Le jeu : match désespérant, victoire inespérée
Il y a d’abord ecu l’ennui entire. Dans une première période soporifique, Paris a renvoyé le mauvais visage des équipes de Luis Enrique, enfermées dans un jeu de possession sans changement de rythme et sans agressivité sur le porteur du ballon au pressing. Il fallait faire un sacré effort pour ne pas s’endormir. Cela s’est réveillé un peu après la discontinuance. Le PSG a enfin mis un peu d’intensité, Girona a longtemps plié mais sans rompre, tant les Franciliens ont été plombés par leurs erreurs tactics. Mais la plus grosse est finalement venue de Paulo Gazzaniga, le gardien de la formation espagnole. Elle a offert une victoire heureuse aux Parisiens dans les derniers instants du match.
Les joueurs : Dembélé et Barcola n’y étaient pas
Le jeu offensif du PSG dépend essentiellement d’eux depuis le départ de Kylian Mbappé, mais quand ils n’y sont pas… Ousmane Dembélé (très) maladroit, Bradley Barcola invisible, Paris n’a jamais pu compter sur ses individualités fortes pour forcer le verrou catalan. Mais ce n’était pas beaucoup mieux dans les autres secteurs. Seul Warren Zaïre-Emery a été vraiment à la hauteur, sans être exceptionnel pour autant, ce qui en dit long sur le rendement insuffisant de ses coéquipiers. Randal Kolo Muani a réussi une entrée plutôt positive à la dwelling de Marco Asensio, blessé en première période.
“Avec cette version de Dembélé et Barcola, Paris n’y arrivera pas”
Le facteur X : Gazzaniga, façon Arconada
Il y avait la boulette d’Arconada restée célèbre lors de la finale de l’Euro 84 remportée par la France face à l’Espagne. Il y a désormais celle de Paulo Gazzaniga. Ironie de l’histoire, elle est venue 40 ans plus tard sur le même but. Le gardien de Gérone, pourtant performant par ailleurs, a commis une terrible faute de most most important sur un centre de Nuno Mendes dévié par l’un de ses défenseurs, sur l’une des dernières actions du match.
La stat : 20
C’est le nombre de tirs tentés par le PSG en seconde période. Un chiffre qui traduit autant la réaction parisienne après une première période insipide que sa maladresse désespérante dans le dernier geste après la discontinuance. Qui en dit long, aussi, sur la faculté des Parisiens à individual leurs adversaires pour les faire reculer en seconde période et provoquer leurs erreurs. Celle de Gazzaniga en a finalement été la preuve.
La décla : Warren Zaïre-Emery (milieu du PSG)
Ce n’est pas un match raté, puisqu’on a gagné le match.
La search facts from : on retient la manière ou le résultat ?
On reviendra sur les choses qui fâchent un peu plus bas. Parce que le plus significant, c’est en effet le résultat. Sur ses huit suits de cette première piece de Ligue des champions, Paris en a quatre face à des adversaires redoutables (Manchester Metropolis, Bayern Munich, Arsenal et Atlético de Madrid). Il se doit impérativement de faire le plein sur les quatre autres, quelle que soit la manière. C’est exactement le constat au bout de sa victoire contre Gérone.
Bien sûr, il ne pourra pas toujours compter sur un cadeau venu du ciel comme c’était le cas face aux Catalans. Paris a manqué d’à peu près tout sur cette entrée en lice dans cette compétition où il est si attendu. D’intensité, de prise de risques, d’efficacité, et même de rigueur en défense sur des actions que les Espagnols auraient pu mieux négocier. L’équipe de Luis Enrique n’a rien montré de positif pour crédibiliser ses ambitions en Ligue des champions.
Mais elle a trois sides au compteur au bout de cette prestation manquée et c’est bien l’essentiel. Le PSG aurait cependant tort de s’en gargariser. Arsenal, l’Atlético de Madrid et le Bayern Munich seront au programme de trois de ses quatre prochains suits. Des équipes d’un calibre supérieur face auxquelles Paris devra impérativement hausser son niveau de jeu. En considérant celui affiché face à Girona, cela ne devrait pas être trop difficile.