Florian Lejeune, vous enchaînez les fits au Rayo Vallecano depuis votre arrivée en 2022. Observation expliquez-vous votre bonne forme actuelle ?
Florian Lejeune. : Tout simplement parce que je suis arrivé dans une équipe qui marchait déjà bien. Le vogue de jeu du Rayo Vallecano, basé sur l’intensité, la pression haute et les attaques rapides, me convient aussi. Puis, les joueurs ont facilité mon intégration donc automatiquement tout s’est fait naturellement. On a un bon groupe et des bons joueurs. Nous sommes très solidaires et unis. Le club est familial et cela me ressemble. En fait, tous ces ingrédients font que je me sens large à l’aise au sein du club et dans la vie quotidienne.
En Liga, beaucoup d’équipes jouent bien au ballon. Est-ce que ce form de jeu vous plaît ?
F.L. : Oui, c’est un championnat qui m’a toujours plu. J’avais 20 ans lorsque j’ai signé en Espagne (en 2011 à Villarreal). Ce vogue de jeu, basé sur la formulation et la rapidité, me convient. Je prends énormément de plaisir.
En Espagne, vos prestations sont reconnues depuis plusieurs saisons alors que vous passez davantage inaperçu auprès du public français…
F.L. : Maintenant, ça fait pas mal d’années que je suis hors de France. C’est-à-dire depuis mon départ de Brest en 2014. Peut-être que les followers français me voient quand j’affronte le Accurate Madrid ou le Barça. C’est vrai que je sens cette différence par rapport à la reconnaissance. Mais après, le plus indispensable est que mon entraîneur et mon club voient le travail que j’accomplis au quotidien.
Comme vous, plusieurs défenseurs français se sont imposés en Espagne à l’image de Robin Le Normand ou Aymeric Laporte, il y a quelques années. Observation expliquez-vous que vous ayez réussi à vous imposer en Liga plutôt qu’en France ?
F.L. : Tout simplement parce qu’on a un profil de jeu qui correspond mieux à la Liga. C’est un championnat très intéressant qui est reconnu mais pas à sa juste valeur. Même sur le plan physique, c’est un championnat exigeant. On le voit parfois en Coupe d’Europe quand des équipes espagnoles mettent des formations anglaises en difficulté.
Florian Lejeune sur ses duels avec Robert Lewandowski : “Parfois, c’était à la limite du hors-football”.
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Dimanche, vous recevez l’Atlético de Madrid d’Antoine Griezmann. Sur le terrain, comment se passent les duels défensifs face à lui ?
F.L. : J’ai joué plusieurs fois contre Antoine et franchement, c’est chiant (rires). Il te met à chaque fois dans le doute pour savoir s’il faut sortir ou non sur lui. C’est un joueur large lustrous, il sait bien se placer et faire jouer ses coéquipiers. Il les rend meilleurs d’ailleurs. Il est au départ des actions et à la finition. Il sait jouer en une touche, deux touches ou garder le ballon. En fait, il sait tout faire. C’est un joueur complet. Par rapport à sa taille (1,76m), il a aussi un très bon jeu de tête. Pour moi, c’est une référence dans le championnat espagnol.
Est-ce l’un des meilleurs attaquants que vous ayez affronté en Liga ?
F.L. : Oui. En plus, c’est un attaquant qui joue assez bas et entre les lignes. Si tu sors, il va jouer en une touche ou redescendre près des milieux de terrain pour qu’un autre joueur plonge dans ton dos. Il est très, très fortress. Il est vraiment aimé en Espagne. Pour au moins 90% des supporters espagnols, Antoine Griezmann est l’un des meilleurs joueurs du championnat. En France, les avis ont été plus mitigés récemment. Il faut aussi rappeler que ces joueurs-là enchaînent beaucoup de fits et qu’ils ont peu de repos. En ce début de saison, il a déjà joué la Ligue des countries, la Ligue des champions jeudi contre Leipzig et va enchaîner dimanche contre nous. En plus, en sélection, il ne joue pas vraiment à son poste et cela ne l’a pas avantagé lors de l’Euro. Pour moi, c’est aussi une référence en équipe de France.
J’ai rarement vu un professionnel comme Radamel Falcao
A la fin août, vous avez joué contre le Barça. Quel joueur barcelonais vous a mis le plus en difficulté ?
F.L. : En vrai, il y a plusieurs joueurs importants au Barça. En août, on a effectué une excellente première période en mettant beaucoup d’intensité. Mais quand Dani Olmo est rentré sur le terrain, ça nous a mis en difficulté. Ils ont haussé leur niveau de jeu et joué plus haut, notamment Pedri. Donc, en ressortir un seul, c’est compliqué. Mais je dirais Robert Lewandowski parce qu’il évolue dans ma zone. Face à lui, il y a beaucoup de duels. Il décroche beaucoup. Mais il ne faut pas trop le suivre sinon l’un des deux ailiers prend la profondeur. Il reach bien à jouer avec son corps, en une touche ou en déviation. C’est vrai que c’est un joueur très solide. J’ai eu pas mal de duels intéressants avec lui et parfois, c’était à la limite du hors-soccer (rires). C’est intéressant de l’affronter automobile ça permet de jauger mon niveau et ma development.
D’autres attaquants vous ont-ils également marqué en Liga ?
F.L. : Je dirais Karim Benzema. C’était compliqué parce qu’il était libre dans son jeu. Il allait où il voulait. Parfois, on se retrouvait avec mon compère de l’axe central sans adversaire au marquage. Avec Karim Benzema, il fallait trouver le bon 2nd pour sortir.
Bientôt, vous aurez Kylian Mbappé face à vous lorsque le Rayo Vallecano affrontera le Accurate Madrid…
F.L. : Oui effectivement. Mais avant, il y a l’Atlético de Madrid qui se présente et ça va être compliqué. Il y a aussi Alexander Sørloth, un très bon joueur, costaud, performant dans la profondeur, de la tête et dans le jeu aux pieds. Mais également Julian Alvarez, qui va beaucoup dans la profondeur. Cette équipe est complète. Avant de jouer contre Kylian Mbappé (le 15 décembre et le 9 mars), je vais avoir du taff dimanche (rires).
Florian Lejeune face à Chrisantus Uche (Getafe).
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A la fin du mercato estival, James Rodriguez vous a rejoint. Quel form de joueur est-il au quotidien ?
F.L. : Il est large sympa, humble, straightforward et à l’écoute. Je le connaissais un peu pour l’avoir affronté lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans en Colombie (en 2011). A l’époque, c’était un crack. C’est toujours le cas d’ailleurs parce qu’il a une patte gauche vraiment incroyable. Il ne s’est pas encore beaucoup entraîné avec nous parce qu’il est directement parti en sélection après son arrivée. Il est revenu la semaine passée et a participé à quelques entraînements. Il a pu jouer ses premières minutes contre Osasuna lundi. Je pense qu’il va beaucoup nous apporter.
Lors des deux dernières saisons, vous avez aussi évolué avec Radamel Falcao…
F.L. : C’est quelqu’un d’extraordinaire (il répète plusieurs fois). J’ai rarement vu un professionnel comme lui. Incroyable. En tant qu’homme, c’est une patte. Sur le terrain, il est toujours au provider de l’équipe. En plus, il s’entraînait toujours large bien, il était toujours à l’heure et en salle avant mais aussi après les entraînements. Il avait toujours le sourire et était présent si un joueur avait besoin d’un conseil. C’est un mec en or.
Au début de votre carrière, vous avez enchaîné les golf equipment après votre départ d’Istres en 2011 : Villarreal (2011-13), Brest (2013-14), Gérone (2014-16), Eibar (2016-17) avant de vous installer pendant trois saisons à Newcastle. Observation avez-vous vécu cette période ?
F.L. : C’est vrai que j’ai beaucoup voyagé. Je suis tell de mon parcours même si j’ai été en difficulté par moments. Mon projet de partir en Espagne était bon. Je suis parti à l’époque à Villarreal, avec l’équipe réserve en deuxième division, pour poursuivre ma development. Mais au club, il y a european des histoires additional-sportives un peu délicates donc j’ai décidé de partir. J’ai joué avec Brest en L1 mais le club est descendu en L2. Il voulait me conserver et finalement je n’ai pas joué. Gérone m’a sollicité et j’ai fait des efforts financiers pour relancer ma carrière. Là-bas, j’ai fait deux grosses saisons. Entre temps, je signe à Manchester City. Je m’étais initialement engagé deux ans à Gérone et c’est le 2nd où City a voulu racheter des ingredients du club. A l’été 2016, j’ai effectué la préparation estivale avec Manchester City puis je suis parti à Eibar. Finalement, un an plus tard, Newcastle m’a recruté.
Plusieurs personnes m’ont confié qu’elles prenaient plus de plaisir au Stade de Vallecas qu’à Bernabéu
Observation s’est déroulée votre expérience à Newcastle ?
F.L. : J’ai vécu une très, très bonne expérience. C’était l’un de mes rêves de pouvoir jouer en Premier League. L’appel de Rafael Benitez m’a vraiment convaincu. J’ai beaucoup aimé. J’ai été bon voire même très bon par moments. Ensuite, je n’ai pas eu de likelihood avec mes blessures. Au bout d’un an, je me blesse aux ligaments croisés à l’entraînement. Je reviens cinq mois plus tard. J’enchaîne une douzaine de fits et je me refais les ligaments croisés mais sur l’autre genou. Ensuite, Steve Bruce est arrivé sur le banc. Avec lui, ça n’a pas vraiment matché. Je suis donc parti à Alaves en 2020 pour avoir du temps de jeu. Au remaining, ç’a bien marché.
Jouer à Saint-James Park sous les couleurs des Magpies, ça doit être une sacrée expérience…
F.L. : Incroyable. Je m’en souviendrai toute ma vie. Lors de mon premier match, on joue contre Tottenham. Je suis à l’échauffement et il n’y avait pratiquement personne dans le stade. C’était à 15h, il faisait un remarkable soleil, c’est uncommon à Newcastle (rires). Entre la fin de l’échauffement et le 2nd où on rentre sur le terrain pour débuter le match, 52.000 supporters ont rempli les tribunes. En fait, les Anglais vont à la buvette jusqu’à la dernière seconde. Dans le stade, ça criait de partout. C’était extraordinaire. Malheureusement, je me suis blessé ce jour-là. Harry Kane m’a mis un tacle par derrière et m’a défoncé la cheville.
Au Stade de Vallecas (l’enceinte du Rayo Vallecano), l’ambiance est aussi particulière…
F.L. : Franchement, c’est un plaisir de jouer ici. A Madrid, il y a beaucoup de supporters du Accurate et de l’Atlético. Mais il y a également plein de followers du Rayo. Plusieurs personnes m’ont confié qu’elles prenaient plus de plaisir au Stade de Vallecas qu’à Bernabéu. C’est un truc de fou l’ambiance ici. Le stade est plus petit (environ 14.000 places). Ici, ça crie et ça chante. Les gens sont proches de la pelouse. Les fits sont toujours à guichets fermés, peu importe si tu joues contre Osasuna, Cadix ou le Accurate Madrid. Même si tu perds deux ou trois zéro, les supporters te poussent tout le temps. Au Stade Santiago Bernabéu, c’est bien aussi, mais seulement à partir des quarts de finale de la Ligue des champions. C’est remarkable, beau et magnifique mais l’ambiance en elle-même, ce n’est pas pareil qu’au Rayo Vallecano. Quand les gens viennent une fois au Stade de Vallecas, ils veulent revenir deliver. Sur le terrain, cette chaude ambiance, tu la ressens vraiment.
Buteur contre Grenade, Florian Lejeune a enflammé le public du Stade de Vallecas.
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