«Il y a trop de zones d’ombre », a déclaré Guéda Diaw, sa sœur et curatrice. Une centaine de personnes ont participé samedi à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) à une marche blanche en hommage à Abdoulaye Diaw, un homme de 34 ans décédé en garde à vue en décembre à Bagneux.
Le cortège scandant « Justice pour Baba, la justice maltraite » s’est élancé dans les rues de cette commune où vivait la victime, les contributors vêtus de t-shirts noirs sur lesquels était inscrit « Vérité et justice pour Baba » sur le devant, « Baba on t’aime et on ne t’oubliera jamais » au dos.
« Circonstances floues »
Abdoulaye Diaw, placé sous curatelle, avait été interpellé le 8 décembre pour « infractions à la législation sur les stupéfiants ». Victime d’un malaise dès le lendemain, il avait été brièvement hospitalisé, avant de décéder le 10 décembre.
« Je l’ai vu le mardi [10 décembre] à l’hôpital, il était allongé dans un brancard, il était méconnaissable, tuméfié, le visage avec plein de bosses. Je lui parlais, il ne me répondait pas », a expliqué sa sœur. Quatre élus de Bagneux étaient présents. « Le drame s’est passé dans le commissariat de la ville. Les circonstances floues font qu’on est solidaires de la famille, le mot d’ordre est bien choisi », a déclaré Mouloud Haddad, adjoint communiste à la maire de la ville.
Vendredi, le parquet de Nanterre a annoncé avoir ouvert une records judiciaire pour recherche des causes de la mort. Selon le ministère public, une autopsie a conclu à « une bronchopneumopathie ayant pu entraîner le décès thru un choc septique ».