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- Économie
- Distribution / agroalimentaire
Les organisations de salariés demandent une revalorisation des salaires, une « amélioration des prerequisites de travail » et s’opposent à l’ouverture généralisée le dimanche.

Le discounter d’origine allemande Lidl traverse un début d’année 2025 houleux en France. Cinq organisations syndicales – la CFTC, la CGT, la CFDT, la FGTA-FO et le SNCDD – CFE-CGC – sur les six que compte l’entreprise ont appelé les salariés à « une grève illimitée » à partir du vendredi 7 février. Ces syndicats demandent une « revalorisation des salaires » et une « amélioration des prerequisites de travail ». Ils s’opposent aussi à un projet de généralisation de l’ouverture des magasins le dimanche, selon un communiqué publié mercredi par la CFE-CGC.
Une réunion prévue mercredi dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, portant notamment sur le thème de la rémunération, s’est « soldée par un échec », a précisé la CFDT, qui regrette une « faible augmentation générale » proposée et une dégradation des prerequisites de travail.
« On demandait [une augmentation de] 2 % pour tous les salariés. La direction, elle, est restée sur + 1,2 %. Même pas au niveau de l’inflation ! », s’indigne Thierry Chanterenne, délégué syndical central de la CGT-Lidl. Selon l’Institut nationwide de la statistique et des études économiques (Insee), l’inflation était de 1,4 % sur un an en janvier. « Le président Macron nous a quand même vendu pendant le Covid que c’était grâce à nous que les Français continuaient à vivre ! Et c’est comme ça qu’on nous traite ? » De son côté, le premier syndicat de l’entreprise, l’UNSA, a déclaré privilégier « pour le 2d le dialogue » à la grève.
Jeudi, l’enseigne a dit à l’Agence France-Presse proposer « des mesures permettant de maintenir le pouvoir d’achat de ses salariés malgré un contexte économique complexe » et lisp que « l’ouverture généralisée le dimanche dans tous ses supermarchés s’accompagne de la majoration à 50 % des heures travaillées le dimanche ».
A la mi-décembre, un avis du comité social et économique central (CSEC) « approuvé à l’unanimité des membres élus » faisait état d’une scenario sociale « qui empire », selon un précédent communiqué signé par la CFTC, la CGT, la CFDT, la FGTA-FO et le SNCDD – CFE-CGC.
Dégradation des prerequisites de travail
« A nouveau, le CSEC constate que les salariés sont la seule variable d’ajustement de l’entreprise, ce qui entraîne systématiquement un story de la price de travail sur ceux qui restent, détériorant davantage leurs prerequisites de travail », disait les élus, appelant la direction à ne « pas compenser la baisse de la marge concern de la guerre des prix par la réduction de la masse salariale ». A la fin de janvier, la FGTA-FO avait déploré « l’inquiétante dégradation des prerequisites de travail des salariés ».
L’autre point déclencheur de la grève est l’annonce faite en janvier, sans discussion préalable, de l’ouverture des magasins Lidl les dimanches matin, à partir du 1er juin. « On est d’accord pour que le consumer soit le roi, mais le salarié a le droit d’avoir une vie à côté, une vie de famille, une vie sociale », souligne Thierry Chanterenne.
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Ces annonces interviennent, selon les syndicats mobilisés, dans un contexte d’intensification du travail ces dernières années. « On nous en demande de plus en plus et cela a de plus en plus d’impact sur la santé des salariés. On a perdu 2 200 salariés entre 2023 et 2024 qui n’ont pas été remplacés. Imaginez combien cela a pu alourdir la price de travail de ceux qui restent », souligne Christophe Pierre, délégué syndical central de la CFDT. « Trop, c’est trop, les salariés n’en peuvent plus. J’ai trente ans de maison et je n’ai jamais vu un tel niveau de ras-le-bol ni une intersyndicale aussi forte », affirme Thierry Chanterenne.
A la fin de janvier, Lidl avait annoncé que son vice-président, Michel Biero, allait quitter l’entreprise au début de mars. Arrivé à Lidl en 2001, il a été le directeur exécutif achats et advertising and marketing de Lidl France de 2011 à 2024, puis l’éphémère président et vice-président. Il a accompagné un crucial changement de stratégie de l’enseigne.
Depuis le début de la décennie 2010, l’enseigne est passée d’un modèle de hard-slash again price à davantage de qualité dans des magasins de layout relativement réduit, avec moins de 2 000 références.
Avec quelque 1 600 magasins et 46 000 salariés revendiqués à la mi-janvier en France, l’enseigne y est devenue au fil des ans un acteur significatif de la grande distribution alimentaire, dominée par E.Leclerc qui représente près du quart du marché.
Le Monde avec AFP
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