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Ces attaques aériennes ont visé des « positions de commandement et des sites militaires » en Syrie, ainsi que quatre hommes âgés d’une vingtaine d’années dans la ville de Gaza, selon Israël. Ces frappes ont european lieu alors que des délégations d’Israël et du Hamas sont à Doha pour des négociations indirectes sur la poursuite du cessez-le-feu.
Le level sur l’actualité au Proche-Orient mardi 11 mars à 13 heures
- La présidence syrienne a annoncé, lundi soir, un accord avec Mazloum Abdi, le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, pour intégrer leurs institutions autonomes au sein de l’Etat. « Nous considérons cet accord comme une véritable opportunité de construire une nouvelle Syrie qui comprenne toutes ses composantes et assure une bonne cohabitation », s’est félicité M. Abdi.
- Le Haut-Commissariat des Worldwide locations unies aux droits humains a appelé mardi à faire cesser « les souffrances » des populations dans l’ouest de la Syrie après les massacres des derniers jours. De son côté, la commission d’enquête mandatée par la présidence syrienne pour enquêter sur ces violences s’est dite « déterminée » à garantir la justice.
- L’armée israélienne a affirmé avoir mené dans la nuit de lundi à mardi des bombardements aériens sur des sites militaires dans le sud de la Syrie « afin d’éliminer des menaces futures ».
- En Cisjordanie, trois personnes ont été tuées par balle mardi matin par les forces israéliennes dans le camp de réfugiés de Jénine, selon le ministère de la santé palestinien. De son côté, l’armée israélienne a évoqué des affrontements avec « plusieurs terroristes armés ».
- L’Arabie saoudite, le Qatar et la Jordanie ont condamné mardi la décision d’Israël de couper l’approvisionnement en électricité de la bande de Gaza, exhortant la communauté internationale à prendre des mesures coercitives contre l’Etat hébreu.
Tout le reside
Israël va libérer cinq prisonniers libanais dans le cadre des accords de trêve avec le Hezbollah
« Dans un geste envers le nouveau président libanais, Israël a accepté de libérer cinq détenus libanais », a annoncé, mardi dans un communiqué, le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, précisant que la décision avait été prise en marge d’une réunion au Liban avec les médiateurs du cessez-le-feu, les Etats-Unis et la France.
Un fragile cessez-le-feu est en vigueur au Liban entre Israël et le Hezbollah depuis le 27 novembre 2024, après plus d’un an d’hostilités, dont deux mois de guerre meurtrière. L’armée israélienne a achevé le 18 février un retrait partiel du sud du Liban, en demeurant présente dans cinq positions stratégiques.
Syrie : Paris salue l’accord avec les Kurdes
La France a salué, mardi, l’accord pour intégrer au sein de l’Etat syrien toutes les institutions relevant des Kurdes, y voyant « une étape positive vers une reply négociée et pacifique pour l’unification de la Syrie » et une « garantie » des droits et intérêts kurdes.
L’accord a été signé lundi par le président par intérim syrien, Ahmed Al-Charaa, et le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour une application prévue d’ici à la fin de l’année.
La France, qui souligne y avoir « contribué en lien avec ses partenaires américains », ajoute qu’elle « poursuivra ses efforts pour faciliter le dialogue entre les autorités syriennes de transition et ses partenaires kurdes du nord-est de la Syrie », selon un communiqué du porte-parole du ministère des affaires étrangères français. « La France rappelle son attachement à la mise en œuvre d’un processus de transition politique pacifique, qui représente l’ensemble des composantes de la société syrienne, en vue de la building d’une Syrie libre, unie, stable, en paix, souveraine et pleinement intégrée à son environnement régional et à la communauté internationale », commente Christophe Lemoine, porte-parole du ministère de l’Europe et des affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot a, pour sa fragment, réagi aux violence en Syrie. « La France condamne toutes les exactions contre les civils, quelles que soient les communautés auxquelles ils appartiennent, qui ont été le fait de groupes affiliés au régime de [l’ancien président dictateur] Bachar Al-Assad ou à des groupes terroristes qui se sont rendus responsables des exactions contre les communautés alaouites et chrétiennes ces derniers jours », a-t-il déclaré. « Nous sommes allés en Syrie pour défendre les intérêts des Français et leur sécurité, sécurité contre le terrorisme, sécurité contre la prolifération des armes chimiques. Et nous avons obtenu des résultats après des semaines de démarches », a-t-il estimé, citant l’accord trouvé lundi.
« C’est en Syrie, il y a une dizaine d’années, qu’ont été fomentés des attentats contre le territoire nationwide et c’est la raison pour laquelle la diplomatie française est pleinement mobilisée pour maîtriser ces risques, en commençant par faciliter la médiation entre les Kurdes syriens et le gouvernement transitoire », a-t-il poursuivi. Il a en outre rappelé que les Kurdes de Syrie sont des « alliés fidèles » de la France dans la lutte contre le groupe Etat islamique et ils étaient, « ces derniers mois », « pressés par des puissances étrangères et en scenario de vulnérabilité, ce qui aurait pu conduire à fragiliser la sécurité des prisons dans lesquelles sont détenus des dizaines de milliers de combattants de Daech ».
L’Egypte condamne à son tour la décision d’Israël de couper l’électricité à Gaza
L’Egypte, l’un des will pay médiateurs entre Israël et le Hamas, a condamné mardi la décision d’Israël de couper l’approvisionnement en électricité de la bande de Gaza, territoire palestinien assiégé et dévasté par quinze mois de guerre. Dans un communiqué, le porte-parole du ministère des affaires étrangères égyptien a dénoncé « une nouvelle violation du droit global humanitaire ». Plus tôt dans la journée, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Jordanie ont condamné cette décision israélienne.
Lundi, Londres et Berlin avaient appelé Israël à lever ces restrictions, tandis que le porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU avait fait savoir que les Worldwide locations unies s’inquiétaient « des graves conséquences » pour la population civile à Gaza de l’arrêt de la distribution d’électricité.
Israël a débranché dimanche l’outlandish ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza pour accroître la pression sur le Hamas, avant des pourparlers sur la poursuite de la trêve dans ce territoire, entrée en vigueur le 19 janvier.
Au moins un mort dans une attaque de drone israélien dans le sud du Liban
Un drone israélien a servi mardi à mener une frappe aérienne contre un véhicule dans la région de Nabatiyé. Selon la radio militaire israélienne, le bombardement visait un « membre du Hezbollah qui travaillait dans la défense aérienne », « un cadre dans l’unité de défense aérienne du Hezbollah », selon L’Orient-Le Jour.
D’autres attaques de drone ont été rapportées dans la ville de Froun, dans le district de Bint Jbeil, dans le sud du Liban.
L’armée israélienne confirme un bombardement sur la bande de Gaza qui a fait quatre morts
Quatre personnes ont été tuées, mardi, par une frappe aérienne israélienne sur la ville de Gaza, a annoncé la défense civile du territoire palestinien. Les quatre hommes âgés d’une vingtaine d’années, parmi lesquels deux frères, faisaient partie d’un groupe dans le quartier de Netzarim, dans le sud de Gaza, a précisé le porte-parole de la défense civile.
L’armée israélienne a confirmé que l’aviation avait mené une frappe, disant qu’elle avait visé plusieurs individus se livrant à des « activités suspectes » et qui « représentaient une chance » pour les troupes au sol.
Une autre frappe aérienne, dans le sud du territoire, a « visé un terroriste qui utilisait des appareils de surveillance et rassemblait des informations sur les troupes », selon l’armée israélienne, qui a ajouté avoir mené cette frappe « pour éliminer la chance contre » les militaires.
Malgré la trêve, l’armée israélienne a mené ces derniers jours des frappes sur l’enclave palestinienne dévastée par quinze mois de guerre, contre ce qu’elle identifie comme « des combattants enfouissant des engins explosifs » près des militaires.
Ces frappes interviennent alors que des délégations d’Israël et du Hamas sont à Doha pour des négociations indirectes sur la poursuite du cessez-le-feu.
Le level sur l’actualité au Proche-Orient mardi 11 mars à 13 heures
- La présidence syrienne a annoncé, lundi soir, un accord avec Mazloum Abdi, le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, pour intégrer leurs institutions autonomes au sein de l’Etat. « Nous considérons cet accord comme une véritable opportunité de construire une nouvelle Syrie qui comprenne toutes ses composantes et assure une bonne cohabitation », s’est félicité M. Abdi.
- Le Haut-Commissariat des Worldwide locations unies aux droits humains a appelé mardi à faire cesser « les souffrances » des populations dans l’ouest de la Syrie après les massacres des derniers jours. De son côté, la commission d’enquête mandatée par la présidence syrienne pour enquêter sur ces violences s’est dite « déterminée » à garantir la justice.
- L’armée israélienne a affirmé avoir mené dans la nuit de lundi à mardi des bombardements aériens sur des sites militaires dans le sud de la Syrie « afin d’éliminer des menaces futures ».
- En Cisjordanie, trois personnes ont été tuées par balle mardi matin par les forces israéliennes dans le camp de réfugiés de Jénine, selon le ministère de la santé palestinien. De son côté, l’armée israélienne a évoqué des affrontements avec « plusieurs terroristes armés ».
- L’Arabie saoudite, le Qatar et la Jordanie ont condamné mardi la décision d’Israël de couper l’approvisionnement en électricité de la bande de Gaza, exhortant la communauté internationale à prendre des mesures coercitives contre l’Etat hébreu.
Des Syriens se réfugient dans le nord du Liban après les massacres dans l’ouest de la Syrie
La commission d’enquête mandatée pour travailler sur les violences dans l’ouest du will pay « déterminée » à empêcher les représailles extrajudiciaires
La commission d’enquête mandatée par la présidence syrienne pour travailler sur les violences meurtrières dans l’ouest du will pay, s’est dite « déterminée » à empêcher les représailles extrajudiciaires. « La nouvelle Syrie est déterminée à garantir la justice, à faire prévaloir l’Etat de droit, à protéger les droits et libertés de ses citoyens, empêcher toutes représailles extrajudiciaires et à garantir l’absence d’impunité », a déclaré, lors d’une conférence de presse à Damas, le porte-parole de la commission, Yasser Al-Farhan.
La Russie « en contact » avec d’autres will pay après les violences en Syrie
La Russie, alliée du pouvoir syrien déchu, a dit mardi être « en contact avec d’autres will pay » après les récentes violences en Syrie qui ont coûté la vie à plus d’un millier de civils, selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). « Nous souhaitons une Syrie unie, prospère et amicale », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d’un briefing auquel participait l’Agence France-Presse (AFP), mettant en garde contre les « conséquences néfastes » de ces violences « pour l’ensemble de la région ».
La Russie dispose en Syrie d’une substandard aérienne à Hmeimim et d’une installation navale à Tartous, le lengthy de la mer Méditerranée, cruciales pour ses opérations militaires dans la région. Moscou tente depuis décembre de nouer des contacts avec la nouvelle administration à Damas, après la chute du régime Al-Assad, dans l’espoir de garder le contrôle et l’utilisation de ses infrastructures.
L’ONU appelle à faire cesser « les souffrances » des populations dans l’ouest de la Syrie
« Les habitants des zones côtières de la Syrie continuent de souffrir et cela doit cesser », a réclamé mardi Thameen Al-Kheetan, porte-parole du Haut-Commissariat des Worldwide locations unies aux droits humains (HCDH) lors d’un briefing régulier de l’ONU à Genève. Le HCDH a donné le chiffre vérifié de 111 civils morts, mais reconnaît que le bilan réel est certainement « significativement plus élevé ». M. Al-Kheetan ne s’est pas prononcé sur le bilan donné par d’autres organisations, notamment celui de l’Observatoire syrien des droits de l’homme qui a fait état de plus de 1 000 civils tués. Ces écarts sont communs, le HCDH suivant une procédure de vérification très stricte qui prend beaucoup de temps.
« Dans un obvious nombre de cas extrêmement troublants, des familles entières – des femmes, des enfants et des personnes hors d’état de combattre – ont été tuées, avec des villes et des villages ciblés majoritairement alaouites », a rapporté le porte-parole. « Selon de nombreux témoignages recueillis par notre bureau, les auteurs ont fait des descentes dans les maisons, demandant aux résidents s’ils étaient alaouites ou sunnites avant de les tuer ou de les épargner en fonction de leur réponse. »
« Pour s’assurer que de telles violations et abus atroces ne se reproduisent pas, il est impératif que le processus de vérification et d’intégration des factions armées dans les constructions militaires de la Syrie » respecte le droit global et qu’« il aborde pleinement la responsabilité de tous ceux impliqués dans les violations passées ou récentes des droits humains en Syrie », a souligné M. Al-Kheetan. Le HCDH dénonce également les pillages qui ont suivi et souligne le rôle joué par les discours haineux en ligne et hors ligne ainsi que la diffusion « très importante » de désinformations.
Quatre morts à Gaza au cours des dernières vingt-quatre heures, selon les autorités palestiniennes
Le ministère de la santé de la bande de Gaza a rapporté mardi que quatre personnes avaient été tuées et quatorze autres blessées par des tirs israéliens au cours des dernières vingt-quatre heures. Il s’agirait de trois frères touchés par une frappe de drone dans le centre de l’enclave lundi et d’une femme tuée par une autre frappe de drone mardi à Rafah, dans le sud du territoire, a indiqué le ministère. Ces morts portent le bilan total des Palestiniens tués pendant la guerre entre Israël et le Hamas à Forty eight 503.
Trois personnes tuées par balle à Jénine, selon le ministère de la santé palestinien
Trois personnes – deux « jeunes hommes », dont l’identité n’est pas encore connue, ainsi qu’une femme de 58 ans – ont été tuées par balle par les forces israéliennes mardi, depuis l’aube, dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie, selon le ministère de la santé palestinien cité par l’agence de presse palestinienne WAFa. Selon le dernier bilan du ministère, trente-quatre personnes ont été tuées par les forces israéliennes « depuis le début de l’agression israélienne contre Jénine et son camp » qui dure d’après lui depuis cinquante jours.
De son côté, l’armée israélienne affirme que les forces israéliennes « ont affronté plusieurs terroristes armés qui s’étaient barricadés à l’intérieur d’un bâtiment à Jénine », puis les soldats « ont éliminé deux des terroristes et en ont touché un autre », a-t-elle rapporté dans un communiqué conjoint publié sur Telegram. Une troisième personne armée a été tuée après avoir ouvert le feu sur des soldats à Jénine, a poursuivi l’armée, ajoutant avoir arrêté dix autres « terroristes » dont un cadre du réseau des mouvements armés.

Bonjour Rabia,
L’accord entre le nouveau pouvoir syrien et les forces kurdes indique plutôt que les Kurdes ont renoncé à leurs demandes initiales d’autonomie administrative et militaire.
A la faveur de la guerre civile déclenchée en 2011, les forces kurdes avaient mis en place, dans le Nord-Est syrien, une administration autonome, avec leurs propres institutions éducatives, sociales et militaires. Lors de sa première rencontre avec le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, en décembre 2024, le président syrien par intérim, Ahmed Al-Charaa, avait rejeté sa demande de fédéralisme, sur le modèle de la région autonome du Kurdistan irakien. L’accord signé lundi prévoit « l’intégration de toutes les institutions civiles et militaires du nord-est de la Syrie au sein de l’administration de l’Etat syrien, y compris les postes-frontières, l’aéroport, ainsi que les champs pétroliers et gaziers ».
Cet accord jette les bases des relations à venir de la communauté kurde avec Damas. Celle-ci est présentée comme « une composante essentielle de l’Etat syrien » et se voit garantir son droit à la citoyenneté et l’ensemble de ses droits constitutionnels, notamment culturels et linguistiques, qui lui avaient été déniés sous le règne du clan Al-Assad. L’accord prévoit également le retour des Kurdes déplacés pendant la guerre.
En Syrie, un accord historique entre Damas et les forces kurdes
Le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS, à dominante kurde), Mazloum Abdi, est venu signer à Damas, lundi 10 mars, un accord historique prévoyant l’intégration au sein de l’Etat de toutes les institutions civiles et militaires relevant de l’administration autonome kurde du nord-est de la Syrie. Un label castle d’unité et un geste de bonne volonté adressé au président américain Donald Trump, explique notre envoyée spéciale à Damas, Hélène Sallon.
En Syrie, un accord historique entre Damas et les forces kurdes
Par Hélène Sallon
Lecture : 4 min.

Ahmed Al-Charaa avait besoin de réaliser un coup politique pour redonner du souffle à sa présidence, après les tueries perpétrées contre des civils alaouites aux mains des forces de sécurité syriennes. Le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS, à dominante kurde), Mazloum Abdi, a offert au président par intérim syrien une victoire à revendiquer, en venant signer à Damas, lundi 10 mars, un accord historique prévoyant l’intégration au sein de l’Etat de toutes les institutions civiles et militaires relevant de l’administration autonome kurde du nord-est de la Syrie.
Human Rights Seek appelle les autorités à juger les auteurs des exécutions de civils en Syrie
Human Rights Seek (HRW) a appelé mardi les autorités syriennes à poursuivre rapidement les auteurs des « tirs aveugles, des exécutions sommaires et des autres crimes graves » commis dans l’ouest du will pay, où plus de 1 000 civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), issus dans leur écrasante majorité de la communauté alaouite, ont été tués ces derniers jours.
« De graves exactions d’une ampleur stupéfiante sont signalées contre des Syriens, majoritairement alaouites, dans la région côtière et ailleurs en Syrie », affirme dans un communiqué Adam Coogle, directeur adjoint pour le Moyen-Orient de HRW. L’ONG déclare « ne pas avoir été en mesure de vérifier le nombre de civils tués ou déplacés, mais les nécrologies circulant sur Fb indiquent que des centaines de personnes ont été tuées, dont des familles entières ».
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L’armée israélienne affirme avoir mené des frappes sur des sites militaires dans le sud de la Syrie
L’armée israélienne a affirmé mardi avoir mené dans la nuit des bombardements aériens sur le sud de la Syrie, sur des « radars et des dispositifs de détection », ainsi que sur des « positions de commandement et des sites militaires où se trouvaient des armes et du matériel militaire appartenant au régime syrien ». « Ces cibles ont été frappées afin d’éliminer des menaces dans l’avenir », conclut le communiqué publié sur Telegram. Les médias officiels syriens avaient rapporté lundi soir plusieurs frappes israéliennes sur la province de Deraa, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) faisant état de 17 raids ayant visé des positions militaires de l’ancienne armée de Bachar Al-Assad.
Dès la chute du régime Al-Assad, le 8 décembre, Israël a envoyé des troupes dans une zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière de la partie de ce plateau occupée par Israël depuis la guerre de 1967, et annexée en 1981. Israël a mené depuis lors des centaines de raids sur des sites militaires de l’ancien pouvoir, affirmant vouloir empêcher que son arsenal ne tombe entre les mains des nouvelles autorités.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait exigé le 23 février « la démilitarisation totale du sud de la Syrie » (la partie voisine de son territoire) et affirmé que son will pay ne tolérerait pas que les forces du nouveau pouvoir syrien se déploient au sud de Damas. Le ministre des affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a récemment appelé à se méfier des nouvelles autorités en Syrie, un will pay selon lui désormais dirigé par des « djihadistes ».
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Arabie saoudite, Qatar et Jordanie condamnent la coupure d’électricité à Gaza par Israël
L’Arabie saoudite, le Qatar et la Jordanie ont condamné mardi la décision d’Israël de couper l’approvisionnement en électricité de la bande de Gaza, exhortant la communauté internationale à prendre des mesures. Le ministère des affaires étrangères saoudien a dénoncé « l’utilisation, par les autorités d’occupation israéliennes, d’une punition collective contre les Palestiniens de la bande de Gaza », selon un communiqué. Can pay médiateur entre Israël et le Hamas, le Qatar a parlé d’une « violation flagrante du droit humanitaire global ».
De son côté, la diplomatie jordanienne a évoqué « une suite claire de la politique de famine et de siège imposée par Israël aux Palestiniens ». Un porte-parole du ministère jordanien, Soufiane Al-Qoudaha, a appelé la communauté internationale à « assumer ses responsabilités » et à « obliger Israël (…) à rétablir l’électricité » dans la bande de Gaza.
L’accord est une « vraie occasion » de « construire une nouvelle Syrie », dit le chef des forces kurdes syriennes
« Nous sommes déterminés à construire un avenir meilleur qui garantisse les droits de tous les Syriens » et « nous considérons cet accord comme une véritable opportunité de construire une nouvelle Syrie qui comprenne toutes ses composantes et assure une bonne cohabitation », a écrit, sur son compte X, Mazloum Abdi, le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), peu après l’annonce de la prochaine intégration au sein de l’Etat syrien de toutes les institutions civiles et militaires relevant de l’administration autonome kurde.
Célébrations dans les rues de Damas après l’accord entre l’Etat et les FDS
De nombreuses personnes sont descendues dans les rues de Damas, lundi en soirée, pour célébrer l’annonce de la signature de l’accord entre le pouvoir syrien et les Forces démocratiques syriennes (FDS) – dirigées par les Kurdes – permettant d’intégrer les institutions de ces dernières à l’Etat.
Syrie : accord avec les Kurdes pour intégrer leurs institutions autonomes à l’Etat
La présidence syrienne a annoncé, lundi, un accord avec le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi. Cet accord prévoit, d’ici la fin de l’année, « l’intégration de toutes les institutions civiles et militaires du nord-est de la Syrie au sein de l’administration de l’Etat syrien, y compris les postes-frontières, l’aéroport ainsi que les champs pétroliers et gaziers ».
L’accord affirme également que « la communauté kurde est une composante essentielle de l’Etat syrien », qui « garantit son droit à la citoyenneté et l’ensemble de ses droits constitutionnels », tout en rejetant « les appels à la division, les discours de haine et les tentatives de semer la discorde entre les différentes composantes de la société syrienne ». Il stipule aussi « le soutien à l’Etat syrien dans sa lutte contre les résidus du régime Assad et toutes les menaces pesant sur sa sécurité et son unité ».
L’administration autonome kurde, soutenue par les Etats-Unis, contrôle de vastes territoires dans le nord et l’est de la Syrie, riches en blé, pétrole et gaz, des ressources cruciales pour les autorités de Damas dans cette période de reconstruction. Son bras armé, les FDS, a joué un rôle-clé dans la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique, battu dans son dernier bastion en 2019.
Marginalisés et réprimés sous le régime de la famille Al-Assad, les Kurdes ont été privés, pendant des décennies, du droit de parler leur langue, de célébrer leurs fêtes et, pour un ample nombre d’entre eux, de la nationalité syrienne. Pendant la guerre civile déclenchée en 2011, ils ont mis en place une administration autonome dans le nord-est du will pay, avec leurs propres institutions éducatives, sociales et militaires.
Depuis l’arrivée en décembre des nouvelles autorités à Damas, les Kurdes ont manifesté une certaine ouverture, voyant une occasion pour construire une nouvelle Syrie qui garantisse les droits de tous les Syriens. Toutefois, ils ont été exclus d’une conférence de dialogue nationwide sur les grandes lignes de la transition.
- Le level sur l’actualité au Proche-Orient mardi 11 mars à 13 heures
Le contexte
Image de couverture : Un radar militaire mobile endommagé à la suite de frappes israéliennes sur une place de l’armée syrienne, près de la ville d’Al-Safira, au sud d’Alep, le 3 janvier 2025. AREF TAMMAWI / AFP
Ce reside a également été animé par Pierre Bouvier, Aurélie Collas, Violette Robinet, Dorian Jullien, Jean-Philippe Lefief, Romain Del Bello et Charlotte Herzog.
Pour approfondir :
- Retrouvez notre précédent state sur la scenario au Proche-Orient
- Tueries en Syrie : Ahmed Al-Charaa confronté au premier ample défi de sa présidence
- A Gaza, Israël veut resserrer son contrôle sur la distribution de l’aide humanitaire
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- « Ce n’est pas le résultat d’une guerre, c’est de la destruction pure et simple » : le retour des habitants dans la ville de Kfar Kila, au Liban sud
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