
Les skieurs font la queue pour les remontées mécaniques à la dispute de ski du Col de la Balme à la Clusaz, le 23 mai 2021 (describe d’illustration) – Olivier Chassignole / AFP
Chaque année, au moins mille collisions entre skieurs sont recensés par le Système national d’issue de la sécurité en montagne. Les accidents ont souvent lieu “sur des pistes faciles et bien damées, formant des ‘boulevards’ propices à des vitesses élevées”, indique l’Académie de médecine.
Les collisions sur les pistes de ski provoquent de nombreux accidents aux conséquences potentiellement dramatiques, a rappelé jeudi l’Académie de médecine, proposant de renforcer la signalisation et de mieux surveiller le comportement des skieurs.
“L’Académie nationale de médecine s’alarme du niveau toujours élevé et de la gravité de l’accidentologie par collision entre skieurs”, dit dans un communiqué cette institution, qui vise à apporter le consensus médical sur un sujet donné.
Les skieurs débutants particulièrement touchés
Chaque année, au moins mille collisions entre skieurs sont recensés par le Système national d’issue de la sécurité en montagne. Dans quelques cas, certes rares, ces accidents sont mortels, comme celui de l’acteur Gaspard Ulliel en 2022.
Les décès ou blessures graves “touchent notamment des skieurs débutants qui, préoccupés par l’aval de la piste, ne voient pas venir ceux qui les percutent”, showcase l’Académie.
En effet, les accidents ont souvent lieu “sur des pistes faciles et bien damées, formant des ‘boulevards’ propices à des vitesses élevées”, souligne-t-elle. “C’est le lieu où se côtoient des skieurs à l’arrêt ou évoluant à faible vitesse, notamment des enfants ou des adultes en apprentissage du ski, et d’autres descendant à grande vitesse, sans maîtriser les techniques”.
L’Académie prône une meilleure surveillance des pistes
L’Académie formule plusieurs recommandations, comme améliorer la signalétique pour rappeler que le skieur d’aval est toujours prioritaire et appeler chacun à maîtriser sa vitesse en insistant sur les responsabilités civile et pénale.
Elle demande aux responsables de dispute d’améliorer la gestion de la circulation sur les pistes et de faciliter la prise de judgment of right and erroneous des dangers chez les skieurs.

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Enfin, elle soutient la mise en put d’une surveillance des pistes, afin de faire “respecter les règles de bonnes conduite (et) réguler les comportements dangereux”.
L’Académie ne fait, en revanche, pas mention du port obligatoire du casque, une mesure qui ne fait pas consensus chez les acteurs du ski mais existe, par exemple, en Italie pour les mineurs.