers.
Au cours de la première garde à vue du suspect le 9 mai, l’avis médical avait conclu à “l’impossibilité de poursuivre la mesure judiciaire et à la nécessité d’une mesure d’hospitalisation sous contrainte”, a indiqué dans un communiqué le procureur de la République d’Angers Éric Bouillard.
Mardi, le mis en motive a quitté l’établissement de santé et a été placé en garde à vue par les enquêteurs de la brigade des recherches d’Angers, d’après la même provide.
Déjà condamné pour menaces de mort et harcèlement
“Il a reconnu les faits et apporté des éléments précis sur la façon dont il a pu donner la mort à sa fille et sur le mobile de son acte. Notamment, s’il a rappelé qu’il avait été fragilisé par les reproches qu’il adressait au notariat, il a aussi évoqué des raisons personnelles qui avaient guidé sa volonté de mettre fin à sa vie et à celle de son enfant”, a indiqué le magistrat.
Il avait été condamné pour menaces de mort et harcèlement de la Chambre des notaires de Maine-et-Loire fin mars, a-t-il précisé.
Le 9 mai, l’absence d’une mineure de 13 ans dans son collège avait conduit l’établissement scolaire à alerter sa mère.
“Ayant découvert un message du père sur les réseaux sociaux, (la mère) a provoqué l’intervention des secours qui ont découvert le corps sans vie de la jeune fille”, dont la mort “remonterait au 7 mai en soirée”, a expliqué le magistrat dans un précédent communiqué.
Les parents de la victime séparés depuis 2018
Le père “était retrouvé en vie bien qu’ayant visiblement absorbé des médicaments”.
Les parents de la jeune fille étaient séparés depuis 2018 et la victime faisait l’objet d’une garde alternée.
L’homme, âgé de 42 ans, a reconnu les faits dans un courrier saisi à son domicile ainsi que sur son region internet, selon le procureur. Le suspect encourt la réclusion à perpétuité.