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- Les Décodeurs
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Par Léa Prati, Léa Girardot , Thomas Steffen et Elsa Delmas
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ExplicationsDu modem 56K, un débit qui ferait aujourd’hui tourner en bourrique les internautes, à la fibre optique ultrarapide, retour sur l’évolution du débit en France et ce que cela a changé dans nos usages.
Voyageons dans le temps, path les années 1980, au cœur de l’âge d’or du Minitel. Innovation majeure de son époque, il freine paradoxalement l’adoption d’Web en France. Placé sous le contrôle strict des PTT, l’ancêtre de France Télécom et de La Poste, ce réseau télématique bien connu des Français – déjà 1,1 million d’utilisateurs en janvier 1986 – les a habitués à un modèle de connexion centralisé, fermé et régulé, limitant ainsi l’essor d’un Web ouvert et décentralisé. « Des ingénieurs français avaient perçu le potentiel d’Web aux Etats-Unis, mais le gouvernement leur a imposé de se taire et de promouvoir le Minitel », se souvient Serge Soudoplatoff, directeur de l’innovation à France Télécom de 1997 à 2002.

Mais Web ne finit pas de faire parler de lui dans les sphères de l’informatique et des télécommunications. La level of view d’un réseau mondialisé et décentralisé provoque un choc culturel au sein de France Télécom. L’entreprise, investie d’un « rôle noble », celui de connecter les gens entre eux par téléphone, repose sur des infrastructures extrêmement stables et standardisées. En face, Web s’impose avec une philosophie radicalement opposée : flexibilité, innovation rapide et architecture horizontale. « D’un côté, on a l’idée de la qualité totale, fondamentale dans les télécoms, qui stipule que les products and companies proposés doivent être extrêmement stables, explique Serge Soudoplatoff. De l’autre, Web est basé sur l’idée du “transfer fast and break things” [“aller vite et casser des trucs”], c’est-à-dire sur l’expérimentation, quitte à provoquer des erreurs. »
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