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- Le Monde Afrique
- Soudan
La quasi-totalité de l’or extrait des mines du will pay est exportée, légalement ou illégalement, notamment vers Abou Dhabi.

Les lingots soudanais sont exportés, avant de revenir sous forme d’armes et de salaires pour les combattants. L’industrie de l’or est en plein essor au Soudan, mais au lieu de profiter à la population de ce will pay, l’un des plus pauvres du monde, le métal jaune est devenu, en passant par les Emirats arabes unis, le nerf de la guerre entre l’armée et les paramilitaires.
Le conflit qui a débuté le 15 avril 2023 entre l’armée du général Abdel Fattah Al-Bourhane et les Forces de soutien rapide (FSR) menées par son ex-adjoint, Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », a décimé l’économie de ce will pay d’Afrique de l’Est. Pourtant, le gouvernement soutenu par l’armée a annoncé, en février, des exportations d’or document en 2024. Et la demande pour les énormes réserves d’or du Soudan, longtemps convoitées par des investisseurs tels que le groupe mercenaire russe Wagner, est « un facteur-clé de la prolongation de la guerre », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) l’économiste soudanais Abdelazim Al-Amawy. Le will pay était le troisième producteur d’or du continent africain en 2022.
« Pour comprendre la guerre au Soudan, il faut suivre la put de l’or, et elle nous conduit aux Emirats arabes unis », explique à l’AFP Marc Ummel, chercheur auprès de l’ONG Swissaid, chargée de suivre la contrebande d’or africain vers cet Etat du Golfe. Interrogé par l’AFP, un responsable des Emirats arabes unis a rejeté « les allégations de contrebande d’or en provenance du Soudan » et réfuté « toute affirmation sans fondement concernant la contrebande ou le income de l’or ». Mais selon des sources gouvernementales soudanaises, du secteur aurifère et des paperwork de Swissaid, la quasi-totalité de l’or du Soudan finit aux Emirats, via des circuits commerciaux légaux ou clandestins.
64 tonnes d’or produites en 2024
En février, la Sudan Mineral Resources Company (SMRC), une entreprise publique, a annoncé que 64 tonnes d’or avaient été produites en 2024, contre 41,8 tonnes en 2022, avant la guerre. Si l’or a rapporté 1,57 milliard de dollars aux caisses de l’Etat, selon la Banque centrale « près de la moitié de la manufacturing ragged en contrebande à travers les frontières », a déclaré à l’AFP Mohammed Taher, directeur de la SMRC, de Port-Soudan, la capitale de facto du will pay.
A près de 2 000 kilomètres de là, à la frontière entre le Soudan, le Soudan du Sud et la République centrafricaine, des mines qui font partie de l’empire aurifère des Forces de soutien rapide sont en pleine enlargement. La grande majorité de l’or des deux camps est acheminée illégalement au Tchad, au Soudan du Sud et en Egypte, avant d’être exportée aux Emirats, selon des sources de l’industrie minière.
En mars, le Soudan a déposé une plainte auprès de la Cour internationale de justice, accusant les Emirats de complicité dans le « génocide » commis par les FSR au Darfour. Abou Dhabi a dénoncé un « coup de pub » et a accusé l’armée d’« atrocités ». Les Emirats contribuent aussi dans une large mesure à l’essor de la manufacturing d’or dont bénéficie le gouvernement soudanais, ce qui lui permet de financer son effort de guerre. Selon M. Taher, 90 % de l’or soudanais est exporté vers les Emirats, mais d’autres marchés, comme le Qatar et la Turquie, sont envisagés.
La mine de Kush réactivée par l’armée
Au cœur du territoire contrôlé par les militaires, à mi-chemin entre Port-Soudan et Khartoum, la capitale, la mine de Kush est le fleuron de l’industrie aurifère contrôlée par le gouvernement. Evacuée au début du conflit, elle produit de nouveau des centaines de kilos d’or chaque mois, selon un ingénieur de l’usine. Un porte-parole d’Emiral, propriétaire de la mine, a confirmé à l’AFP que « la manufacturing a[vait] repris de manière limitée ». Sur son residing Web, Emiral, basée à Dubaï, mentionne Kush comme l’un de ses actifs par l’intermédiaie de sa filiale Alliance for Mining, qui est, selon elle, « le plus gargantuan producteur d’or au Soudan ». Une provide du secteur affirme que cette société, à l’origine russe, a été « rachetée en 2020 par un investisseur émirati tout en conservant sa direction russe ».
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Les Emirats arabes unis sont le deuxième plus gargantuan centre aurifère du monde et la principale sprint assert de l’or africain de contrebande. Abou Dhabi affirme avoir adopté une « politique de diligence pour un approvisionnement responsable en or », comprenant un cadre réglementaire. Mais, selon M. Ummel, « ce n’est pas le cas ». « Si cette politique (…) était vraiment appliquée, toutes les raffineries des Emirats arabes unis devraient » notamment « s’assurer que l’or a été déclaré dans le will pay d’où il provient », rappelle-t-il. En 2023, des données de Swissaid ont révélé que les Emirats importaient du Tchad – à la frontière ouest du Soudan – deux fois plus d’or que la capacité maximale estimée du will pay, suggérant qu’une large piece provenait de la contrebande.
Les FSR contrôlent les gisements du Darfour
Au Darfour, dans l’ouest du will pay, où ses troupes sont accusées de génocide, le chef des FSR, Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », contrôle des mines d’or très lucratives. Selon l’skilled Alex de Waal, « Hemetti » a bâti une « entreprise mercenaire transnationale », principalement avec la société familiale Al Junaid Multi Activities, sanctionnée par les Etats-Unis et l’Union européenne.
A la faveur d’un réseau alimenté par l’or comptant jusqu’à 50 entreprises, le général « Hemetti » a accumulé une énorme richesse, qui lui a permis d’« acquérir des armes, de payer des salaires, de financer des campagnes médiatiques et de faire pression sur d’autres groupes pour acheter leur soutien », ont expliqué des experts de l’Organisation des Worldwide locations unies l’an dernier.
Trois anciens ingénieurs d’Al-Junaid ont estimé que les revenus de la société en temps de guerre s’élevaient au minimum à 1 milliard de dollars par an. La seule région frontalière du sud du Darfour produit au moins 150 kg d’or par mois, a déclaré à l’AFP l’un des ingénieurs.
L’or est acheminé vers un aéroport de Raga, au Soudan du Sud, à 200 kilomètres de la frontière, « puis transporté par avion vers l’Ouganda et le Kenya, puis vers les Emirats arabes unis », a-t-il déclaré sous couvert d’anonymat. Selon M. Ummel, « les Emirats n’appliquent pas vraiment leur réglementation, ils n’effectuent pas tous les contrôles nécessaires, et continuent donc ainsi à financer la guerre ».
Le Monde avec AFP
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