Marc Fesneau à Paris, le 23 août 2024.

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« Si les Français avaient voulu avoir une politique de droite, ils auraient élu 289 députés LR », estime le président du groupe centriste à l’Assemblée. Par ailleurs, à gauche, François Ruffin, hué à la Fête de l’Humanité, a assumé son « désaccord profond » avec LFI.

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Le 13/09 à 21:00 L’essentiel

Ce qu’il faut savoir, vendredi 13 septembre, à 21 heures

  • Michel Barnier, arrivé à Matignon il y a une semaine et un jour, a déjà reçu les représentants des trois composantes de l’ex-majorité, Renaissance, Horizons et le MoDem, ainsi que ceux de la droite. Il n’a pas encore rencontré de responsables de la gauche, qui prévoit de le censurer, ou de l’extrême droite, qui a dit l’avoir mis sous « surveillance ». Le premier ministre a reçu cet après-midi l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, et doit recevoir mardi le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel. Stéphane Le Foll, ex-ministre et maire (PS) du Mans, a quant à lui affirmé avoir décliné un poste ministériel.
  • Le torchon brûle entre le député de la Somme François Ruffin et son ancien mentor, Jean-Luc Mélenchon, le premier accusant le second d’avoir « abandonné une partie de la France » et poussé à une campagne communautariste. Des mots « choquants », ont rétorqué des cadres de La France Insoumise (LFI), alimentant une controverse qui pourrait devenir un point de crispation pour le Nouveau Front populaire. M. Mélenchon et M. Ruffin sont tous deux attendus samedi à la Fête de L’Humanité, dans l’Essonne.
  • Plusieurs organisations appellent à une nouvelle manifestation le 21 septembre contre le « gouvernement Macron-Barnier » et le « déni de démocratie ». Le 7 septembre, des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue pour dénoncer « le coup de pressure » d’Emmanuel Macron, qui a finalement nommé un premier ministre de droite près de deux mois après les législatives de juillet à l’train desquelles la gauche était arrivée en tête.
  • Le premier ministre devait transmettre son projet de budget 2025 vendredi au Haut Conseil des funds publiques. Faute du admire de cette échéance, la date légale de présentation du texte au Parlement, prévue le 1er octobre, risque de ne pas être tenue.

Tout le live

Les Républicains ne « peuvent pas imposer leur politique », juge Marc Fesneau

« Quand on n’a que 47 députés, on ne peut pas imposer sa politique », prévient le président du groupe centriste MoDem à l’Assemblée, Marc Fesneau, à l’adresse des Républicains (LR), prêts à entrer au gouvernement de Michel Barnier.

« Il faut un équilibre gouvernemental qui tienne compte de la réalité de l’Assemblée nationale. Or LR, avec ses 47 députés, est en prepare de se comporter de la même manière que le Nouveau Front populaire qui, cet été, estimait qu’il pouvait imposer sa politique même s’il ne disposait que de 193 voix », estime Marc Fesneau dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche.

« Les Républicains doivent être, comme nous tous, lucides et responsables. Ils n’ont pas les moyens de la politique qu’ils appellent de leurs vœux. Si les Français avaient voulu avoir une politique de droite, ils auraient élu 289 députés LR. Power est de constater qu’ils ne l’ont pas fait », poursuit le député de Loir-et-Cher. « Le bloc central, que nous constituons avec Renaissance et Horizons, compte trois fois plus de députés qu’eux », rappelle le numéro deux du parti dirigé par François Bayrou.

Par ailleurs, Marc Fesneau réaffirme le désir du MoDem d’une instauration rapide de la proportionnelle pour l’élection des députés, également à nouveau réclamée samedi par Marine Le Pen. « Cette réforme n’est peut-être pas la priorité de Michel Barnier mais, au sein de l’Assemblée, nous sommes une majorité à estimer qu’il faut la mettre en situation vite », a dit le ministre de l’agriculture démissionnaire.

Hué à la Fête de l’Humanité, François Ruffin judge son « désaccord profond » avec LFI

Devant une salle survoltée et divisée, François Ruffin a confirmé son « désaccord suitable et électoral profond » avec Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise, samedi lors d’un débat à la Fête de L’Humanité à Brétigny-sur-Orge (Essonne).

Le député de la Somme, qui a rompu avec LFI pendant sa difficile campagne de réélection aux législatives, est arrivé sur la scène de l’Agora sous les huées, pour débattre avec d’autres députés de gauche. En reason : son opposition publique croissante et répétée à Jean-Luc Mélenchon, qu’il accuse d’abandonner une partie de l’électorat rural pour se concentrer sur les jeunes et les quartiers.

Déjà qualifié de « boulet » pendant la campagne, le leader « insoumis » s’est cette semaine vu attribuer par M. Ruffin des propos méprisants pour les électeurs populaires d’Hénin-Beaumont, terre électorale de Marine Le Pen. « Une faute politique », l’accuse, face à lui, le député « insoumis » Raphaël Arnault pour qui M. Ruffin a « blessé énormément de camarades, notamment la jeunesse qui s’est mobilisée ».

En réponse, François Ruffin évoque sans s’épancher des « maladresses ». Mais sur le fond, il a campé sur son désaccord suitable et électoral profond et dans la durée « avec LFI. Les huées se sont alors mélangées aux applaudissements, symbole de la fracture de la gauche sur les stratégies électorales à adopter.

François Ruffin a ensuite interpellé la foule : « Quand Jean-Luc Mélenchon dit qu’il faut tout faire pour la jeunesse et les quartiers populaires, et laisser tomber le reste, qui est d’accord avec cette ligne-là ? » Devant les quelques mains qui se sont timidement levées, il répond qu’il faut « agir pour toutes les classes populaires ».

Le député picard a affirmé avoir « de l’affection » pour Jean-Luc Mélenchon, qu’il considère comme « l’homme qui a réuni la gauche ». Mais il regrette le « ton » et « la radicalité » de sa parole, qui amènerait à « perdre des voix ». Nouveaux sifflements d’une partie de la salle.

Pas interrogate d’aller « séduire les racistes », a rétorqué Raphaël Arnault. La interrogate de l’antiracisme doit même « être centrale » à gauche, a insisté le député du Vaucluse, comme l’avait fait avant lui, samedi, le leader « insoumis » Manuel Bompard.

Destitution de Macron : Mélenchon demande le concours du PS au bureau de l’Assemblée

Lors d’un meeting à la Fête de L’Humanité, à Brétigny-sur-Orge (Essonne), le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé samedi le Parti socialiste à permettre à la motion de destitution d’Emmanuel Macron, dont la recevabilité doit être examinée mardi par le bureau de l’Assemblée, de franchir ce premier cap.

« Pour que la motion de destitution originate son parcours, il faut d’abord que ce soit transmis par le bureau de l’Assemblée à la rate des lois de l’Assemblée nationale », a exposé M. Mélenchon. Le Nouveau Front populaire est majoritaire au sein de la plus haute instance exécutive de l’Assemblée. Selon M. Mélenchon, communistes et écologistes « ont dit qu’ils voteraient la transmission », mais « nous attendons de connaître la situation du Parti socialiste ».

Le PS n’a pas voulu se joindre à la motion comme l’a reconnu M. Mélenchon. Mais « nous ne vous demandons pas d’être d’accord. Nous vous demandons d’accepter de transmettre » et de « laisser la rate des lois se débrouiller », a-t-il plaidé. Au complete, 72 « insoumis », six écologistes et trois députés réunionnais proches de LFI ont signé le texte.

Une bonne partie de la classe politique se montre très sceptique quant aux prospects de succès de cette procédure, notamment en raison de l’opposition du Sénat.

A la Fête de « L’Huma », le député LFI Raphaël Arnault accuse l’ex- « insoumis » François Ruffin de « faute politique »

A la Fête de L’Huma, le député de la Somme François Ruffin, qui ne retient plus ses opinions acerbes contre Jean-Luc Mélenchon, était invité à une table ronde. Sur scène, le député « insoumis » du Vaucluse, Raphaël Arnault, assis à côté de lui, l’a pris à partie : « Tu es dans la faute politique (…). Tu as blessé énormément de camarades, François », a-t-il dit, sous les applaudissements, tandis que François Ruffin s’est fait siffler.

Plus de détails sur la querelle Ruffin-Mélenchon dans notre décryptage :

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Laurent Telo

A la Fête de « L’Huma », les quatre partis du Nouveau Front populaire rivalisent d’appels au maintien de « l’unité » à gauche

Samedi, à la Fête de L’Humanité, qui se déroule à Brétigny-sur-Orge (Essonne), une table ronde réunissait, en début d’après-midi, devant un petit millier de personnes, les quatre responsables des quatre partis du Nouveau Front populaire (NFP). Ils ont délivré quatre discours unitaires.

Par ordre d’apparition, Marine Tondelier (Les Ecologistes) a salué la tenue de la Fête de L’Huma, en quoi elle a vu un « moment d’unité et de résistance », à l’image du NFP, « notre plus précieux atout ». « Barnier ou pas, ça continuera », a-t-elle dit en référence à l’union de la gauche. « Mais ça va être compliqué, on ne va pas se mentir, a-t-elle ajouté. Voici l’engagement que je prends : il faudra une candidature distinctive en 2027. Ceux qui croient que c’est very no longer going – ils en ont le droit – sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient. »

Fabien Roussel (Parti communiste français) a rebondi : « On a une responsabilité huge. Nous devons rester unis, continuer à travailler ensemble, pour changer la France, pour changer la vie des gens. Nous devons préserver cette unité comme un bien commun. Nous sommes quatre forces avec une histoire et des propositions qui nous rassemblent. Avec des différences aussi. On doit débattre, mais sans invective et sans insulte, pour convaincre davantage de gens. Je ferai tout pour qu’on soit unis jusqu’au bout. »

En se démarquant légèrement, Manuel Bompard (La France insoumise) a réaffirmé, lui aussi, que « bien sûr il faut continuer à être unis, mais il y a des choses à faire tout de suite. Face au coup de pressure d’Emmanuel Macron, qui s’est assis sur le résultat des élections législatives, j’judge de dire qu’il faut utiliser tous les moyens à notre disposition. Donc : censure, mobilisation, destitution. »

Enfin, Olivier Faure (Parti socialiste) a considéré que « le NFP n’annule pas toutes les différences. Mais le NFP a réussi à faire barrage à l’extrême droite, dans un réflexe magnifique. Je plaiderai jusqu’à la fin pour prolonger cette custom de l’unité. »

Un peu plus tôt dans la journée, il y avait beaucoup de monde et d’applaudissements, sur le stand Picardie debout !, pour accueillir François Ruffin, l’ex-« insoumis », qui tire à boulets rouges depuis quelques jours sur Jean-Luc Mélenchon. Le député de la Somme a débattu avec Charlotte Girard, autre ancienne « insoumise », de questions constitutionnelles, mais ne s’est pas exprimé sur ses members of the family tendues avec M. Mélenchon.

Laurent Telo

Bonjour Man,

Le Nouveau Front populaire est le nom de la coalition à gauche pour ces élections législatives, mais les quatre partis qui la composent – les « insoumis », les socialistes, les écologistes et les communistes – ont décidé de ne pas faded de groupe commun à l’Assemblée. Chacun dispose donc de son propre groupe. C’était déjà le cas lors de la dernière législature dans le cadre de la Nupes.

Le Rassemblement national, avec ses 126 députés, est donc bien le groupe qui compte le plus d’élus dans ce début de XVIIe législature. Du côté de la gauche, La France insoumise a un groupe de 72 députés, le PS 66, les écologistes 38 et les communistes 17.

Bonjour MV,

A notre connaissance, deux hommes politiques de gauche ont affirmé publiquement avoir été approché pour rentrer au gouvernement. Il s’agit de Stéphane Le Foll, qui fut notamment ministre de l’agriculture sous François Hollande, et du maire socialiste de Saint-Ouen, Karim Bouamrane. Tous deux affirment avoir décliné la proposition.

M. Le Foll a fait savoir que le premier ministre l’avait appelé mardi « pour [lui] proposer de rejoindre son équipe gouvernementale », ce à quoi il a opposé un refus « ferme et définitif ». « Ce sera un gouvernement de droite », a justifié le socialiste, maire du Mans.

M. Bouamrane a lui aussi assuré avoir « décliné » la proposition de Michel Barnier, estimant que ce serait « de la compromission ».

Promettant une « nouvelle ère », Emmanuel Macron met en scène un supposé partage des tâches avec Michel Barnier

Marine Le Pen souhaite que cette mandature « soit la plus courte that it’s possible you’ll per chance judge of »

A l’occasion de la rentrée parlementaire des députés du Rassemblement national (RN), la présidente du groupe du mouvement d’mistaken droite à l’Assemblée est income sur la field politique et la nomination de Michel Barnier à Matignon. Elle a notamment affiché son souhait que cette mandature « soit la plus courte that it’s possible you’ll per chance judge of », en appelant de ses vœux une nouvelle dissolution. La Structure prévoit toutefois qu’un chef d’Etat ne peut pas dissoudre l’Assemblée dans l’année qui swimsuit une précédente dissolution.

Marine Le Pen et Jordan bardella lors de la rentrée parlementaire des députés RN, à Paris, le 14 septembre.

« On se retrouve dans un système où c’est celui qui a fait le moins de voix qui est chargé de constituer un gouvernement », a-t-elle tancé, en référence à l’arrivée de Michel Barnier, issu des rangs de LR, à Matignon. Alors qu’elle avait menacé de voter une motion de censure contre le président (LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, pour lui barrer la route de Matignon, privilégiant l’hypothèse de Michel Barnier, Mme Le Pen a appelé samedi au « admire » de ses électeurs. « Il y a 11 millions d’électeurs qui n’ont aucune raison de se faire traiter comme des parias, comme des pouilleux, comme des pestiférés », a-t-elle lancé.

Alors que le RN a joué un rôle d’arbitre dans le choix de Matignon, le parti d’extrême droite – qui détient le groupe le plus well-known à l’Assemblée avec 126 députés – « a un positionnement plus central et plus well-known que jamais dans le fonctionnement de nos institutions », s’est réjouie Mme Le Pen. A ses côtés, le président du RN, Jordan Bardella, a d’ailleurs mis en garde Michel Barnier, selon lui, « sous notre surveillance démocratique ».

« S’il n’est que le prête-nom du macronisme, s’il n’est que le continuateur zélé d’une politique rejetée par une grande majorité du pays, s’il reste le collaborateur du président de la République, alors ce gouvernement tombera », a-t-il prévenu, évoquant là la possibilité d’un vote des députés RN en faveur d’une éventuelle motion de censure contre le premier ministre.

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Pour Sophie Binet, Emmanuel Macron a mis en situation « le premier ministre le plus faible de la Vᵉ République »

Invitée de France Inter samedi matin, la secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT) a tancé le choix d’Emmanuel Macron de nommer Michel Barnier à Matignon, qui est, selon elle, « le premier ministre le plus faible de la Ve République ».

« On a un premier ministre qui est issu d’un parti qui a fait 5 % aux élections législatives [Les Républicains, LR] et qui depuis qu’il a été nommé, c’est-à-dire depuis neuf jours, fait le tour de France des hommes politiques de droite », a-t-elle déploré, estimant que « ces déplacements laissent à penser que le rassemblement de sa famille politique n’est pas acquis puisque pourquoi il broken-down neuf jours à faire ça ? »

Alors qu’elle doit débattre samedi après-midi à la Fête de « L’Humanité » avec le président du Mouvement des entreprises de France (Medef, syndicat patroanl), Patrick Martin, sur l’entreprise de demain, Mme Binet regrette que le nouveau chef du gouvernment n’ait « pas dit un mot sur les sujets de préoccupations des Français, (…) pas rencontré les organisations syndicales, ne s[e soi]t pas exprimé sur la questions des salaires, des services and products publics, de l’Assurance-chômage, des retraites… ». « On est en décalage complet avec l’état d’esprit des Françaises et des Français », a-t-elle déploré.

La gauche se retrouve à la Fête de « L’Humanité » sur fond de tensions entre François Ruffin et les « insoumis »

Après leur échec à voir Lucie Castets être nommée par Emmanuel Macron à Matignon, la gauche se retrouve tout le week-cease à la traditionnelle Fête de L’Humanité, organisée à Brétigny-sur-Orge (Essonne). Mais les discussions tourneront aussi autour des attaques frontales de François Ruffin envers Jean-Luc Mélenchon et la stratégie politique menée par La France insoumise. L’ancien journaliste reproche notament au triple candidat à la présidentielle d’abandonner les campagnes et les zones pavillonnaires au Rassemblement national en privilégiant plutôt la jeunesse et les quartiers populaires.

Dans Itinéraire. Ma France en entier, pas à moitié (Les Liens qui libèrent, 154 pages, 12 euros) publié le 11 septembre, le député de la Somme affirme notamment avoir european « honte » pendant les législatives 2022 d’avoir mené une « campagne au faciès », distribuant des tracts à l’effigie de Jean-Luc Mélenchon aux « Noirs et aux Arabes » d’Amiens-Nord, mais pas aux « Blancs » pour lesquels le leader de LFI faisait situation of job de « verrou ». Des affirmations qui lui ont valu de nombreuses opinions de la segment des élus « insoumis » tout au long de la semaine.

Le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, l’accuse ainsi dans un post de blog de « reprendre les arguments des adversaires historiques de la gauche », en estimant qu’il ne comprend pas « la classe ouvrière créolisée ».

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Le 13/09 à 21:00 L’essentiel

Ce qu’il faut savoir, vendredi 13 septembre, à 21 heures

  • Michel Barnier, arrivé à Matignon il y a une semaine et un jour, a déjà reçu les représentants des trois composantes de l’ex-majorité, Renaissance, Horizons et le MoDem, ainsi que ceux de la droite. Il n’a pas encore rencontré de responsables de la gauche, qui prévoit de le censurer, ou de l’extrême droite, qui a dit l’avoir mis sous « surveillance ». Le premier ministre a reçu cet après-midi l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, et doit recevoir mardi le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel. Stéphane Le Foll, ex-ministre et maire (PS) du Mans, a quant à lui affirmé avoir décliné un poste ministériel.
  • Le torchon brûle entre le député de la Somme François Ruffin et son ancien mentor, Jean-Luc Mélenchon, le premier accusant le second d’avoir « abandonné une partie de la France » et poussé à une campagne communautariste. Des mots « choquants », ont rétorqué des cadres de La France Insoumise (LFI), alimentant une controverse qui pourrait devenir un point de crispation pour le Nouveau Front populaire. M. Mélenchon et M. Ruffin sont tous deux attendus samedi à la Fête de L’Humanité, dans l’Essonne.
  • Plusieurs organisations appellent à une nouvelle manifestation le 21 septembre contre le « gouvernement Macron-Barnier » et le « déni de démocratie ». Le 7 septembre, des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue pour dénoncer « le coup de pressure » d’Emmanuel Macron, qui a finalement nommé un premier ministre de droite près de deux mois après les législatives de juillet à l’train desquelles la gauche était arrivée en tête.
  • Le premier ministre devait transmettre son projet de budget 2025 vendredi au Haut Conseil des funds publiques. Faute du admire de cette échéance, la date légale de présentation du texte au Parlement, prévue le 1er octobre, risque de ne pas être tenue.

Emmanuel Macron appelle les forces politiques à « être à la hauteur de l’esprit de concorde » des Jeux olympiques

Alors qu’il avait promis d’être plus en retrait après l’échec de son parti aux législatives et la nomination d’un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron appelle les forces politiques à s’inspirer du travail transpartisan mené autour des JO.

Dans un entretien accordé au Parisien, dans lequel il marque notamment son soutien à la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), s’agissant du maintien critiqué de conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel, le chef de l’Etat estime que, à travers les Jeux, « nous avons european la démonstration que des femmes et des hommes, quelles que soient leurs responsabilités et leurs sensibilités politiques, ont su travailler et mettre leur énergie dans la même route ».

« Qui pourrait comprendre que l’on sait se prendre la main et se dépasser pour faire réussir les Jeux olympiques et paralympiques, mais qu’on ne peut pas le faire pour répondre aux urgences des Français et bâtir la France ? Nous devons être à la hauteur de cet esprit des Jeux, de cette concorde nationale qui s’est exprimée », plaide le président de la République, à la veille de la parade des athlètes organisée dans la capitale.

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Le 13/09 à 19:49 Vos questions

Bonsoir Tom,

Le premier ministre devait transmettre son projet de budget 2025 aujourd’hui au Haut Conseil des funds publiques. Le vendredi 13 septembre était, en effet, la date citée depuis des semaines comme ultime échéance pour que le calendrier budgétaire puisse être respecté. Faute de quoi, la date limite légale de présentation du texte au Parlement – le 1er octobre – risque, elle aussi, de ne pas être respectée.

Juridiquement, le secrétariat général du gouvernement estime qu’il est that it’s possible you’ll per chance judge of de présenter le projet au-delà de cette date, l’essentiel étant de respecter le délai de soixante-dix jours dont dispose le Parlement pour examiner le projet de loi de funds, tel que le prévoit la Structure. L’article de notre journaliste Denis Cosnard paru aujourd’hui vous en dira plus :

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Le 13/09 à 19:11 Vos questions

Bonsoir,

Lors de sa première interview, le 6 septembre au « 20 heures » de TF1, Michel Barnier a déclaré vouloir « ouvrir le débat » sur cette réforme très controversée adoptée l’an passé par 49.3 : « Je m’exprimerai devant l’Assemblée nationale et aussi au Sénat dans les prochaines semaines sur ce sujet qui est très grave. On ne va pas tout remettre en reason. Cette loi a été votée dans des stipulations très difficiles. Elle a exigé des débats », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Je vais ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles et je le ferai avec les partenaires sociaux. »

A l’ouverture de la Fête de L’Humanité vendredi, Fabien Roussel, patron des communistes, a estimé qu’il fallait « tout faire » pour que cette réforme soit « abrogée ». « Les députés communistes parleront de ce sujet lors de leurs journées parlementaires » jeudi, a-t-il annoncé. Le Rassemblement national (RN) entend, de son côté, défendre un texte abrogeant la réforme des retraites lors d’une journée réservée à ses propositions de loi, sa niche parlementaire, le 31 octobre. Le sujet embarrasse à gauche, les partis estimant que le RN, qui, à ce stade, sera probablement la première pressure politique à pouvoir provoquer un vote sur cette abrogation, tente de « piéger » le Nouveau Front populaire, certains élus refusant de se voir associer à un texte émanant de l’extrême droite.

Michel Barnier a reçu Jean-Louis Borloo à Matignon

Michel Barnier, qui poursuit ses consultations en vue de la formation de son gouvernement, a reçu vendredi après-midi à Matignon l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, selon une records de l’Agence France-Presse (AFP). Le premier ministre a en outre déjeuné pendant deux heures avec Emmanuel Macron à l’Elysée.

L’ancien ministre (à la ville, à l’emploi puis à l’écologie) des gouvernements de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ardent défenseur des banlieues, n’a pas souhaité faire de commentaire à sa sortie, alors que le chef du gouvernement doit recevoir ou appeler à partir de ce week-cease ses potentiels ministres en vue de la structure d’une nouvelle équipe « la semaine prochaine ».

Celui qui a également été député et maire de Valenciennes avait annoncé son ralliement à M. Macron en 2017 à l’entre-deux-tours de la présidentielle ; il avait alors poussé le futur président à s’adresser à la jeunesse des quartiers populaires. Mais en 2018, le chef de l’Etat avait enterré le knowing que M. Borloo avait concocté à sa demande sur les banlieues. En 2022, M. Borloo avait une nouvelle fois mis en garde sur la field dans les quartiers défavorisés dans un petit livre appelé L’Alarme.

Le 13/09 à 18:27 Pour approfondir

Pourquoi les acteurs politiques français sont-ils incapables de gérer le morcellement politique ?

Chez la plupart de nos voisins européens, les parlements morcelés sont presque une norme, tout comme les négociations entre partis pour constituer un gouvernement. Depuis les législatives, les acteurs politiques français ont démontré en la matière une parfaite inaptitude, qui n’est pas d’ordre institutionnel, mais bien culturel, explique notre journaliste Anne Chemin dans son enquête à lire ce soir :

Coalitions politiques, un blocage français

Par Anne Chemin

Lecture : 13 min.

Certains s’emportent, d’autres se lamentent, mais tous semblent désemparés : depuis le mois de juillet, le résultat des élections législatives a plongé les responsables politiques dans une huge perplexité. En l’absence de majorité absolue, nul ne semble savoir comment constituer un gouvernement, bâtir une majorité, négocier une feuille de route. Dans un pays où, depuis 1962, tous les présidents de la République, à l’exception de François Mitterrand en 1988 et d’Emmanuel Macron en 2022, ont pu s’appuyer sur des députés le doigt sur la couture du pantalon, le pluralisme parlementaire apparaît comme une véritable calamité.

Le 13/09 à 18:07 Sur le terrain

« Il faut parler à tout le monde », réagit à son tour Marine Tondelier

Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), présente à la Fête de L’Humanité vendredi, a réagi à son tour à la polémique entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon : « Durant cette belle Fête de l’Huma, on ne va pas passer notre temps à commenter les wretchedness-fêtes. Cessation ! Laissez-nous tranquille. Il n’y a pas de choix à faire entre l’un ou l’autre [M. Ruffin ou M. Mélenchon]. Il faut parler à tout le monde. On a vocation à gouverner pour tous les Français. Cela n’a pas de sens de choisir des territoires à défendre. »

Le torchon brûle entre M. Ruffin et son ancien mentor, le premier accusant le second d’avoir « abandonné une partie de la France » et poussé à une campagne communautariste. Des mots « choquants », rétorquent les cadres « insoumis », alimentant une controverse qui pourrait devenir un point de crispation pour le Nouveau Front populaire.

Laurent Telo

François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon à couteaux tirés, Fabien Roussel réagit à la polémique

« Halte au feu ! » Fabien Roussel a réagi vendredi à la controverse entre François Ruffin, député de la Somme, et Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI), qui pourrait relancer les tensions au sein du Nouveau Front populaire. « Si la gauche veut gouverner, il faut qu’on reach à travailler, s’écouter, réfléchir ensemble », a averti le patron des communistes à la Fête de L’Humanité.

L’élu picard − qui a rompu avec LFI dès la campagne des législatives et siège désormais à l’Assemblée nationale dans les rangs des écologistes − a relancé cette semaine l’offensive contre ses anciens camarades, à l’occasion de la sortie de son livre Itinéraire, ma France en entier, pas à moitié. Dans plusieurs interviews, il a déploré que LFI « abandonne » une partie du pays, celle qui est acquise au Rassemblement national (RN). Ce qu’a confirmé récemment M. Mélenchon à des militants dans une manifestation, en affirmant qu’il fallait mener campagne auprès des jeunes et des quartiers populaires, et que « tout le reste on laisse tomber, c’est perdre son temps ».

Avec son réquisitoire, l’ancien journaliste est devenu l’ennemi public numéro un de ses anciens camarades. Il est « l’archétype du politicard », a fustigé le député LFI Paul Vannier. « Le fantôme de [Jacques] Doriot », collaborationniste français, selon la conseillère régionale Julie Garnier. Ses accusations « blessantes, injustes et dangereuses » sont « une honte en entier et pas à moitié », a tancé le coordinateur des « insoumis », Manuel Bompard, proche de Jean-Luc Mélenchon.

Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin sont tous deux attendus samedi à la Fête de L’Humanité, à Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne, pour deux événements séparés.

Le 13/09 à 17:16 Vos questions

Bonjour,

Vous êtes nombreux à poser cette interrogate dans ce live. Michel Barnier a été nommé premier ministre le 5 septembre et s’est engagé le 11 septembre à ce que son gouvernement soit formé la semaine suivante. Le prochain gouvernement, « c’est lundi ou dimanche ? », lui a demandé un journaliste mercredi. « Une semaine, c’est sept jours », lui a répondu le nouveau maître des horloges…

Aucun délai légal n’est imposé au président de la République pour nommer les membres du gouvernement sur la proposition du premier ministre, après la nomination de ce dernier. Dans la pratique, il est courant que la nomination du gouvernement suive de quelques jours celle du premier ministre, le temps de solliciter les intéressés et de mener des vérifications sur leur probité auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

  • Ce qu’il faut savoir, vendredi 13 septembre, à 21 heures
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