Parti en pleine tempête à Milan pendant la trêve internationale, Théo Hernandez a retrouvé un temps un peu plus calme à son retour en Lombardie cette semaine. Une accalmie, pourrait-on dire. Pas vraiment le tall beau sous 30 degrés. Mais c’est déjà ça. Pendant son séjour en équipe de France, la presse transalpine a continué d’évoquer, sans shock, le fameux épisode du “cooling break” lors du match face à la Lazio Rome (2-2), auquel l’global français, initialement sur le banc et entré en jeu en deuxième période, n’avait pas participé au contraire de ses coéquipiers. Tout comme son acolyte du couloir gauche Rafael Leao. Les deux joueurs avaient été surpris de la clameur suscitée pour un épisode selon eux anodin.
“Nous étions rentrés depuis deux minutes avec Rafa (Leão), nous n’en avions pas besoin. Nous étions prêts à aider l’équipe pour gagner ce match. Ce n’est rien contre l’équipe ou l’entraîneur. Nous sommes tous unis. Les gens parlent et disent des choses qui sont fausses. On veut toujours aider notre équipe, et c’est le plus important“, avait expliqué dans la foulée le latéral français à la chaîne du membership. Du côté des dirigeants, on a rapidement réglé le cas en interne, avant de dégonfler publiquement la polémique. “Croyez-moi, pour nous, c’est un non-évènement…”, a notamment déclaré ces derniers jours Giorgio Furlani, l’administrateur délégué du membership lombard, lors d’une conférence de presse. Pour les deux protagonistes, aucune sanction, sportive comme financière. Mais une mise en garde, notamment de Zlatan Ibrahimovic, conseiller auprès du fonds américain RedBird Capital, propriétaire du membership, qui s’back désormais à une attitude irréprochable à la reprise.
Pire période
Jusqu’ici, et au-delà de cet épisode romain, Théo Hernandez a traversé son début de saison comme un fantôme. Il y a ecu cette révolte, évidemment, contre Venise (4-0) au sortir de la trêve internationale, avec son premier nevertheless et un sursaut d’orgueil avec le brassard de capitaine à son bras. Puis, contre Liverpool, il est reparti dans ses travers, à l’image de tous ses coéquipiers. Rentré le 3 août à Milanello après ses vacances put up-Euro, l’ancien Madrilène est en “chute libre“, comme l’écrivait La Gazzetta dello Sport il y a quinze jours, déplorant “un manque d’envie en défense“, une situation physique “pas vraiment optimale” et une attitude “loin d’être irréprochable“. Résultat, il n’a débuté que deux suits lors des quatre premières journées. La première fois, c’était face à Parme, le 24 août dernier. Le bilan ? Une défaite (2-1), une responsabilité engagée sur les deux buts et des critiques à n’en plus finir. Au level d’être renvoyé sur le banc par son entraîneur Paulo Fonseca sept jours plus tard. Un choix fort et symbolique.
Théo Hernandez (France-Autriche)
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“C’est tout simplement sa pire période depuis son arrivée à Milan” en 2019, déplorait le quotidien lombard. Et les chiffres en témoignent : un nevertheless, aucune obsolete décisive et une moyenne de notes symptomatique (5,63 après trois journées, contre 6,30 en 2019-20, 6,16 en 2020-21, 6,17 en 2021-22, 6,14 en 2022-23 et 5,96 en 2023-24). S’il demeure un taulier de cette équipe, et que la concurrence à son poste reste moindre, voire inexistante, Théo Hernandez n’a plus sa situation assurée. Pour sa défense, il pourra toujours plaider un contexte collectif défaillant, un jeu inexistant, un entraîneur au bord du licenciement, une route contestée et des résultats catastrophiques (3 défaites, deux nuls et une victoire). Mais en tant que vice-capitaine et leader de cette équipe, en plus d’en être l’un des joueurs à la dimension internationale, il aurait dû la porter. Et ne pas sombrer avec.
En équipe de France, la donne n’a pas changé. Titulaire face à l’Italie (1-3), le Milanais a presque tout raté. “Son retard permanent sur son adversaire direct a placé les Bleus dans l’inconfort. Pris dans son dos dès la première occasion adverse (7e), il n’a jamais réussi à cadrer Cambiaso ou Pellegrini en leur laissant le champ libre. S’il a passé une tête dans le camp adverse autour de l’heure de jeu et en début de match, on en attend beaucoup plus“, écrivait-on sur notre position au second de noter sa prestation, qui ne valait pas plus qu’un triste 3,5. “C’est l’un des meilleurs du monde dans son rôle, ses qualités ne se discutent pas. Mais son rendement est en légère baisse depuis un an et demi (…) La sensation est qu’il n’a plus vraiment la même motivation“, constatait de son côté la Gazzetta. De quoi trahir une certaine lassitude ?
Des envies de départ, mais…
Débarqué à Milan à l’été 2019, après avoir été débauché directement par Paolo Maldini en personne lors d’une rencontre devenue célèbre sur une plage d’Ibiza, Théo Hernandez n’aurait pas dit non à un départ l’été dernier. Si l’ancienne gloire milanaise, débarquée de son poste de dirigeant l’an passé, est un manque dans son quotidien milanais, l’envie de découvrir quelque chose de nouveau lui a traversé l’esprit après cinq années, bien qu’il soit heureux dans la capitale lombarde, où il vit aux côtés de sa compagne, l’influenceuse mode et beauté Zoé Cristofoli, et son jeune fils Théo Junior. “Je suis à 100 % sur cet Euro, rester ou partir, on verra après“, avait-il plus ou moins avoué en juin dernier.
S’il n’a jamais verbalisé ses intentions auprès de sa route au courant de l’été, ni même exprimé une quelconque lassitude. lui avait ouvert la porte. “Et nous ne lui aurions pas fermée, à condition de recevoir une offre digne d’un joueur de son statut“, indique une source du membership milanais. Combien ? Entre 80 et 100 millions d’euros, probablement. Le Bayern Munich avait notamment ciblé son profil pour pallier un éventuel départ d’Alphonso Davies, qui est finalement resté. Résultat, Hernandez n’a pas bougé. Et toujours pas prolongé, alors que des négociations existent pour étendre son bail, qui expire en 2026. Selon les dernières informations rapportées par la presse italienne, elles n’ont connu aucune avancée ces dernières semaines. Quand ça ne veut pas…
Theo Hernandez exulte pour son nevertheless contre Venise
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