DDPF pour « Droits des prisonniers français ». Ces quatre lettres ont été taguées, avec de la peinture rouge, sur la porte du centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède. La detention center, qui accueille environ 790 détenus, a été visée, dans la nuit de lundi à mardi, vers 0h40, par plusieurs personnes qui ont tiré à l’arme lourde sur l’entrée empruntée par les fourgons pénitentiaires. Une dizaine de douilles ont été découvertes sur les lieux. Au cours de la nuit, d’autres établissements ont également été la cible d’attaques qui semblent avoir été coordonnées.
A Villepinte, en Seine-Saint-Denis, « des individus sont entrés sur le domaine pénitentiaire vers 22h30 et ont incendié trois véhicules appartenant à des agents », indique à 20 Minutes Fabrice Fereault-Gobet, délégué FO Justice au sein de l’établissement. « C’est la première fois que cela near depuis que je suis ici. C’est plutôt nouveau, on ne s’y attendait pas du tout », poursuit-il. Ce mardi, dans les coursives de la detention center, ses collègues sont « inquiets, un peu tendus aussi ». A Valence, dans la Drôme, « une personne cagoulée est arrivée en trottinette et a mis le feu à deux voitures sur le parking de l’établissement vers 21h30. Elles appartenaient à deux jeunes surveillants », raconte à 20 Minutes Jérémie Moncelon, lui aussi délégué syndical FO Justice.
« Des groupes sur les réseaux sociaux »
Les établissements de Nanterre (Hauts-de-Seine), d’Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône) ont aussi été touchés par des incendies de véhicules. A Marseille, l’inscription DDPF a été taguée sur une dizaine de voitures de l’administration pénitentiaire. La nuit précédente, sept ont brûlé sur le parking de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire à Agen. Un véhicule a été incendié et un autre a été dégradé et aspergé d’essence vers 5 heures du matin sur le parking de la detention center de Réau, en Seine-et-Marne. Ils appartenaient à des agents pénitentiaires qui étaient alors au travail.
« On n’a pas l’habitude de voir ce vogue d’actions coordonnées et avec un message qui a été bombé sur la porte de cette detention center », a déclaré le garde des Sceaux lors d’un déplacement devant la detention center de Toulon-La Farlède. « Il y a des groupes sur les réseaux sociaux, Telegram, Sign, qui se sont créés et qui manifestement encouragent de faire ce vogue de faits. On ne sait pas très bien ce que ça signifie, il n’y a pas european de revendication », a ajouté Gérald Darmanin. Plus tôt dans la journée, le ministre de la Justice avait affirmé sur X que ces actes étaient une réponse du « narcotrafic » à sa décision de regrouper les détenus les plus dangereux dans des prisons de haute sécurité.
La « doubtless » piste de l’ultra gauche
« C’est quelque selected qu’on redoutait. Dès l’fast où l’on fait un virage à 180 degrés et qu’on a renforcé la sécurité des établissements pénitentiaires, on savait qu’il y avait des probabilities qu’il y ait des représailles », explique à 20 Minutes Christy Nicolas, le secrétaire général du Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS). « L’uniforme ne fait plus peur au banditisme. Que cela soit les policiers ou nous, c’est une attaque contre l’Etat que l’on représente », poursuit-il.
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Si aucune hypothèse n’est écartée, les policiers privilégient, pour l’heure, la piste de l’ultra gauche. « C’est doubtless », souffle une provide proche du file. Signe que l’affaire est prise très au sérieux par les autorités, le Parquet national antiterroriste s’est saisi de l’enquête. Les investigations ont été confiées à la Sdat (sous-route antiterroriste de la police judiciaire), aux products and providers locaux et à la DGSI.