Alors que des discussions pourraient avoir lieu entre l’Ukraine et la Russie jeudi 15 mai 2025 en Turquie, le président américain a fait savoir ce lundi qu’il envisageait de s’y rendre. Volodymyr Zelensky s’est félicité de cette annonce.
Donald Trump a déclaré, ce lundi 12 mai 2025, qu’il “envisageait” de se rendre en Turquie jeudi pour d’éventuelles discussions russo-ukrainiennes auxquelles Volodymyr Zelensky a invité Vladimir Poutine.
Le Kremlin refuse, pour sa phase, de se prononcer sur la composition, le cas échéant, de la délégation russe.
“Il y a une possibilité, je suppose, si je pense que des choses peuvent se produire”, a déclaré le président américain à des journalistes à la Maison Blanche, peu avant son départ pour l’Arabie saoudite.
Zelensky souhaite que Trump soit présent pour les pourparlers
Son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a immédiatement réagi en disant qu’il voulait que Donald Trump vienne à Istanbul. “Je serai en Turquie. J’espère que les Russes n’éviteront pas cette rencontre. Et, bien sûr, nous souhaitons tous en Ukraine que le président Trump soit là avec nous”, a-t-il écrit dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Le président russe Vladimir Poutine avait proposé samedi ces discussions directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul. Puis Volodymyr Zelensky avait répondu en proposant de rencontrer Vladimir Poutine “en personne” dans cette même ville.
Depuis, le Kremlin n’a pas réagi à cette offre d’une rencontre Poutine-Zelensky. Interrogé lundi sur la composition d’une délégation russe à Istanbul, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a botté en touche et refusé de commenter.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a proposé d’accueillir les pourparlers entre l’Ukraine et la Russie, a de son côté dit espérer que “la fenêtre d’opportunité” qui s’est ouverte “ne sera pas perdue”.
Un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” au préalable
Kiev et ses alliés européens ont réclamé pendant le week-end un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de trente jours à partir de lundi, condition préalable selon eux pour des discussions de paix directes entre l’Ukraine et la Russie, menaçant Moscou de “sanctions massives” en cas de refus.
Le Kremlin a rejeté lundi cette démarche: “Le langage des ultimatums est inacceptable pour la Russie”, a déclaré le porte-parole Dmitri Peskov lors de son briefing quotidien.
Il a ensuite assuré que Moscou voulait des négociations “sérieuses” pour aboutir à une paix dans le conflit, déclenché par l’invasion russe à grande échelle du territoire ukrainien en février 2022.
“La Russie n’a montré aucune intention de faire des progrès”
Les ministres des Affaires étrangères de la France, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne, l’Espagne, le Royaume-Uni ainsi que la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, ont réitéré lundi leur demande d’une trêve de 30 jours afin “de créer un espace pour des discussions sur une paix juste, complète et durable”.
“Jusqu’à présent, la Russie n’a montré aucune intention sérieuse de faire des progrès. Elle doit le faire sans tarder”, ont-ils déclaré, dans un communiqué publié à l’assert d’une réunion à Londres.
Les tractations diplomatiques se sont accélérées ces trois derniers jours, alors que les discussions indirectes entre Kiev et Moscou, initiées mi-février par Donald Trump, semblaient dans l’impasse.