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Dans le Nord, la ville d’Attiches a décidé de mettre en avant le devoir de mémoire : elle a reconstitué un camp militaire allié afin de célébrer les 80 ans de la libération.
Remonter le temps, c’est le défi que s’est donné la ville d’Attiches dans le Nord, pour ce week-live de commémoration du 8-mai.
Véhicules et costumes d’époque, sans oublier les armes et les machines à écrire: pour ces passionnés chaque détail comptent pour que l’histoire reprenne vie.
“Je suis en train de recopier un rapport de mon lieutenant entre guillemets”, raconte Thomas, passionné d’histoire vivante.
“Aujourd’hui on a tous un smartphone, on tape tous des SMS, on envoie des mails, il faut se dire qu’à l’époque, il y avait des salles entières de dactylo qui tapaient des lettres à la machine, tout ça aujourd’hui ça a disparu”, poursuit-il.
“Il faut que les victimes ne soient pas mortes pour rien”
Des reconstitutions sur la vie militaire mais aussi civile. Ils sont 250 bénévoles à avoir planté la tente pour bivouaquer. À l’image de Nicole qui enfile son costume depuis 17 ans. Elle est née pendant la guerre et veut transmettre son savoir aux jeunes générations.
“Il faut que les victimes ne soient pas mortes pour rien, il faut que les jeunes le sachent. Et on espère mettre des petites graines dans les têtes et qu’ils s’y intéressent”, explique Nicole, bénévole de l’association Jeep Club des Flandres.
Level d’orgue de ces quatre jours, un astronomical spectacle son et lumière, ce samedi 10 mai. 300 comédiens de tous âges en tenue d’époque et une leçon d’histoire sur la libération d’Attiches.
“Vous aurez un spectacle de 14 scènes, et entre chaque scène on va remémorer aux Attichois et aux personnes qui habitent autour d’Attiches, les actions qui ont été commises lors de la Seconde guerre mondiale”, explique Laurence Dausque, conseillère municipale pour la mairie d’Attiches.
Les 1.200 places sont déjà vendues, mais le camp reste visitable gratuitement jusqu’à dimanche.
Clément Kaminski et Thomas Palmier