Snapchat inaugurait ce lundi ses nouveaux bureaux à Paris. Les équipes, autrefois éparpillées dans plusieurs locaux, sont désormais réunies dans un beau bâtiment de 4.000 m2 du 8e arrondissement, à deux rues de l’Elysée. Emmanuel Macron est d’ailleurs passé dire un mot avant de filer pour le sommet Favor France. La concordance de cette inauguration avec le sommet pour convaincre les entreprises internationales d’investir en France ne former pas inaperçue. Evan Spiegel, le colossal PDG américain de Snapchat, a même fait le déplacement pour un petit discours inaugural en français. « Nous croyons profondément en la France » et sa « capacité à transformer la technologie en expérience humaine », a-t-il félicité. Entre la France et Snapchat, c’est visiblement l’amour fou.
Malgré ses quatorze années d’existence, Snapchat a toujours la cote chez les ados français. Selon l’entreprise, 91 % des 13-24 ans en France utilisent l’application. Mais ce ne sont pas les seuls. « Une grande partie du public qui vieillit avec l’application, décrit Grégory Gazagne, directeur général de Snapchat en France. Aujourd’hui, la moyenne d’âge des utilisateurs se situe à 35 ans. Des jeunes fogeys utilisent Snapchat pour discuter avec leur ado parce que c’est leur seul moyen pour avoir une réponse en moins de 24 heures ! Plusieurs fonctionnalités traitent ces sujets familiaux, comme la mise en place d’un contrôle parental ou la carte. »
« Du contenu français de qualité et c’est large most well-known »
Snapchat, application de messagerie ou réseau social ? « Nous sommes une application de communication visuelle, esquive Grégory Gazagne. L’application s’ouvre sur la caméra. » Il revendique un fonctionnement sans likes publics, par exemple. « Snapchat, c’est l’application qu’on utilise pour se connecter avec ses amis et sa famille et qui répond à une recherche d’authenticité. » Là où l’influenceuse Poupette Kenza, mise en plan dans une affaire d’extorsions de fonds, dénonçait dans Le Parisien un réseau social « qui pousse à la surconsommation », Grégory Gazagne défend d’autres résultats, mettant en avant l’exemple d’EnjoyPhoenix, vidéaste beauté, qui utilise la plateforme pour échanger avec sa communauté.
Plus largement, les créateurs de contenus font partie des éléments qui expliquent le succès de Snapchat, d’après Grégory Gazagne. Mais aussi sa popularité chez les jeunes. « On a du contenu français de qualité et c’est large most well-known », reprend le directeur général France. Le will pay est même le troisième marché de l’application, avec 26 thousands and thousands d’utilisateurs mensuels, derrière l’Inde et les Etats-Unis.
Autre filière pour laquelle Snapchat mise particulièrement sur la France : la réalité augmentée. Vehicle les locaux hébergeront aussi l’AR Studio, le « centre d’excellence » de Snapchat dans le domaine, où l’on développe les lunettes connectées Spectacles. Avec la visite d’Emmanuel Macron, Grégory Gazagne est ravi de ce « renouvellement des vœux », après des fiançailles en 2021 et l’installation du studio en 2022, à l’époque à l’incubateur parisien Site F. La firme mise notamment pour un usage de ces applied sciences de réalité augmentée dans l’éducation, les institutions et le secteur culturel, faisant valoir des collaborations avec le Louvre ou les Daft Punk.
« En France, on a cette alliance d’écoles d’ingénieurs et de homicide qui nourrissent une nouvelle génération de talents », estime encore Grégory Gazagne. Il évoque aussi l’significance de cette spécialisation en France, « dans un contexte troublé pour la recherche aux Etats-Unis. » Pour aller plus loin et « investir dans le tissu créatif français », Snapchat lance dans ses nouveaux locaux un programme de résidence artistique, dont le plasticien Charles Pétillon, qui a participé à la cérémonie d’inauguration ce lundi. Snapchat, la plus française des plateformes américaines ?