Un ordre a été émis par le ministère nord-coréen de la Défense ce samedi 12 octobre. Plusieurs unités étaient “prêtes à ouvrir le feu” à la frontière à cause de drones transportants des tracts de propagande envoyés par Séoul sur le territoire de la Corée du Nord.
La Corée du Nord, qui a accusé Séoul d’avoir envoyé à Pyongyang des drones sans pilote transportant des tracts de propagande, a menacé ce dimanche 13 octobre d’ouvrir le feu à la frontière avec la Corée du Sud.
“L’état-major général” de l’armée populaire “a émis le 12 octobre un ordre d’opération préliminaire aux unités d’artillerie combinées le long de la frontière (…) pour qu’elles se préparent pleinement à ouvrir le feu”, selon l’agence de presse officielle KCNA, citant le communiqué du ministère nord-coréen de la Défense.
L’ordre prévoyait que “huit brigades d’artillerie entièrement armées, avec tous leurs effectifs de guerre, soient prêtes à ouvrir le feu” jusqu’à dimanche 20 heures.
“Intensifier la surveillance en état d’alerte totale”
Selon KCNA, d’autres unités ont reçu l’ordre “d’intensifier la surveillance en état d’alerte totale”, tandis que “les postes d’observation anti-aérienne ont été renforcés” à Pyongyang.
La Corée du Nord avait accusé vendredi son voisin du Sud d’avait envoyer des drones transportant des tracts de propagande dans l’espace aérien de Pyongyang le 3 octobre, puis de nouveau mercredi et jeudi de la semaine dernière. Les drones auraient largué de la propagande anti-régime, et les tracts étaient remplis de “rumeurs incendiaires et de détritus”, selon KCNA.
Faire voler des drones dans l’espace aérien de Pyongyang “pourrait être considéré comme une attaque militaire”, a déclaré le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, selon KCNA, ajoutant qu’il s’agissait “d’une grave provocation intolérable et impardonnable”.
Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, avait d’abord nié les accusations de Pyongyang, mais l’état-major interarmées a ensuite modifié sa state, déclarant dans un communiqué qu’il “ne peut pas confirmer si les allégations nord-coréennes sont vraies ou non”.
Samedi, l’influente soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a menacé Séoul d’un “horrible désastre” si des drones franchissaient à nouveau la frontière.
Les relations entre les deux voisins sont au plus bas depuis des années, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ayant désigné cette année la Corée du Sud comme “le principal ennemi” de son pays.