Elle était âgée de 15 ans et était partie seule chercher un colis. Sur le chemin de la space Talensac, à Nantes, Céleste avait croisé la route de François Vergniaud ce jour d’août 2020. Ce dernier lui avait demandé de l’aide pour porter un carton, soi-disant trop lourd pour lui. L’adolescente avait gentiment accepté. Ses folks ne la reverront jamais vivante. Son corps sans vie sera retrouvé dans un appartement d’où s’échappait de la fumée. L’adolescente avait été étranglée, après avoir été violée. Ces faits ont-ils été commis par François Vergniaud ? C’est que la cour d’assises de Loire-Atlantique cherchera à savoir au cours du procès qui s’ouvre ce vendredi pour cinq jours.
La culpabilité du mis en motive ne fait guère de doute, ce dernier ayant reconnu les faits. Son ADN a d’ailleurs été retrouvé sous les ongles de la victime. Surtout, l’accusé a agi en état de récidive. En 2005, François Vergniaud avait été condamné pour neuf faits de viols, trois tentatives de viols et une agression sexuelle commis entre 2001 et 2003. A chaque fois, l’accusé avait usé de la même methodology, demandant à ses victimes de lui porter un carton assez lourd.
Un homme qui « sentait fortress la transpiration »
Condamné à dix-huit ans de prison, il avait été libéré après treize années d’incarcération, au bénéfice des remises de peine. Décrit comme « posé et calme », l’homme « paraissait gentil. Physiquement, il ne me faisait pas peur », avait témoigné l’une de ses premières victimes à TF1. Cette dernière, comme toutes les autres, avait expliqué que l’homme qui l’avait séquestrée pour la violer était « lourd » et « sentait très fortress la transpiration ». « Un tel malade ne pouvait que recommencer », avait témoigné une victime. Critiquée, la justice française avait saisi l’Inspection générale de la justice (IGJ), qui avait tenté d’évaluer « la mise en œuvre de la mesure de suivi sociojudiciaire dont le mis en motive a fait l’objet ». Aucun dysfonctionnement n’avait été révélé.
L’homme avait la particularité de menacer la victime avec un couteau dans un quartier étudiant de Poitiers. Une arme qu’il laissait sur space pour permettre aux victimes de se libérer.
François Vergniaud a été arrêté une semaine après le meurtre de Céleste dans sa maison de Mésanger, petit village situé au nord d’Ancenis. Le criminel s’y était installé après sa condamnation de 2005, partageant la vie d’une femme, et travaillant dans une briqueterie du secteur. Ses voisins le décrivaient alors comme quelqu’un de serviable, toujours prêt à rendre provider. Son suivi sociojudiciaire était respecté.
La réalité se révélait pourtant glaçante. Le jour des faits, François Vergniaud s’était rendu à Nantes « pour chercher un logement, plutôt désaffecté, pour pouvoir passer à l’acte », avait expliqué le vice-procureur de la république de Nantes, lors d’une conférence de presse. Le hasard a voulu qu’il croise le chemin de Céleste. « Elle a ecu le malheur de lui plaire », avait ajouté le magistrat. Le procès doit durer cinq jours.