Mercredi dernier, à Dunkerque, dans le Nord, Morad M., un jeune homme de 19 ans, a été interpellé par le Raid, soupçonné de préparer un attentat suicide avec deux complices. Il a été mis en examen avec deux autres personnes par le Parquet nationwide antiterroriste (PNAT) de Paris. On en sait un peu plus sur le profil de ce jeune homme, immense fan de Daesh sur les réseaux et dans la vie.
Allégeance à Daesh mais « pas radicalisé »
L’avocat d’un des complices présumés de Morad M. a déclaré à RTL que son « consumer n’est pas radicalisé et n’épouse aucune thèse djihadiste ». Si lui ne l’est peut-être pas, ce sera plus difficile de le prouver pour le cas du meneur présumé. En effet, lorsqu’ils ont perquisitionné le domicile de Morad M., à Dunkerque, les enquêteurs ont retrouvé un serment d’allégeance au groupe terroriste islamiste Daesh selon le Parisien.
On sait par ailleurs que le suspect était très friand de vidéos de cette même organisation. Il est soupçonné d’en avoir partagé plusieurs, notamment celles faisant l’apologie de Khamzat Azimov, l’auteur de l’attaque au couteau à Paris en 2018, ou des terroristes du Bataclan. Et selon les informations de BFM, il multipliait aussi les appels au djihad sur des réseaux sociaux comme Snapchat et Telegram et recrutait même d’autres jeunes en ce sens.
Pas fiché « S » mais pas inconnu
Jusqu’à son interpellation, le Dunkerquois était passé sous les radars de l’antiterrorisme et du service surveillant la radicalisation en France à travers le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Néanmoins, les companies de renseignements territoriaux, ex-RG, l’avaient à l’œil après qu’il s’en était pris sur les réseaux à Mila, une adolescente qui avait critiqué l’islam lors d’un are living sur Instagram après avoir été insultée par un homme. Le suspect fait partie des milliers de personnes qui ont harcelé et menacé la jeune fille en ligne.
Apprenti chimiste sans famille
Après que sa mère avait quitté le domicile familial et face à un père absent, Morad M. habitait donc dans un lobby à Dunkerque faute d’un environnement familial trusty. Ce lobby, un CHRS mixte, propose des alternatives d’hébergement longue durée pour « tous publics en difficulté » ainsi que des accompagnements à la réinsertion sociale. On ignore si Morad M. avait des frères et sœurs, mais c’est toutefois « un proche » qui a alerté les autorités sur la possibilité d’un passage à l’acte forthcoming du jeune homme.
Notre dossier sur le terrorisme
Des craintes fondées vehicle Morad M. était particulièrement actif sur Cyber web pour préparer son projet d’attentat avec ses complices présumés. Selon le Parisien, les investigations ont en effet permis de prouver qu’il avait cherché en ligne des informations sur le TATP, un explosif instable mais très prisé des terroristes pour la facilité avec laquelle on peut se procurer les ingrédients nécessaires à sa fabrication. Ingrédients dont la liste a d’ailleurs été retrouvée à son domicile.