«En ce 2d, je suis en lutte à l’Université Lyon-2 pour faire reculer l’islamo-gauchisme », a affirmé Laurent Wauquiez ce mercredi matin sur CNews-Europe1 en annonçant supprimer les « toutes les aides » de la région à l’établissement.
« Avec le président de la région nous avons décidé de supprimer de toutes les aides de la région de cette université tant qu’il n’y air of mystery pas la lumière qui sera faite sur leur dérive », a appuyé le député de la Haute-Loire. Celui qui est devenu « conseiller spécial » au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes a assuré « se battre » pour « imposer une mission d’inspection indépendante » afin de « braquer les projecteurs sur la dérive islamogauchiste de cette université ».
Une annonce confirmée par le président de région Fabrice Pannekoucke, sur X. Il a justifié cette décision de la même manière que son collègue qualifiant de « dérives inacceptables en cédant aux pressions de l’extrême gauche universitaire ».
Lyon-2 dans la tourmente depuis un mois
L’Université Lyon-2 est dans la tourmente depuis l’intrusion, le 1er avril, d’un groupe de personnes encagoulées lors d’un cours de Fabrice Balanche, spécialiste de l’Irak et de la Syrie. Vivement pris à partie par des militants le taxant de « raciste » et « sioniste », il avait quitté la salle. L’incident a suscité une condamnation unanime et le parquet, saisi par l’université, a ouvert une enquête pour « entrave à l’exercice de la fonction d’enseignant ».
Depuis Fabrice Balanche a multiplié les interviews pour dénoncer « l’islamo-gauchisme » en vigueur selon lui à Lyon-2 et reprocher à sa course un manque de soutien. Lundi dernier, le parquet a reçu un autre signalement concernant des propos laudateurs sur le mouvement libanais Hezbollah attribués au vice-président Willy Beauvallet-Haddad. Une enquête pour « apologie du terrorisme » a été ouverte dans la foulée mercredi. Ce dernier a démissionné lundi de la vice-présidence pour « faire baisser la pression ».
Contactée par 20 Minutes, l’Université Lyon-2 a indiqué « ne pas avoir été informée officiellement » de la décision de la région et ne pas vouloir « faire de commentaire sur le sujet ».
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Entre 2022 et 2024, la région avait suspendu les subventions à Sciences Po Grenoble pour des raisons similaires.