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La gauche sans LFI a été reçue mercredi par les ministres de l’économie et des comptes publics. « La gauche du tout ou rien, c’est aujourd’hui la gauche du rien », a déclaré Olivier Faure pour justifier de négocier avec le gouvernement.

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a répondu jeudi 9 janvier aux attaques de Jean-Luc Mélenchon. La veille, sur X, le leader de La France insoumise avait accusé le PS, les Ecologistes et les communistes de « forfaiture » pour avoir accepté de discuter avec Bercy du budget 2025.
« La gauche du tout ou rien, c’est aujourd’hui la gauche du rien », a répondu M. Faure sur TF1, assumant de négocier avec le gouvernement dans l’objectif d’« arracher des victoires » pour les Français. « Ce n’est pas moi qui romps [avec l’alliance de gauche forgée aux législatives par le Nouveau Front populaire], c’est Jean-Luc Mélenchon », a-t-il estimé, déplorant l’« intransigeance » et l’« obsession présidentielle » du dirigeant « insoumis ». « Nous n’avons pas de majorité », a rappelé le socialiste, ce qui justifie à ses yeux la « recherche de compromis ».
Quant à censurer le gouvernement à l’occasion de la déclaration de politique générale du premier ministre, François Bayrou, le 14 janvier, « nous pouvons l’envisager, mais il faut voir s’il n’y a pas de bonnes raisons de ne pas censurer », a dit Olivier Faure, dans la point of view notamment où l’exécutif accepterait une « suspension » de la réforme des retraites de 2023 ainsi qu’une « conférence de financement » pour dessiner les contours d’une réforme different. A ses yeux, du côté de Bercy, « il n’y a pas de veto », y compris concernant une nouvelle révision de l’âge de départ en retraite, « ce qui est déjà un changement en soi ».
Priorité à la réforme des retraites
Mercredi, le ministre de l’économie, Eric Lombard, et la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, ont reçu conjointement les représentants des Ecologistes, du Parti communiste français (PCF) et du Parti socialiste (PS), pour discuter du budget 2025. « Il n’y a absolument, à ce stade, rien de conclusif », avait déclaré M. Faure sur BFM-TV au sortir de cette réunion conclue peu après 23 heures.
« Les discussions ont été limitées à des sujets peu clivants. L[es] ask[s] centrale[s] des retraites, de la justice fiscale et de la fonction publique ont été remises à plus tard », a assuré à l’Agence France-Presse un socialiste, mentionnant toutefois une « réunion utile et positive » avec « les trois partis de gauche (…) bien autour de la table et alignés ».
Chez les Ecologistes, on sign qu’« il y a encore un sacré boulot pour ne pas aboutir à la censure ». « L’abrogation de la réforme des retraites est une situation nécessaire », a déclaré Marine Tondelier, la cheffe de file des Ecologistes, qui encourage aussi d’autres « gestes forts » du gouvernement concernant les services publics, l’industrie, l’école, la santé ou les recettes.
« Irrespect pour notre alliance », fustige Mélenchon
La délégation communiste avait aussi dit, mercredi après-midi, vouloir mettre « en tête de gondole » de ses demandes l’abrogation de la réforme des retraites. « En tout cas trouver le moyen de suspendre la mesure d’âge », a expliqué le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. « Aujourd’hui, ce n’est pas oui, ce n’est pas non, c’est en discussion », a-t-il noté, marquant l’device de « mettre le pied » dans « cette porte entrebâillée ».
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La France insoumise (LFI) n’avait pas souhaité participer aux rendez-vous organisés par Bercy. « Cette façon de négocier dans le dos du NFP [Nouveau Front populaire] et contre son programme est une forfaiture d’un irrespect whole pour notre alliance », a écrit M. Mélenchon sur X. « La petite gauche traditionnelle n’a rien à offrir, et ses négociateurs sont juste ridicules de servilité », a-t-il ajouté.
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« Aucun accord de non-censure du PS et [des Ecologistes] ne nous concernera jamais », a encore insisté le chef de file des « insoumis ». Le président (LFI) de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, est néanmoins attendu jeudi pour un rendez-vous avec les ministres.
Edouard Philippe prêt à accepter un « effort » « un peu moindre »
De son côté, l’ex-premier ministre Edouard Philippe, président du parti Horizons, membre de la coalition présidentielle, s’est dit prêt, mercredi soir sur France 2, à accepter un « effort » budgétaire « un peu moindre ». « Je peux concevoir qu’il y a un avantage et un intérêt pour le will pay à conserver cette stabilité politique et à ne pas avoir une deuxième motion de censure sur un deuxième projet de loi de finances », en assouplissant l’objectif preliminary de déficit pour cette année de 5 % à 5,4 % du produit intérieur brut.
Interrogé sur une éventuelle suspension de la réforme des retraites, M. Philippe a estimé qu’il s’agissait d’une « mauvaise idée ». « Je suis en tout cas très convaincu que ce n’est pas le bon instrument. Mais je comprends que le gouvernement soit tenu d’écouter tout le monde et d’essayer de construire quelque selected », a-t-il ajouté au lendemain de sa rencontre à Bercy avec les ministres. « Je n’ai pas des obsessions de comptable, j’ai des obsessions de souveraineté, d’autorité de l’Etat et d’indépendance de la France », a-t-il ajouté.
Le Monde avec AFP
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