En articulate, Proche-Orient : Emmanuel Macron félicite le nouveau président libanais, Joseph Aoun, dont l’élection « ouvre la voie des réformes »

L’armée israélienne dit avoir intercepté trois drones en provenance de l’Est d’Israël

L’armée israélienne a affirmé, jeudi soir, avoir intercepté trois drones en provenance de l’est, dont au moins deux avaient été lancés depuis le Yémen. « Trois drones lancés de l’Est ont été interceptés par l’armée de l’air au cours de la dernière heure », a annoncé l’armée dans un communiqué.

Une porte-parole de l’armée a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) que deux des drones venaient du Yémen. Les rebelles houthistes au Yémen, soutenus par l’Iran, revendiquent régulièrement des tirs sur Israël.

Ces derniers ont multiplié les attaques contre Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.

Ils ont également « lancé environ 320 drones vers Israël, dont plus de 100 ont été interceptés par l’armée de l’air israélienne », a ajouté la même offer. Un autre groupe pro-iranien, la Résistance islamique en Irak, a également revendiqué des attaques similaires contre Israël.

L’homme fort du pays s’est entouré de proches, anciens djihadistes et technocrates islamistes conservateurs, avec qui il gouvernait la province d’Idlib.

En Syrie, un cabinet de fidèles d’Ahmed Al-Charaa en attente d’une transition

Par Hélène Sallon

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A Riyad comme à Abou Dhabi, le nouveau maître de Damas, Ahmed Al-Charaa, a dépêché trois fidèles chargés d’y présenter son projet pour la Syrie, après la chute du dictateur syrien Bachar Al-Assad, le 8 décembre. Visage diplomatique des nouvelles autorités de transition, le ministre des affaires étrangères, Assad Hassan Al-Chibani, était accompagné de deux figures sécuritaires, le ministre de la défense, Mourhaf Abou Qasra, et le chef du renseignement, Anas Khattab.

Le ministre égyptien des affaires étrangères appelle à l’unité palestinienne en rencontrant l’OLP

Le ministre des affaires étrangères égyptien a exhorté, jeudi, les Palestiniens « à l’unité » alors qu’Israël poursuit depuis quinze mois sa guerre dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste Hamas.

Recevant au Caire une délégation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Badr Abdelatty a insisté sur « la nécessité de parvenir à l’unité palestinienne et de renforcer le rôle de l’Autorité palestinienne afin de réaliser les aspirations et les espoirs du peuple palestinien », a indiqué un communiqué du ministère.

Lors de cette rencontre, il a « réaffirmé le soutien de [son pays] à l’Autorité palestinienne » et a réitéré « le rejet par l’Egypte de tout projet visant à déplacer les Palestiniens de leurs terres ». La délégation de l’OLP comprenait Rawhi Fattouh, président du Conseil national palestinien, ainsi qu’Ahmad Majdalani et Azzam Al-Ahmad, membres du comité exécutif de l’OLP.

Le mois dernier, l’Egypte a accueilli des pourparlers entre les groupes palestiniens rivaux Fatah et Hamas qui ont discuté de la possibilité de placer la bande de Gaza, après-guerre, sous le contrôle total de l’Autorité palestinienne.

Le point sur la topic au Proche-Orient, jeudi 9 janvier à 21 heures

• Au Liban, le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, a été élu président de la République, jeudi, après avoir recueilli ninety 9 voix sur un total de 128 députés. Lors de son premier discours au Parlement, il s’est engagé à mener des consultations rapides pour nommer un premier ministre et à mettre en œuvre des réformes urgentes destinées à relancer l’économie. Il a annoncé qu’il s’« emploierai[t] à consacrer le droit de l’Etat à avoir le monopole des armes ».
• Le conseil de sécurité de l’ONU a salué la « fin de plus de deux ans de vacance » de la présidence libanaise. « C’est une étape cruciale pour surmonter l’impasse politique et institutionnelle au Liban », a souligné le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. De nombreux pays ont salué l’élection de Joseph Aoun.
• Emmanuel Macron a prévu de se rendre « très prochainement » au Liban, a indiqué l’Elysée. Le président français a félicité le nouveau président libanais, dont l’élection « ouvre la voie des réformes ».
• Dans la bande de Gaza, 70 personnes ont été tuées au cours des dernières vingt-quatre heures. Cela porte le bilan total à 46 006 morts depuis le début de la guerre, selon le ministère de la santé du gouvernement du Hamas.
• Le pape François a de nouveau critiqué jeudi la campagne militaire israélienne à Gaza, qualifiant la topic humanitaire dans l’enclave palestinienne de « très grave et honteuse », à l’event d’un discours au Vatican devant des envoyés de 184 pays.
• Dans le nord de la Syrie, au moins 37 personnes, parmi lesquelles cinq civils, ont été tuées jeudi dans de nouveaux affrontements entre forces majoritairement kurdes et factions soutenues par la Turquie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
• En un mois, plus de 50 000 Syriens sont rentrés dans leur pays depuis la Turquie, selon Ankara. La Turquie accueille toujours sur son sol quelque 2,9 hundreds of hundreds de Syriens ayant fui la guerre qui a meurtri leur pays à partir de 2011.

La levée des sanctions contre la Syrie, enjeu de la stabilisation du pays

Lundi, Washington a accordé une exemption de sanctions sur les transactions avec les establishments gouvernementales syriennes pour six mois. Une décision bienvenue pour le nouveau pouvoir de Damas, alors que le pays est broyé après des années de guerre.

La levée des sanctions contre la Syrie, enjeu de la stabilisation du pays

Par Hélène Sallon

Lecture : 3 min.

Les Etats-Unis ont offert une bouffée d’oxygène aux nouvelles autorités de transition en Syrie. Lundi 6 janvier, Washington a accordé une exemption de sanctions sur les transactions avec les establishments gouvernementales syriennes pour une durée de six mois, et ce afin d’augmenter le flux de l’aide humanitaire. Ce geste est le bienvenu pour le nouveau maître de Damas, Ahmed Al-Charaa, chef de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), qui cherche à stabiliser le pays, décimé par plus d’une décennie de guerre civile et coupé du système financier mondial, mais aussi à consolider son pouvoir.

Aucun accord n’a encore été trouvé entre Israël et le mouvement palestinien Hamas

Alors que des négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont repris le week-reside dernier au Qatar en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, aucun accord n’a été trouvé, ont rapporté jeudi des sources proches des pourparlers citées par plusieurs agences de presse. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avait affirmé mercredi qu’un accord était « très proche », mais de nombreux aspects de blocage power.

« Les échanges sont difficiles et complexes », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) un haut responsable du Hamas proche des pourparlers. L’un des principaux aspects de discorde, selon l’AFP, est la permanence ou non du cessez-le-feu, et les garanties pour la mise en œuvre de l’accord. Autre pierre d’achoppement, la gouvernance de Gaza après la guerre, qui reste très controversée, y compris au sein de la direction palestinienne.

« De longues négociations sont en cours, les médiateurs et les négociateurs discutent de chaque mot et de chaque détail. Il y a une avancée dans la réduction des anciens différends, mais il n’y a pas encore d’accord », a déclaré un responsable palestinien à Reuters, sans plus de détails. Un autre responsable a confirmé que des progrès avaient été réalisés, mais a évoqué une nouvelle condition israélienne qui pourrait compromettre la conclusion d’un accord. « Israël insiste toujours pour maintenir une zone de 1 kilomètre le long des frontières est et nord de la bande de Gaza, ce qui limitera le retour des résidents dans leur maison et représentera un recul par rapport à ce qu’il [Israël] avait accepté en juillet », a-t-il rapporté.

Le Conseil de sécurité de l’ONU salue la « fin de plus de deux ans de vacance » de la présidence

Le Conseil de sécurité de l’ONU a salué jeudi l’élection du général Joseph Aoun comme président du Liban, qui met « fin à plus de deux ans de vacance de ce poste significant ». Les membres du Conseil ont souligné « l’significance de l’élection d’un président au Liban pour assurer le fonctionnement total des establishments de l’Etat, faire face aux défis économiques et sécuritaires urgents », a lu, devant la presse, l’ambassadeur algérien, Amar Bendjama, qui préside le Conseil en janvier. Insistant sur l’significance de la « stabilité » du pays, le Conseil a répété son « soutien à l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance politique » du Liban.

« C’est une étape cruciale pour surmonter l’impasse politique et institutionnelle au Liban », a salué de son côté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, par la voix de son porte-parole, appelant à la « formation rapide d’un nouveau gouvernement ».

Emmanuel Macron va se rendre « très prochainement » au Liban

Emmanuel Macron a souhaité jeudi un « plein succès » au président libanais nouvellement élu, le général Joseph Aoun, et a « convenu » avec lui lors d’un entretien téléphonique de « se rendre au Liban très prochainement », a annoncé l’Elysée.

« Le chef de l’Etat a indiqué au président Aoun que la France soutiendrait ses efforts pour mener à bien rapidement la constitution d’un gouvernement capable de rassembler les Libanais, de répondre à leurs aspirations et à leurs besoins, et de mener les réformes nécessaires au redressement économique, à la reconstruction, à la stabilité, à la sécurité et à la souveraineté du Liban », a ajouté la présidence française.

Dans la bande de Gaza, 70 personnes ont été tuées au cours des dernières vingt-quatre heures

Le ministère de la santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé jeudi qu’au moins 70 personnes avaient été tuées au cours des dernières vingt-quatre heures dans le territoire palestinien dévasté.

L’agence de pesse palestinienne WAFa a rapporté dans la journée « plusieurs morts » au cours de diverses attaques israéliennes dans la ville de Gaza. Des sources médicales ont indiqué à Al-Jazira que les frappes israéliennes avaient tué au moins 22 personnes depuis l’aube dans l’enclave palestinienne, dont 13 dans le nord du territoire.

La Pologne garantira un « accès libre et sûr » aux responsables israéliens pour les commémorations d’Auschwitz

Le gouvernement polonais a déclaré jeudi qu’il garantirait un accès « libre et sûr » aux responsables israéliens souhaitant assister aux commémorations des 80 ans de la libération du camp nazi d’Auschwitz-Birkenau le 27 janvier, en dépit du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de Benyamin Nétanyahou.

En tant qu’Etat partie au Traité de Rome qui fonde la CPI, la Pologne devrait arrêter le premier ministre israélien en vertu de ce mandat s’il se trouvait sur son territoire. Mais dans un communiqué, le gouvernement polonais disclose qu’il « garantira un accès libre et sûr et la participation à ces commémorations pour les plus hauts représentants de l’Etat d’Israël ». « Que ce soit le premier ministre, le président, ou le ministre de l’éducation… Quiconque viendra aux cérémonies d’Auschwitz verra sa sécurité garantie et ne sera pas arrêté », a déclaré le premier ministre polonais aux journalistes. Il a cependant indiqué qu’il avait été informé par l’ambassade d’Israël que le pays serait représenté par son ministre de l’éducation.

Plus tôt dans la journée, le président polonais, Andrzej Duda, un conservateur qui cohabite avec le gouvernement de coalition libéral de Donald Tusk, le premier ministre, avait fait savoir qu’il lui avait envoyé une lettre « pour s’assurer que le premier ministre israélien puisse participer à la célébration s’il le souhaite ». M. Tusk a critiqué la démarche de M. Duda, estimant qu’il avait cherché à faire de cette demand une « démonstration politique ».

Des centaines de personnes assistent aux funérailles d’un Israélien dont le corps a été retrouvé à Gaza

Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles de Youssef Al-Zayadna dans sa ville natale de Rahat après que l’armée israélienne a retrouvé son corps mercredi dans un tunnel au sud de Rafah, dans la bande de Gaza. Selon le quotidien israélien Haaretz, l’armée enquête sur les circonstances de sa mort et suggère que la proximité de son corps avec ceux de combattants du Hamas étaye la théorie selon laquelle il a été tué lors d’une frappe israélienne. Quatre-vingt-quinze Israéliens restent otages à Gaza, dont trente-quatre ont été déclarés morts par l’armée.

De nombreux pays saluent l’élection de Joseph Aoun

De nombreux pays ont salué l’élection du nouveau président libanais, Joseph Aoun. Le président français, Emmanuel Macron, estime, tout comme Berlin, qu’elle « ouvre la voie des réformes ». « J’ai confiance dans le président Aoun. Je crois fermement qu’il est le bon dirigeant pour cette période », a salué le président américain sortant, Joe Biden.

La Turquie a félicité M. Aoun, espérant que le nouveau gouvernement « contribuera[it] à la stabilité du Liban ainsi qu’à la paix et à la prospérité de la région », selon un communiqué de son ministère des affaires étrangères. L’Arabie saoudite a souhaité « progrès et prospérité » au peuple libanais, et le Qatar a dit souhaiter que cette élection participe à « la stabilité et la sécurité » du pays. La Russie a, elle, salué « des perspectives de renforcement de la stabilité politique interne au Liban et de redressement de la topic socio-économique difficile du pays ».

« Nous vous accusons d’une guerre sans horizon » : des oldsters de soldats israéliens exhortent Benyamin Nétanyahou à mettre fin à la guerre

Un collectif de oldsters de soldats a appelé jeudi le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à mettre fin à la guerre pour épargner la vie de leurs enfants. Le collectif, nommé « Les oldsters de soldats crient “ça suffit” », rassemble plus de 800 oldsters d’appelés ou de réservistes, servant dans des unités de fight à Gaza, dont certains pratiquement sans interruption depuis le 7 octobre 2023.

Depuis plusieurs mois, M. Nétanyahou est accusé de prolonger inutilement, pour des raisons politiques, la guerre contre le Hamas. Cette accusation est reprise par le collectif dans une lettre adressée au premier ministre, dont l’AFP a ecu une copie : « Nous vous accusons d’une guerre sans horizon, inédite dans l’histoire de notre pays. Et cela uniquement en raison des intérêts de votre survie politique personnelle. » « Nous vous accusons d’abandonner les otages et les soldats ! Nous vous lançons un appel : mettez fin à la guerre ! », poursuit le texte.

Ces oldsters estiment que « tout le monde sait, y compris eux [les soldats], que la guerre se prolonge sans however et que les otages ne seront rendus que dans le cadre d’un accord », actuellement en cours de négociation au Qatar. « L’armée israélienne n’a aucune raison de rester à Gaza, si ce n’est celle de réaliser les souhaits messianiques [de certains membres de l’extrême droite] de s’y installer », poursuit le collectif. « Nous ne pouvons pas vous permettre de continuer à sacrifier nos enfants comme de la chair à canon », conclut-il.

Le pape François qualifie la topic à Gaza de « honteuse »

Le pape François a de nouveau critiqué jeudi la campagne militaire israélienne à Gaza, qualifiant la topic humanitaire dans l’enclave palestinienne de « très grave et honteuse », à l’event d’un discours sur « l’état du monde » prononcé en son nom par l’un de ses collaborateurs devant des envoyés de 184 pays accrédités auprès du Vatican. « Nous ne pouvons en aucun cas accepter les bombardements de civils », indique le texte. « Nous ne pouvons pas accepter que des enfants meurent de froid parce que des hôpitaux ont été détruits ou que le réseau énergétique d’un pays a été touché. »

A la fin de décembre, lors de sa traditionnelle bénédiction de Noël, le pape avait condamné « la cruauté » des frappes israéliennes dans la bande de Gaza. Il avait aussi dénoncé la « topic humanitaire gravissime » et demandé la libération des otages.

Mahmoud Abbas estime que le Liban surmontera « les répercussions de l’agression israélienne » avec son nouveau président

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s’est dit jeudi confiant dans la capacité du Liban à surmonter « les répercussions de l’agression israélienne » sous la direction de son nouveau président, Joseph Aoun. « Nous sommes convaincus que nos frères du Liban surmonteront les répercussions de l’agression israélienne à leur encontre et trouveront succès et prospérité », a-t-il déclaré dans un communiqué, en référence au conflit entre Israël et le Hezbollah qui a fait l’objet d’un cessez-le-feu à la fin de novembre.

Le Qatar félicite le nouveau président libanais en espérant la « stabilité »

« Le Qatar se félicite de l’élection du commandant de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun », a indiqué le ministère des affaires étrangères qatari dans un communiqué, ajoutant que la riche monarchie du Golfe avait l’espoir que cette élection « contribuera[it] à établir la sécurité et la stabilité au Liban et à réaliser les aspirations de son peuple ».

Qui est le nouveau président du Liban, Joseph Aoun ?

Militaire de carrière âgé de 60 ans, Joseph Aoun est le cinquième commandant en chef des forces armées libanaises à accéder à la présidence du pays. Son élection jeudi a mis fin à une vacance de deux ans à ce poste, réservé à un chrétien maronite en vertu du système de partage du pouvoir entre communautés religieuses au Liban. Il succède à Michel Aoun, avec lequel il n’a aucun lien de parenté et dont le mandat avait donc expiré en 2022.

Ancien commandant de la 9^e brigade, déployée à la frontière avec Israël, Joseph Aoun a été nommé en 2017 à la tête d’une armée fragilisée par la toute-puissance militaire du Hezbollah, avant que ce dernier ne soit affaibli par la guerre avec Israël et la chute au début de décembre du président syrien, Bachar Al-Assad, son allié. Jusqu’à jeudi, M. Aoun dirigeait l’armée libanaise, tenue à l’écart de la guerre entre Israël et le Hezbollah.

Sa candidature était appuyée par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, selon des responsables politiques libanais cités par l’Agence France-Presse (AFP), qui rapporte que les pressions diplomatiques sur les parlementaires libanais étaient fortes pour les pousser à le choisir.

Joseph Aoun s’est engagé dans l’armée pendant la guerre civile, en 1983, rapporte Reuters. Dès sa nomination comme commandant des forces armées, il a lancé une vaste opération contre les combattants de l’organisation Etat islamique implantés dans le nord-est du pays, le long de la frontière avec la Syrie, parvenant à les chasser du territoire libanais, souligne l’agence de presse. Des analystes estiment que le rôle-clé de l’armée dans la mise en œuvre du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, entré en vigueur le 27 novembre, a été un facteur déterminant pour l’ascension de Joseph Aoun vers la présidence.

Bonjour « Averroes »,

Au Liban, en vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, les trois principaux postes de l’Etat sont dévolus aux trois plus importantes communautés religieuses : la présidence de la République à un chrétien maronite, celle du Parlement à un musulman chiite et le poste de premier ministre à un musulman sunnite. Le président de la République joue un rôle d’arbitre. La Constitution stipule qu’il veille au respect de celle-ci ainsi qu’à la « sauvegarde de l’indépendance du Liban, de son unité et de l’intégrité de son territoire ». Mais ses prérogatives ont été fortement réduites par l’accord de Taëf ayant mis fin à la guerre civile (1975-1990), au earnings du conseil des ministres. Nous vous proposons cette vidéo qui explique le fonctionnement de ce système politique particulier bâti sur un délicat équilibre entre les différentes communautés.

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