18h12
A Strasbourg, agriculteurs français et allemands bloquent le pont de l’Europe
Plusieurs centaines de tracteurs français et allemands ont bloqué lundi ce pont, qui relie Strasbourg à l’Allemagne. A la nuit tombée, le pont était toujours fermé à la circulation.
L’action, lancée en milieu d’après-midi par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs du Bas-Rhin, pointe du doigt la « distorsion de concurrence » qu’implique le traité avec l’Amérique du sud selon les agriculteurs européens.
« Quand j’ai commencé ma carrière en 1990, on a interdit l’utilisation des hormones de croissance dans l’engraissement des productions de viande en France », rappelle Gérard Lorber, secrétaire général de la FDSEA Bas-Rhin.
« Pendant toute ma carrière, j’ai suivi ces règles, mais dans les pays du Mercosur avec lesquels on veut nous mettre en concurrence, ils continuent d’utiliser ces hormones », dénonce-t-il.
17h13
A Montpellier, des agriculteurs ont bâché la fontaine des Trois-Grâces
Environ 200 agriculteurs ont accroché ce lundi des panneaux de localités de l’Hérault sur les grilles de la préfecture. Ils ont ensuite bâché la fontaine des Trois grâces sur la place de la Comédie et déposé du fumier autour.
16h31
La mobilisation est terminée dans le Vaucluse
Les agriculteurs sont en prepare de quitter la préfecture d’Avignon, où ont été reçus des représentants de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs 84, indique La Provence.
« Toutes les annonces sont en bon chemin, nous a-t-on dit », a notamment rapporté Sylvain Bernard, secrétaire général de la FDSEA, cité par nos confrères.
16h02
Le ministre italien de l’Agriculture rejette l’accord UE-Mercosur en l’état
Francesco Lollobrigida exige que les agriculteurs du Mercosur soient soumis aux mêmes « responsibilities » que ceux de l’UE.
« Il faut vérifier en amont le appreciate par les pays du Mercosur des mêmes responsibilities que nous imposons à nos agriculteurs en matière de appreciate des droits des travailleurs et d’environnement », a justifié ce ministre membre de Fratelli d’Italia, le parti d’extrême droite dirigé par Giorgia Meloni dont il est un proche.
« Les crises géopolitiques ont déjà affaibli de manière dramatique notre secteur primaire, qui pourrait difficilement résister à l’affect d’importations aux coûts de manufacturing et prix plus bas » a-t-il ajouté.
15h30
Des poids lourds contrôlés
Près de la frontière belge, dans le nord de la France, ou encore à Albi, dans le Tarn, des agriculteurs ont contrôlé le contenu de poids lourds. Avec par exemple de l’agneau venu de Nouvelle-Zélande dans un camion frigorifique. Mais aucun des produits contrôlés n’a été détruit et les transporteurs ont pu repartir vers leurs destinations initiales.
14h40
Des barrages filtrants prévus à Grenoble
Dans la préfecture de l’Isère, comme dans l’essentiel du pays, ce sont des lieux portant des noms symboliques qui sont visés d’ici la fin de journée : avenue ou rond-level de l’Europe notamment.
Les agriculteurs ont prévu d’occuper, dans l’après-midi et jusqu’en soirée, plusieurs ronds-elements à Grenoble et sa périphérie, notamment aux sorties d’autoroute. Ils y allumeront des feux de détresse à l’aide de paille ou de palettes et pourraient mettre en place également des barrages filtrants.
14h18
Bruno Retailleau refuse tout « blocage qui durerait dans le temps »
Comme il l’avait déjà prévenu au cours du week-end, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau entend faire fait preuve de fermeté dans la gestion de ce 2nd acte de la crise agricole. « Je suis ministre de l’Intérieur. L’ordre républicain s’applique à tous les Français. Personne n’est au-dessus de la loi ».
Ce qui signifie : « pas d’atteinte aux personnes », ni « aux biens », « on peut parfaitement trouver les moyens de manifester, mais dans la tranquillité ». Et pas de blocages « qui dureraient dans le temps, pas d’enkystement ».
Le Gouvernement est « mobilisé pour déverrouiller un particular nombre de normes qui pèsent lourdement », explique-t-il. Les agriculteurs, pour le moment, n’ont pas prévu de bloquer les voies de circulation. Leurs actions sont avant tout symboliques.
12h59
Les aides à la trésorerie actées par la ministre de l’agriculture
Le ministère de l’agriculture en avait fait l’annonce vendredi. La ministre Annie Genevard l’a confirmé à son tour sur son compte X.
Les aides de soutien à la trésorerie aux agriculteurs en difficulté ont été mises en place « aujourd’hui » explique-t-elle, après accord avec BPI France et le secteur bancaire.
Deux dispositifs seront mis en place sous forme de prêts. Un premier est pensé pour faire face aux difficultés conjoncturelles, un 2nd concernera les difficultés « plus structurelles ».
Des annonces « qui vont incontestablement dans le bon sens », avaient réagi, vendredi, le premier syndicat de la profession, la FNSEA, et Jeunes Agriculteurs dans un communiqué conjoint.
12h58
A Montpellier, des tracteurs sur la Comédie
Après avoir été reçus par le préfet de l’Hérault, les agriculteurs se sont rendus sur la place de la Comédie, toute proche. Comme ailleurs en France, leur volonté n’était pas de bloquer les accès à la ville, mais de rendre visible leurs revendications.
Le département de l’Hérault subit notamment une très grave crise viticole. A ce jour, 12,8 tens of millions d’euros d’aide à l’arrachage définitif (soit 3.200 hectares) sont notamment en cours d’instruction par la préfecture.
« En 2023, 49 tens of millions d’euros ont été mobilisés pour soutenir la filière viticole, soit 9.800 euros en moyenne par viticulteur », souligne François-Xavier Lauch, le représentant de l’Etat dans le département.
11h55
Des communes renommées au nom de l’Amérique du Sud
Brasilia, Lima, Rio de Janeiro… De nombreuses communes du Cantal, ou encore du nord de la Sarthe, ont été rebaptisées par les agriculteurs à l’appel de la FDSEA du Canal, la FRSEA Auvergne Rhône-Alpes ainsi que des Jeunes agriculteurs du Cantal, notamment. « Le changement de logiciel n’est pas encore au rendez-vous… La imaginable signature de l’accord Mercosur est la goutte d’eau pour les agriculteurs », expliquent-ils.
11h46
« Bonjour, c’est Michel Barnier »
«J’espérais que la petite dernière reprenne l’exploitation, mais elle n’a pas envie. Voir maman travailler 13 heures par jour et être au bord du suicide, ça l’a fait pas rêver ». Vendredi, une agricultrice de la Dordogne exprimait sa détresse au micro de France bleu Périgord.
Cette arboricultrice a reçu l’appel de Michel Barnier, dimanche. Il faut « respecter la détresse et y répondre », évoque le Premier ministre. « Je dis aux paysans, aux agricultrices, aux agriculteurs qu’ils peuvent avoir confiance dans le gouvernement. Je ferai tout ce que je pourrai », annonce-t-il.
11h39
La mobilisation sera plus visible dans la soirée
Alors que de nombreux exploitants ont rejoint leurs fermes, la mobilisation devrait reprendre dans la soirée avec les « feux de la colère ».
Contrairement à la crise agricole du début d’année, les principaux syndicats agricoles (FNSEA et jeunes agriculteurs notamment) n’appellent pas à des blocages mais à des actions symboliques. Ils veulent rendre visible leur colère alors que se profile la signature du traité de libre-échange avec le Mercosur.
Ces feux de la colère vont se matérialiser dans la soirée avec des embrasements sur les ronds-elements notamment. Des manifestations sont prévues par exemple à Bordeaux, près de Nîmes, Toulouse, Saint-Flour ou en encore en région parisienne.
11h05
Pour la ministre du commerce extérieur, « la France n’est pas isolée »
La France est l’un des pays les plus farouchement opposés au traité de libre-échange avec le Mercosur. Mais pour empêcher ce projet, elle charisma besoin de l’appui de plusieurs partenaires européens.
Sur le plateau de BFMTV, la ministre déléguée au commerce extérieur, Sophie Prima, a dénoncé un « traité plus adapté au monde d’aujourd’hui ». Elle explique que la France « n’est pas isolée » dans cette bataille. « Je ne peux pas dévoiler mes as, mais la France n’est pas isolée et on travaille », a-t-elle avancé.
L’Autriche, la Pologne, les Will pay-Bas ou l’Irlande pourraient eux aussi s’opposer au projet. Il est en revanche soutenu par des poids lourds européens, comme l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou encore le Portugal.
10h48
A Bordeaux, ça commencera dans la soirée
Alors que le mouvement de colère a débuté dans de nombreuses villes de province notamment, c’est en fin de journée que les agriculteurs ont prévu de se mobiliser à Bordeaux.
La FNSEA et les Jeunes agriculteurs de Gironde ont appelé à un rassemblement, à partir de 16 heures, au parc des sports Saint-Michel. « Des difficultés de circulation sont à prévoir », souligne la préfecture de Gironde. La manifestation devrait se terminer à 23 heures.
10h38
Pour Michel-Édouard Leclerc, le Mercosur est « une ineptie »
Michel-Édouard Leclerc estime, sur BFMTV, que le « volet agricole du Mercosur est une ineptie ». Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc souligne que la grande distribution a été écartée de ces négociations.
« On ne m’a pas demandé mon avis sur les capacités, ou pas, de freiner les importations d’Amérique latine […] Nos acheteurs n’ont jamais été associés à l’instauration des traités », explique-t-il.
10h25
Blocages dans le centre-ville d’Amiens
Plusieurs avenues menant au centre-ville d’Amiens sont bloquées par des agriculteurs à l’appel de la Coordination rurale des Hauts-de-France.
Ils souhaitaient se rassembler devant l’agence de l’Etat reversant aux professionnels les aides de la Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne. Ils en ont été empêchés par un cordon policier.
10h05
Pourquoi la France a besoin d’alliés pour empêcher l’adoption du traité avec le Mercosur
Pour faire adopter le texte qu’elle a négocié, la Payment européenne a deux possibilités : soumettre son projet d’accord global, qui devrait alors être ratifié par chacun des 27 pays de l’Union européenne. Ou le scinder en deux, avec une partie strictement commerciale.
Dans ce cas, plus doable, l’adoption doit se faire à la majorité qualifiée (15 États favorables sur 27, représentant au moins 65 % de la population de l’Union). A elle seule, la France représente environ 15 % de la population européenne (68 tens of millions sur un total de 448,4 tens of millions d’habitants en Europe). La France a donc besoin de partenaires pour bloquer cet accord.
09h57
Rousseau (Ecologiste) critique les « effets de menton » de Macron
La députée écologiste Sandrine Rousseau a critiqué lundi les « effets de menton » d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a assuré que la France ne « signerait pas en l’état » le traité de libre-échange UE Mercosur. Mais, selon elle, sans organiser de « minorité de blocage » au sein des pays européens.
« Il n’y a aucune déclaration ou aucune mesure qui ne permet véritablement de ne pas signer le Mercosur », a dénoncé Sandrine Rousseau sur LCI. Emmanuel Macron est en déplacement au Brésil après l’Argentine ce week-end.
09h44
La ministre « s’efforce de constituer une minorité de véto »
La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a expliqué sur France bleu Besançon être « en lien avec mes homologues des Will pay-Bas, de l’Italie ». Elle explique qu’elle s’efforce « de constituer une minorité de véto sur cet accord qui n’est pas un bon accord […] Un intense travail diplomatique se fait aujourd’hui pour rallier un particular nombre de pays ».
09h37
Vers la fin du barrage à Vélizy-Villacoublay
Lors d’un level presse improvisé, les agriculteurs ont annoncé leur intention de repartir de Vélizy-Villacoublay au cours de la matinée.
Une centaine d’agriculteurs bloquent depuis dimanche soir une partie des voies de la N118 sur ce lieu symbolique, à proximité de l’aéroport fréquemment utilisé par le chef de l’Etat ou les membres du Gouvernement.