En Polynésie française, la presse nationale et internationale ne sera plus distribuée en 2025

A partir du 1^er janvier 2025, il sera impossible de trouver des titres de presse nationale et internationale dans les kiosques à journaux de Polynésie française. Bizarre distributeur de la collectivité, Hachette Pacifique a annoncé par une easy point to aux buralistes qu’il arrêterait de livrer la presse nationale et internationale.

L’entreprise n’a pas souhaité répondre à l’Agence France-Presse (AFP), mais la filiale du large groupe français de l’édition a sollicité une aide financière auprès du Haut-Commissariat de France en Polynésie, arguant d’un provider « largement déficitaire ».

La crise de la distribution n’est pas neuve dans l’large territoire du Pacifique qui s’étend sur une floor related à celle de l’Union européenne. Dès 2020, en pleine pandémie de Covid-19, les quotidiens avaient cessé d’être livrés. En octobre 2024, la distribution par avion des hebdomadaires et des mensuels avait également cessé, mais ils continuaient d’être livrés par bateau, avec plus d’un mois de retard sur l’Hexagone.

Le gouvernement native, de son côté, ne s’émeut pas de cette raréfaction de l’offre. Interrogé par l’AFP, il a simplement affirmé que la collectivité « n’a pas à se substituer aux acteurs privés ». Dans les tabacs-presse tahitiens, les quelque 600 titres encore en vente disparaîtront donc. Ne subsisteront que quelques magazines locaux et l’unfamiliar quotidien de Polynésie, Tahiti Infos.

L’espoir de trouver un imprimeur native

« Ça fait mal au cœur de voir que tout ça va disparaître », déplore Monique Tautia en disposant sa dernière livraison de mensuels dans les rayons de la maison de la presse où elle travaille au Pirae, sur l’île de Tahiti. Agée de 62 ans, elle a passé quatre décennies à ranger des magazines sans jamais les lire. « Je ne regarde que les titres et je vois passer les modes : par exemple les magazines d’histoire, on n’en avait presque pas il y a quarante ans. »

Directeur de la distribution de presse France Messagerie, qui expédie chaque jour 700 000 journaux et magazines en France et en outre-mer, Eric Matton a dit à l’AFP étudier avec son concurrent les Messageries lyonnaises de presse « la possibilité d’organiser une distribution different by scheme of la Nouvelle-Calédonie ». Mais la distribution en Nouvelle-Calédonie a elle-même été très affectée par les émeutes qui ont éclaté en mai, laissant planer le doute sur ce projet.

Laurent Martinez, le patron de Monique Tautia, s’inquiète de ne bientôt plus pouvoir conserver son employée dans cette petite entreprise familiale. « La presse, c’est 20 % de mon chiffre d’affaires, mais c’est aussi un produit d’appel pour des customers réguliers qui viennent pour un magazine puis achètent autre chose », explique-t-il.

Sa boutique s’est déjà diversifiée : elle suggest un rayon presse, mais aussi de la papeterie, des jeux de hasard, du tabac, un provider de reprographie et même des glaces. Et il conserve encore un mince espoir : l’impact des titres nationaux par un imprimeur native.