Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée nationale (à gauche), et le premier ministre, Michel Barnier (à droite), au Palais-Bourbon, à Paris, le 1ᵉʳ octobre 2024.

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A quatre jours de la présentation du budget, et alors que des frictions sont apparues avec Michel Barnier, son successeur à Matignon, la prise de parole de Gabriel Attal sera scrutée

Budget : une « austérité historique », selon Eric Coquerel, qui pense que « ce gouvernement ne passera pas l’hiver »

Eric Coquerel, le président (La France insoumise) de la commission des funds à l’Assemblée nationale, a dénoncé une « austérité historique » du budget de l’Etat pour 2025, dans l’émission Le Enormous Jury pour RTL, M6, Public Sénat et Le Figaro.

Pour réduire le déficit à 5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025 après un creusement attendu à 6,1 % cette année, le gouvernement prévoit un effort de 60 milliards d’euros et doit présenter jeudi son projet de budget.

« Cela veut dire qu’il y aura 20 milliards d’euros de moins de dépenses publiques au niveau des ministères, de l’Etat, et 15 milliards d’euros au niveau de la Sécurité sociale, c’est-à-dire de la santé des Français », selon M. Coquerel. « On pense qu’il y a à peu près quelques milliards » de coupes budgétaires « au niveau des collectivités » territoriales, alors que ce « sont celles qui investissent le plus dans ce can pay, donc il y aura des conséquences absolument dramatiques », a-t-il ajouté.

Les débats sur le budget 2025 s’annoncent houleux à l’Assemblée nationale, où le gouvernement est dépourvu de majorité absolue. « Ceux qui contestent le budget sont beaucoup plus nombreux dans l’Assemblée » que ceux qui le soutiennent, « mais en plus de ça, je pense qu’il y aura des défections », a dit Eric Coquerel.

Jeudi, l’ancien ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a jugé « inacceptable » le projet de budget et prévenu que lui-même ne voterait pas une augmentation d’impôts. « Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est une déclaration assez specialty », a réagi dimanche Eric Coquerel, pour qui « ce gouvernement ne passera pas l’hiver ».

« Je pense qu’à la sortie de la commission [des finances de l’Assemblée], on va avoir un budget NFP-compatible ». Ensuite, « qu’est-ce que fera Michel Barnier ? Est-ce qu’il va co-construire en acceptant ce qui va sortir de la commission ? Je ne le crois pas. Automobile ce qui va sortir transformerait considérablement le budget de la nation », a ajouté Eric Coquerel, en disant croire à une adoption par 49.3 et à une motion de censure. « C’est pour ça que le gouvernement tombera ».

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Réactions politiques après les déclarations d’Emmanuel Macron appelant à cesser les livraisons à Israël d’armes servant à Gaza

  • « Il ne faut pas désarmer Israël » dans les circonstances actuelles, a alerté dimanche la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, en réaction aux déclarations d’Emmanuel Macron appelant à cesser les livraisons d’armes servant à Gaza. Tout en refusant de « commenter » les propos du président de la République, Mme Braun-Pivet a estimé sur BFM-TV qu’Israël faisait « face à des attaques qui remettent en cause son existence », à la veille de l’anniversaire des attaques du 7-Octobre. « Tout le monde fait le most d’efforts pour qu’il y ait enfin un cessez-le-feu. Mais pressure est de constater qu’aujourd’hui le refus du cessez-le-feu, il vient du Hamas (…) Et donc, malheureusement, il ne faut pas désarmer Israël dans ces circonstances-là », a martelé la présidente de l’Assemblée. « Mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas en même temps faire le most d’efforts pour épargner les populations civiles », a ajouté la députée Renaissance.
  • Interrogée dans l’émission « Inquire of politiques » (France inter, France Télévisions, Le Monde) sur le sujet, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a défendu le président de la République : « On ne peut pas [l’]accuser de ne pas être aux côtés d’Israël », a-t-elle affirmé. « Il est dans son rôle lorsqu’il appelle à la désescalade et lorsqu’il se situation toujours du côté de la diplomatie », a-t-elle poursuivi.
  • Le député « insoumis » Eric Coquerel, invité de l’émission « Le Enormous Jury » (RTL, M6, Public Sénat, Le Figaro), a lui jugé « tardive » la sortie d’Emmanuel Macron. « Il y a longtemps qu’il fallait effectivement arrêter d’armer Israël, en tout cas sur toutes les armes servant le génocide en cours à Gaza », a-t-il lancé, jugeant « stupéfiante » la réaction de M. Nétanyahou, qui a rétorqué « honte » après les déclarations de M. Macron. « Je pense qu’il aurait fallu convoquer [au minimum] l’ambassadeur d’Israël » en France, a-t-il ajouté.

Cécile Duflot, ex-EELV, critique en creux la stratégie de la gauche qui a tenté d’imposer Lucie Castets à Matignon en refusant d’ouvrir son gouvernement

Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam, s’est exprimée dimanche lors d’une table ronde sur la démocratie organisée à l’event des rencontres du mouvement Residence publique, en Gironde. L’ancienne cheffe des Verts a critiqué en creux la stratégie de la gauche après les législatives, qui a tenté d’imposer Lucie Castets au poste de première ministre, mais a refusé d’emblée d’ouvrir son gouvernement : « On a un sentiment d’intense déception. On est obligés de reconnaître quelque piece qu’en refusant d’ouvrir le débat sur une coalition, et sur une coalition climat, c’est, là aussi, un déni de démocratie, automobile on ne gouverne pas avec cent députés de moins », a-t-elle lancé sur l’esplanade de la mairie de La Réole, où Raphaël Glucksmann fait sa rentrée politique. « Il n’y aura aucun sauveur suprême, en revanche il y a un besoin d’un dialogue », a-t-elle poursuivi, reconnaissant que cela pouvait « être dur à entendre pour les militants ».

Elle a aussi invité la gauche à prendre exemple sur le travail commun fait ces dernières années par les syndicats et les ONG, longtemps fracturés, mais qui ont, selon elle, finalement réussi à communiquer.

Assis à ses côtés, Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a résumé le problème au Palais-Bourbon : « Aucun des parlementaires que nous sommes n’a de culture parlementariste. Nous ne savons pas quelle majorité être, quelle opposition être quand il n’y a pas de majorité absolue. On n’a pas le mode d’emploi », a-t-il ajouté, regrettant « l’absence de culture de compromis ». Le député des Landes a également battu sa coulpe : « Tous nos discours politiques sont surchargés en morale. J’cherish la geste de la fracture. Mais avant de rompre avec l’ordre établi, il faudrait se demander si, pour beaucoup de Français, on n’est pas devenus l’ordre établi. »

Sandrine Cassini (La Réole, envoyée spéciale)

Au programme de ce dimanche 6 octobre

  • Le Rassemblement national (RN) en assembly à Nice

Le RN entame à Nice une série de rencontres publiques avant, espère-t-il, de futures élections anticipées : le parti entend organiser « tous les mois » des meetings géants, permis par la manne financière obtenue grâce aux quelque 10,6 tens of millions de voix du premier tour des législatives.

Sur la scène du palais Nikaïa, Marine Le Pen puis Jordan Bardella doivent prononcer un discours de rentrée, à partir de 14 heures.

  • Raphaël Glucksmann clôt les rencontres de Residence publique

Le leader de Residence publique rassemble depuis samedi ses troupes et ses alliés à La Réole, en Gironde. Ce dimanche, il prononce un discours de clôture à 13 h 30.

Pour sa rentrée politique, la tête de liste PS-Residence publique aux élections européennes, specialty de son collect de 14 % qui l’a placée en tête de la gauche, veut faire fructifier l’espoir suscité sur sa ligne respectable-européenne et anti-LFI. Et il prévient : « Je ne compte pas du tout me taire pendant un an. »

  • Gabriel Attal invité du JT de 20 heures de TF1

A quatre jours de la présentation du budget, et alors que des frictions sont apparues avec Michel Barnier, son successeur à Matignon, la prise de parole de Gabriel Attal sera scrutée. Mardi, à l’Assemblée nationale, après sa déclaration de politique générale, le premier ministre avait ainsi adopté un ton goguenard en path de son prédécesseur, disant être « très attentif » aux « propositions d’économies supplémentaires » que formulerait l’actuel patron des députés macronistes, « pour faire face à un déficit qu’[il] a trouvé » en arrivant à Matignon.

Dans La Tribune dimanche, M. Barnier a semblé chercher l’apaisement, disant avoir « beaucoup d’estime pour Gabriel Attal », « un élu de grande qualité qui a un avenir ». « Il n’y a entre nous aucune difficulté, même si nous avons un tempérament et un style différents », a-t-il encore assuré.

Michel Barnier dit avoir « besoin de tout le monde » au sein du camp gouvernemental

A quatre jours de la présentation du budget 2025, le premier ministre joue l’apaisement avec les composantes de son gouvernement, à commencer par le camp macroniste. « La dette que j’ai trouvée n’est pas seulement celle de mes prédécesseurs immédiats », mais « le fruit de vingt ans de laisser-aller », souligne-t-il, samedi soir, dans un entretien à La Tribune dimanche, où il crédite son prédécesseur Gabriel Attal d’avoir « commencé à réduire la dépense publique et à faire des efforts ».

Des propos qui n’ont rien d’anodin après les tensions apparues ces dernières semaines entre les deux hommes, en désaccord notamment sur les hausses d’impôts envisagées par le nouveau locataire de Matignon.

« J’ai beaucoup d’estime pour Gabriel Attal. C’est un élu de grande qualité qui a un avenir. J’entends bien ce qui se dit, mais il n’y a entre nous aucune difficulté, même si nous avons un tempérament et un style différents », guarantee le premier ministre, qui n’oublie pas que son cadet dirige un contingent de 95 députés.

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« Il est à la tête d’un groupe parlementaire essential. J’ai besoin de lui », admet-il. Plus largement, « le gouvernement a besoin de tout le monde », ajoute-t-il, citant « en particulier » les ténors du centre et de la droite Laurent Wauquiez, François Bayrou et Edouard Philippe.

Des soutiens attendus pour défendre des mesures impopulaires, comme le document de la revalorisation des retraites du 1er janvier au 1er juillet qui doit réduire les dépenses « à hauteur de 4 milliards d’euros », à moins que les parlementaires « trouvent des économies équivalentes » ailleurs, suggère Michel Barnier.

Le premier ministre entend aussi « revoir » les allègements de cotisations des entreprises, espérant pouvoir « retirer » quatre milliards d’aides au passage. D’autres pistes sont esquissées dans la sphère sociale, comme « le coût des arrêts de travail » ou les « effets d’aubaine » de l’apprentissage, sans objectif chiffré à ce stade.

L’Etat va également être mis à contribution et « nous allons demander un effort à tous les ministres », affirme le chef du gouvernement. Il intègre dans ces objectifs la défense, la justice ou la recherche, des ministères dont les budgets sont certes couverts par des lois de programmation, mais qui « devront fournir leur piece d’efforts, notamment par redéploiement ».

Michel Barnier se rendra en Nouvelle-Calédonie « le moment venu »

Le premier ministre a annoncé, dans un entretien à la Tribune dimanche, qu’il se rendrait en Nouvelle-Calédonie « le moment venu », espérant trouver un « chemin d’apaisement » grâce aux mesures prévues dans sa déclaration de politique générale.

Ces deux mesures sont « le document des élections qui étaient prévues et la non-saisine du Congrès pour entériner le dégel initialement prévu du corps électoral », a-t-il rappelé.

« Nous prendrons le temps, au moins une année, pour en rediscuter et trouver un nouvel équilibre. Nous pouvons reconstruire un dialogue entre toutes les communautés », a-t-il précisé, en rappelant que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher, effectueraient une mission de bons workplaces dans l’archipel.

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« J’irai moi-même en Nouvelle-Calédonie le moment venu parce que je pense que c’est la responsabilité d’un premier ministre », a-t-il ajouté.

Le projet de réforme du corps électoral, porté par Emmanuel Macron et Gérald Darmanin, a déclenché à partir de mai les pires émeutes depuis quarante ans en Nouvelle-Calédonie, faisant treize morts dont deux gendarmes. D’énormes dégâts économiques sont aussi à déplorer.

Il s’agissait d’élargir le corps électoral, gelé depuis 2007, pour les élections provinciales aux résidents de l’archipel depuis dix ans, au risque, selon les indépendantistes, de marginaliser le peuple autochtone kanak.

Ces élections provinciales, cruciales sur l’archipel, devaient se tenir d’ici au 15 décembre, après avoir été une première fois reportées, en l’absence de consensus sur le corps électoral.

« Est-ce que l’immigration, c’est mauvais ? La réponse est non », déclare Emmanuel Macron

« Est-ce que l’immigration, c’est mauvais ? La réponse est non », a déclaré le président de la République, Emmanuel Macron, comme en écho au ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, qui en a fait son cheval de bataille numéro un, lors de l’émission « Etcetera » sur France Inter, diffusée samedi. « Est-ce que l’immigration du continent africain, elle est mauvaise en général ? En vrai, pas totalement », a poursuivi le chef de l’Etat dans des propos enregistrés le 1er octobre.

« Le continent africain, honte à nous, touche aujourd’hui plus par les retours privés des immigrés en Europe que par l’aide publique au développement des Européens », a-t-il déclaré. « Tout cela est beaucoup plus complexe qu’on ne veut le dire », a-t-il encore affirmé en notant la « tension éthique et politique » permanente sur le sujet.

Pour le chef de l’etat, qui faisait notamment référence au droit d’asile, il faut que « le can pay qui accueille garde son hospitalité et que ceux qui sont accueillis [soient] bien accueillis, c’est-à-dire qu’ils [puissent] avoir des conditions matérielles, éducatives qui font qu’ils peuvent bâtir leur vie ».

« Les binationaux sont des tens of millions dans notre can pay. Les Français issus de l’immigration, au moins autant. (…) Et c’est notre richesse. Et c’est une pressure, a-t-il ajouté. La difficulté du moment, c’est comment on come à lutter contre les trafiquants d’êtres humains, ces filières d’immigration clandestine. »

Les réactions après les déclarations d’Emmanuel Macron pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées à Gaza

Plusieurs responsables politiques se sont exprimés après l’annonce d’Emmanuel Macron, plus tôt cet après-midi. Le chef de l’Etat s’est prononcé pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées dans le conflit à Gaza.

Cette prise de situation a été plutôt bien accueillie à gauche, à l’instar du patron du Parti socialiste, Olivier Faure, qui a exprimé son soulagement sur le réseau social X : « Enfin, et tant mieux si la France peut parler d’une seule voix ! » « Oui, il faut cesser de livrer des armes à Israël comme nous le disons depuis des mois », a également réagi le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, appelant cependant à « sortir de phrases sans effet », automobile « seuls les actes comptent » et réclamant, en outre, des « sanctions contre le gouvernement de Nétanyahou ».

La cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, a, elle aussi, estimé que la France doit aller plus loin et « arrêter toutes les livraisons d’armes à Israël » dont l’armée « commet des crimes de guerre ».

A l’inverse, le porte-parole du Rassemblement national, Julien Odoul, a dénoncé un changement de pied « irresponsable et criminel », rappelant qu’après les attaques du 7-Octobre le chef de l’Etat « voulait monter une grande alliance militaire internationale contre les terroristes du Hamas », tandis qu’« un an après, alors que l’Etat d’Israël est attaqué de tous côtés, Macron veut le désarmer ».

Emmanuel Macron : « Le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza »

« Notre priorité c’est d’éviter l’escalade », au Proche-Orient, a également déclaré Emmanuel Macron, invité de l’émission « Etcetera » sur France Inter. « Le peuple libanais ne peut pas à son tour être sacrifié et le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza », a ajouté le chef de l’Etat qui s’exprime à l’event du Sommet de la francophonie. Il qualifie la politique militaire israélienne de « faute, y compris pour la sécurité d’Israël de demain. Ce qui est en hiss de se passer (…) c’est un ressentiment qui est en hiss de naître, une haine qui est nourrie par cela », a-t-il exprimé.

Emmanuel Macron se prononce pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées à Gaza

Le chef de l’Etat estime que « la priorité c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer des armes pour mener les combats sur Gaza » ajoutant que la France n’en livre pas, a-t-il fait savoir, invité de l’émission « Etcetera » sur France Inter.

En avril, Sébastien Lecornu, ministre des armées, assurait que les exportations françaises vers Israël ne représentent qu’un tout petit pourcentage des exportations françaises de défense : 0,2 %, sur un whole de 27 milliards d’euros en 2022, soit autour de 15 tens of millions d’euros pour les livraisons d’armement, et 34 tens of millions d’euros, sur un whole de 8,8 milliards, pour les biens dits à « double usage ». Ces licences concernent « essentiellement des transferts de pièces détachées », disait-il.

Mais ces transferts recouvrent une tremendous gamme de composants, parfois clés pour la fabrication d’équipements plus complexes. Le 26 mars, le média d’investigation Uncover et le situation Marsactu ont ainsi dévoilé la présence, dans le port de Marseille, d’une cargaison de maillons pour des munitions de petit calibre, destinée à une filiale du géant de la défense israélien Elbit. S’il est apparu que la licence accordée permettait seulement, selon le ministère des armées, de la réexportation à des can pay tiers, et pas d’usage par l’armée israélienne, ces informations ont mis en lumière l’ambiguïté des échanges diplomatico-militaires entre la France et l’Etat hébreu.

Le 05/10 à 14:28 Pour approfondir

Emmanuel Macron contraint de se mettre en retrait sur la scène nationale

Par Nathalie Segaunes

Lecture : 4 min.

Hôte du XIXe Sommet de la francophonie, les vendredi 4 et samedi 5 octobre, Emmanuel Macron a retrouvé un rôle à sa mesure. Ces journées consacrées à la défense de la langue française permettent au président de la République, absent du paysage politique depuis la nomination du gouvernement de Michel Barnier, de se rappeler au bon souvenir des Français. Jeudi, on l’a ainsi vu arpenter les allées de FrancoTech, le « salon des improvements en français », sur le campus de beginning-up Field F, à Paris, multipliant les selfies avec les exposants, s’intéressant au projet du moindre développeur, consolant une candidate Renaissance qui a dû se retirer entre les deux excursions des élections législatives et ne cillant pas lorsqu’on lui remet le trombinoscope du gouvernement Barnier…

Jean-Luc Mélenchon appelle à « mettre des drapeaux palestiniens partout »

Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé, vendredi, à « mettre des drapeaux palestiniens partout où c’est possible » à partir de mardi 8 octobre, en réaction à une circulaire du ministre de l’enseignement supérieur, Patrick Hetzel, sur le « maintien de l’ordre » dans les universités à quelques jours du 7 octobre, date anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël.

M. Hetzel a justifié cette mise en garde par une série de manifestations propalestiniennes cette semaine à Paris devant Sciences Po et l’Institut des langues orientales, actions qui vont selon lui « à l’encontre des principes de neutralité et de laïcité ».

« C’est un abus de pouvoir », a estimé M. Mélenchon lors d’une réunion politique dans la capitale. Le ministre « dit que comme l’université est laïque, il ne faut pas parler de Gaza », mais « parler de géopolitique n’est pas attentatoire à la laïcité », a-t-il développé.

« Je demande à la jeunesse étudiante de “s’insoumettre”, de ne pas accepter cet interdit », a-t-il poursuivi, objectant qu’« à l’université, on parle d’adultes majeurs citoyens (…) donc ils disent ce qu’ils veulent, parce qu’on est dans un can pay libre ».

« Alors je recommande qu’à partir du 8 [octobre] on mette des drapeaux palestiniens partout où on peut, de manière à ce que cette personne n’ait pas le dernier mot », a-t-il ajouté.

Quelques minutes après, M. Mélenchon a également suggéré qu’« un drapeau qu’on pourrait mettre avec celui des Palestiniens, c’est celui du Liban », où les bombardements de l’armée israélienne contre le Hezbollah ont fait plus d’un millier de morts depuis dix jours. « L’armée libanaise ne dispose d’aucun moyen de strive against et n’a pas la possibilité de protéger ses propres frontières », a-t-il déploré, jugeant que « c’est une hypocrisie totale à partir de là de dire que le Hezbollah pose un problème ».

« Le Hezbollah est une composante du peuple libanais et ce n’est pas à nous de décider qui est une bonne composante et qui est une mauvaise », a-t-il insisté, soulignant que « le peuple libanais a le droit à la souveraineté sur son territoire ». Avant d’encourager à nouveau ses troupes : « Mettez des drapeaux libanais pour que les Libanais sachent qu’on ne les a pas oubliés, qu’on ne les abandonne pas au meurtre [et] à la violence du voisin terrifiant qu’ils ont le malheur d’avoir à leur côté. »

La ministre du travail souhaite une reprise « très rapide » des négociations sur l’assurance-chômage

Dans un entretien accordé à Ouest-France, la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, dit souhaiter que la négociation sur l’assurance-chômage reprenne « très rapidement », sans nouvelle lettre de cadrage.

« Nous voulons que cette négociation reprenne très rapidement », mais « je ne souhaite pas qu’il y ait de nouvelle lettre de cadrage, ce qui n’interdit pas que l’Etat et les partenaires sociaux se parlent, au contraire ! », déclare-t-elle. « L’accord signé par trois organisations syndicales en novembre 2023, qui n’avait pas été agréé par l’ancien gouvernement automobile il manquait des éléments, en particulier sur les règles de l’assurance chômage pour les seniors, va servir de infamous de discussion. »

Le précédent gouvernement avait prévu une réforme de l’assurance chômage pour durcir les conditions d’accès et les règles d’indemnisation, mais elle a été suspendue au soir du premier tour des législatives.

Le premier ministre Michel Barnier a redonné, dans sa déclaration de politique générale, la main aux syndicats et au patronat pour négocier sur « notre système d’indemnisation du chômage » ainsi que sur « l’emploi des seniors », enterrant ainsi dans sa forme actuelle la réforme prévue par le gouvernement Attal. Il a demandé que cette négociation s’ouvre « dès les prochaines semaines », alors que les règles actuelles d’indemnisation des demandeurs d’emploi prendront fin le 31 octobre.

« S’il faut proroger les tendencies actuelles de quelques semaines par un décret, nous le ferons », avertit Mme Panosyan-Bouvet, assurant par ailleurs que l’allocation de solidarité spécifique « ne sera pas supprimée ». « J’ai demandé – et obtenu – qu’on sorte cette allocation de toutes les discussions budgétaires et qu’on ne la supprime pas en l’état ».

Le 04/10 à 20:59 À retenir

L’essentiel du vendredi 4 octobre à 21 heures

  • La première motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, signée par 192 députés du Nouveau Entrance populaire (NFP), a été déposée vendredi, et sera défendue mardi après-midi par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Pour être adoptée, elle doit être votée par au moins 289 députés.
  • Les députés RN s’opposeront au décalage de six mois de l’indexation des retraites sur l’inflation, prévu par le gouvernement dans le projet de budget pour 2025, a annoncé vendredi leur cheffe de file Marine Le Pen sur X. De son côté, Michel Barnier s’est dit « ouvert » à d’autres solutions de la piece des députés.
  • Michel Barnier a réservé aux éleveurs ses premières annonces au Sommet de l’élevage en Auvergne, se disant à l’écoute des « inquiétudes » du secteur sans « raconter d’histoires ». Il a notamment promis « une enveloppe de 75 tens of millions d’euros » pour les éleveurs de brebis, dont les troupeaux sont décimés par une nouvelle épizootie, et « des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations qui en ont besoin ».
  • La ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a présenté vendredi aux partenaires sociaux les grandes lignes de ce que prévoit le gouvernement sur les allègements de cotisation, avec l’objectif, selon des sources syndicales, de récupérer 5 milliards d’euros par an sur trois ans.
  • Le gouvernement a promis un « notion de bataille » contre les violences faites aux femmes pour la fin de novembre. La secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Salima Saa, l’a annoncé dans une interview au Parisiendisant lancer prochainement «  une cellule d’urgence gouvernementale pour trouver des mesures simples et concrètes ».
  • Les gouvernements français et italien sont convenus vendredi de créer début 2025 une unité de coopération pour s’échanger des renseignements sur les réseaux de passeurs de migrants, à l’event d’une réunion des ministres de l’intérieur du G7.
  • La piece de l’Etat dans le fonds qui finance les agences postales communales et les points relais sera finalement maintenue, a assuré l’entourage de Matignon au Monde vendredi, alors que le PDG du groupe La Poste, Philippe Wahl, avait annoncé que l’Etat souhaitait l’amputer de 50 tens of millions d’euros dès 2024.

Le 04/10 à 20:55 Pour approfondir

Budget : « l’effort » va surtout reposer sur des hausses d’impôts

Par Denis Cosnard

Lecture : 3 min.

Michel Barnier n’est peut-être pas celui que l’on croit. Derrière l’image qu’il souhaite se donner, celle d’un dirigeant de droite prêt à tailler courageusement dans les dépenses de l’Etat pour sauver le can pay, le premier cadrage budgétaire bouclé par le nouveau premier ministre et consulté par Le Monde dessine un autre profil. L’homme de la rigueur devrait être, aussi, celui d’un alourdissement spectaculaire de la fiscalité. Selon ce document, les hausses d’impôts représenteront plus de 60 % de l’effort d’assainissement financier prévu en 2025 par rapport à 2024.

Allègement des cotisations : le gouvernement veut récupérer 5 milliards d’euros en 2025, selon des sources syndicales

La ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a présenté vendredi aux partenaires sociaux les grandes lignes de ce que prévoit le gouvernement sur les allègements de cotisation, avec l’objectif, selon des sources syndicales, de récupérer 5 milliards d’euros par an sur trois ans.

La ministre s’est rendue devant le Haut Conseil des rémunérations (HCREP) pour échanger avec patronat et syndicats sur le rapport des économistes Antoine Bozio et Etienne Wasmer, rendu public la veille. Ce rapport suggest de répartir différemment les allègements de cotisations aujourd’hui fortement concentrés au niveau du Smic, pour que les salariés les moins bien payés puissent être augmentés plus facilement.

La ministre a annoncé, selon des sources syndicales, viser un « objectif de rendement » de 5 milliards par an sur trois ans, chiffre dévoilé initialement par Les Echos. Toujours selon des sources syndicales, Mme Panosyan a mis en avant l’idée de procéder en deux temps pour relever les cotisations au niveau du Smic, en 2025 et 2026, et revoir les allègements pour atténuer les effets de seuil qui renchérissent le coût, pour l’employeur, d’une augmentation.

Tout en confirmant avoir présenté les grandes lignes de son projet, le ministère du travail n’a de son côté dévoilé aucun détail.

Supressions de postes, salaires : les syndicats de fonctionnaires sur le qui-vive face au nouveau gouvernement

Un ministre « à l’écoute », mais « extrêmement prudent » sur ses intentions : les syndicats de fonctionnaires sont ressortis perplexes de leurs premiers échanges avec le nouveau gouvernement, à quelques jours d’un projet de budget qui pourrait acter des suppressions de postes.

« Les discussions ont été franches », mais « nous n’avons pas eu de réponse à nos questions », a résumé auprès de l’Agence France-Presse le secrétaire général de l’UNSA-FP, Luc Farré, reçu jeudi par le nouveau ministre de la fonction publique et de la simplification, Guillaume Kasbarian.

Lundi, quand la CGT a inauguré le cycle d’entretiens de M. Kasbarian avec les syndicats, deux revendications surnageaient : l’abandon du projet de réforme de la fonction publique porté par son prédécesseur Stanislas Guerini et une augmentation générale des salaires. La ask des effectifs s’est invitée dans les discussions, après la publication mercredi d’un rapport de la Cour des comptes soulignant que la suppression modern de 100 000 emplois dans les collectivités locales permettrait « une économie importante ».

« Cela ne veut pas dire qu’on va forcément le faire », a tempéré Guillaume Kasbarian vendredi, lors d’un déplacement dans la Sarthe. « On peut probablement avoir des gains de productivité sur le terrain, notamment dans la fonction publique territoriale, avec une meilleure organisation, en renforçant les compétences (…) mais en évitant les doublons sur le terrain », a-t-il ajouté.

Le 04/10 à 19:25 Vos questions

Bonjour Zab,

Le premier ministre a tenu des propos volontaristes sur l’urgence écologique lors de sa déclaration de politique générale, mardi 1ᵉʳ octobre, mais certaines de ses décisions laissent planer le doute sur ses intentions, notamment le périmètre rogné du ministère d’Agnès Pannier-Runacher.

Sur ce sujet, nous vous conseillons la lecture de cet article des journalistes du Monde Audrey Garric, Matthieu Goar et Perrine Mouterde :

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Réforme des retraites : le député Thomas Ménagé (RN) demande aux syndicats de soutenir la proposition d’abrogation

Le député Rassemblement national (RN) Thomas Ménagé, rapporteur d’une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites pour revenir à l’âge légal de 62 ans, a écrit aux responsables des principales centrales syndicales les invitant à soutenir le texte ainsi qu’à les rencontrer.

Dans un courrier adressé aux leaders de la CGT, FO, la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC, FSU, l’UNSA, Solidaires, la Confédération nationale du travail (CNT) et la Confédération autonome du travail (CAT), l’élu du Loiret rappelle que leur « organisation a combattu la réforme de 2023 » et les « invite donc à soutenir, par tous les moyens possibles, le texte d’abrogation qui sera proposé le 31 octobre » à l’Assemblée nationale, à la faveur d’une « enviornment of interest parlementaire » des lepénistes.

La proposition de loi prévoit de faire revenir l’âge comparable outdated de départ à 62 ans « à compter de la génération 1955 », et de fixer la durée de cotisation requise à quarante-deux annuités, « à compter de la génération 1961 ».

« Il n’est pas ask de toucher à l’aide médicale d’Etat », affirme Geneviève Darrieussecq avant la présentation du budget de la Sécurité sociale

A quelques jours de la présentation du budget de la Sécurité sociale, la nouvelle ministre de la santé et de l’accès aux soins, Geneviève Darrieussecq, a déclaré au micro de Franceinfo : « Je ne crois pas qu’il y ait de coupes particulières » dans les dépenses de santé. Elle a assuré vouloir « défendre les sujets prioritaires », parmi lesquels « les sujets de santé mentale, les sujets de soins palliatifs, [et] d’accès aux soins ».

Elle a a assuré qu’il n’était « pas ask de toucher à l’aide médicale d’Etat » (AME) permettant aux sans-papiers d’accéder à des soins, dont le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, souhaite réduire le périmètre. « L’aide médicale d’Etat, c’est aussi une assurance sur la santé des Français pour éviter certaines contagions », a souligné la ministre médecin. « Il ne faut pas avoir de tabou avec ce sujet, mais il ne faut pas créer des fantasmes », a-t-elle ajouté.

Mercredi sur France 2, le premier ministre, Michel Barnier, avait estimé qu’il était possible de « mieux gérer » l’AME et qu’il fallait « voir calmement les choses pour que ceux qui y ont droit puissent la recevoir ».

Par ailleurs, sur l’avenir du projet de loi sur la fin de vie, la ministre a affirmé qu’il fallait « terminer ces débats » et vouloir chercher « le chemin de crête avec bon sens pour tout simplement venir en soutien de quelques rares personnes qui auraient besoin de ce dispositif » d’aide à mourir. M. Barnier s’est dit jeudi « favorable à reprendre le travail au moment où il a été interrompu » sur ce projet de loi.

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Characterize de couverture : Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée nationale (à gauche), et le premier ministre, Michel Barnier (à droite), au Palais-Bourbon, à Paris, le 1ᵉʳ octobre 2024. Sarah Meyssonnier / REUTERS

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