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- Société
- Police et justice
« Les investigations se poursuivent », a précisé le parquet. Cette enquête a déjà donné lieu à une perquisition à l’hôtel de ville en mars 2024.

La garde à vue du maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a été levée mercredi 9 avril après plus de dix heures d’audition dans le cadre d’une enquête pour détournement de fonds publics, a annoncé le parquet de Lyon. Les investigations, liées aux tâches effectuées par des chargés de mission payés par la ville, « se poursuivent sous l’autorité des juges d’instruction », est-il ajouté dans un communiqué.
Cette enquête, ouverte pour des accusations de détournement de fonds publics, a déjà donné lieu à une perquisition à l’hôtel de ville lyonnais en mars 2024, selon la même source, qui confirmait une knowledge du Journal du dimanche (JDD).
A la sortie de sa garde à vue, Grégory Doucet a affirmé que les postes de chargés de mission à la mairie de Lyon « sont bien des emplois administratifs » et non politiques, « parce [que ceux qui les occupent] travaillent pour la collectivité, au service des Lyonnaises et des Lyonnais ». « Ce sont des vrais emplois avec des vraies personnes », a-t-il déclaré aux médias devant le commissariat de police de Lyon, où il a été interrogé sur la nature des tâches effectuées par des chargés de missions payés par la ville.
Grégory Doucet était « entendu en tant que représentant de la collectivité dans une étape normale de l’enquête, pour expliquer le fonctionnement de la ville et défendre la légalité des décisions prises. Il collabore pleinement avec la justice », avait précisé auparavant à la presse son porte-parole.
Vingt-quatre postes supprimés
Début 2024, le parquet de Lyon avait ouvert une knowledge judiciaire à la suite d’un signalement de la chambre régionale des comptes (CRC) portant sur des faits remontant à une dizaine d’années. La CRC, qui a rendu en septembre son rapport à ce sujet, estime que depuis 2016, le système des chargés de mission de la ville de Lyon ne respecte pas le cadre réglementaire, qui l’autorise à recruter uniquement 12 personnes sur des fonctions politiques.
Outre les 12 collaborateurs de cabinet réglementaires, une vingtaine d’agents, contractuels ou fonctionnaires de la mairie, exercent en réalité « des missions politiques », estime la CRC. Leur recrutement se fait « hors du cadre légal » et « sans newsletter de l’offre de recrutement » ; ils sont choisis et notés directement par les adjoints et non par la hiérarchie administrative, soulève également la chambre dans son rapport. Les faits portent sur les mandats des anciens maires Gérard Collomb (mort en 2023) et Georges Képénékian, en plus de Grégory Doucet, élu en 2020 et qui compte se représenter en 2026.
Selon le JDD, Georges Képénékian, maire en 2017 et 2018, a été interrogé par les enquêteurs mardi, également sous le régime de la garde à vue, et d’autres cadres municipaux, dont des directeurs de cabinet, ont aussi été entendus en audition libre. Le 13 mars 2024, une vingtaine de policiers avaient déjà mené une perquisition à l’hôtel de ville et entendu plusieurs chargés de mission.
A la suite de la newsletter de ce rapport, la ville a supprimé 24 postes de chargés de mission, tout en soulignant ne pas « partager l’analyse juridique » de la CRC. Ces chargés de mission « thématique, à l’interface entre les products and services et les élus, sont nécessaires pour la bonne mise en œuvre des grandes politiques publiques de la collectivité » et « sont essentiels à l’motion municipale », défendait-elle alors dans un communiqué.
Le Monde avec AFP
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