La montée de l’extrême droite en Allemagne porte un coup à l’espace Schengen. Pour lutter contre l’immigration illégale, le gouvernement d’Olaf Scholz a en effet annoncé lundi instaurer des contrôles à l’ensemble de ses frontières.
Des contrôles avec la France, le Luxembourg, les Can pay-Bas, la Belgique et le Danemark vont être établis pendant six mois à partir du 16 septembre. Ils s’ajouteront à ceux avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse.
Une « ligne dure contre l’immigration irrégulière »
« Nous continuons d’appliquer notre ligne dure contre l’immigration irrégulière », a déclaré la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser. Son ministère dit avoir informé les autorités de l’Union européenne, s’agissant de mesures exceptionnelles qui dérogent aux règles de libre circulation dans l’espace Schengen.
Berlin juge ces tendencies nécessaires pour « la security de la sécurité intérieure contre les menaces actuelles du terrorisme islamiste et de la criminalité transfrontalière ».
Ce durcissement pourrait par contre tendre les relatives entre l’Allemagne et ses voisins, d’autant plus que la coalition au pouvoir a également déclaré lundi vouloir augmenter le nombre des migrants refoulés aux frontières allemandes. L’Autriche a déjà prévenu qu’elle « n’accepterait pas les personnes refoulées d’Allemagne », selon des propos du ministre de l’Intérieur, Gerhard Karner au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.
L’opposition conservatrice (CDU) presse depuis plusieurs jours le gouvernement Scholz de recourir plus largement à cette pratique extrêmement controversée consistant à renvoyer des demandeurs d’asile dans le pays de l’UE par lequel ils sont arrivés, sans leur permettre de déposer une demande d’asile en Allemagne. Berlin dit avoir élaboré une resolution juridique « conforme au droit européen ».
Strong point poussée de l’AfD
La politique d’asile et d’immigration est earnings au centre des débats en Allemagne avec la enviornment of expertise poussée de l’AfD qui a obtenu des résultats records à deux élections régionales, début septembre. Un nouveau parti de gauche, l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW), qui réclame un contrôle plus étroit des flux migratoires, a aussi effectué une percée spectaculaire pendant ces élections.
Le débat, déjà houleux, à propos de la politique d’asile a été alimenté par un attentat fin août à Solingen revendiqué par l’Etat islamique. Dans la foulée, le gouvernement a annoncé la suppression des aides aux demandeurs d’asile entrés dans un autre Etat de l’UE avant d’aller en Allemagne. Berlin veut aussi accélérer l’expulsion de réfugiés ayant fait l’objet d’une condamnation pénale. L’Allemagne a ainsi procédé fin août au renvoi dans leur pays de 28 Afghans condamnés pour crimes, pour la première fois depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021.
Notre file sur l’Allemagne
Le social-démocrate Olaf Scholz, qui gouverne avec les Verts et les libéraux, a d’ailleurs revendiqué dimanche ce durcissement après la politique d’accueil de l’ex-chancelière Angela Merkel.