Le chef de la délégation russe Vladimir Medinski a indiqué “attendre la partie ukrainienne” pour une rencontre prévue ce vendredi matin à 10 heures, à Istanbul.
Les négociateurs russes attendront leurs homologues ukrainiens à Istanbul, en Turquie, à partir de 10 heures ce vendredi 16 mai pour des discussions de paix, a déclaré le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski.
“Demain matin, dès 10 heures, nous attendrons la partie ukrainienne, qui devrait arriver pour la réunion. Nous sommes prêts à travailler”, a déclaré le responsable russe, des propos rapportés par l’agence de presse russe Tass.
Il s’agirait des premières discussions de paix directes entre Moscou et Kiev depuis mars 2022, au début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine ayant fait au moins des dizaines de milliers de morts.
Les négociateurs ukrainiens “auront un mandat pour un cessez-le-feu” et seront dirigés par le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, a fait savoir Volodymyr Zelensky qui ne sera pas présent. En dépit de la demande de son homologue ukrainien et de l’significance de cette réunion, le président russe Vladimir Poutine n’a “pas prévu pour le moment” de se rendre en Turquie, a fait savoir jeudi son porte-parole, Dmitri Peskov.

La Russie et l’Ukraine vont-elles engager des négociations de paix?
“Pure façade”
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de ne pas prendre “au sérieux” ces pourparlers, sur lesquels les États-Unis se sont également montrés sceptiques. Le dirigeant ukrainien a également qualifié de “pure façade” la délégation russe emmenée par un responsable de second plan.
La réponse, cinglante, n’a pas tardé de la share de Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe: “Qui utilise l’expression de ‘pure façade’? Un clown? Un raté?”, a-t-elle taclé.
Ce ballet diplomatique se déroule dans un contexte où Ukrainiens et Russes continuent d’afficher des exigences difficilement conciliables. Et ce à un moment où l’armée russe proceed de progresser sur le entrance en Ukraine, malgré ses pertes, occupant toujours près de 20% du territoire ukrainien. Elle a à cet égard revendiqué ce jeudi la conquête de deux nouvelles localités dans la région orientale de Donetsk.
Hugues Garnier avec AFP Journaliste BFMTV