La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) dans son tableau récapitulatif des levées de fonds des pays de la Cemac annonce que la République gabonaise procédera ce mercredi 07 février 2024, à 9 émissions, dont 3 par voie d’adjudication et 6 par abondement sous forme de Bons du trésor assimilables (BTA) et d’Obligations du trésor assimilables (OTA), d’une valeur globale de 195 milliards de Fcfa. Dans le détail, 35 milliards de Fcfa seront levés en BTA à travers deux adjudications dont les maturités de 26 et 52 semaines, respectivement jusqu’en août 2024 et février 2025 respectivement. Le volume d’émission est de 10 000 BTA pour une valeur nominale unitaire de 1 000 000 FCFA. Les intérêts seront précomptés sur la valeur nominale.
Les OTA quant à elles portent sur une enveloppe globale de 160 milliards de Fcfa avec une adjudication de 3 ans et 6 abondements de 2, 3,4,5 et 7 ans de maturité. La valeur nominale de ces obligations est de 10 000 FCFA. Le taux de rendement oscille entre 5 % et 7,25 % de la valeur nominale.
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À travers ces émissions d’envergure, le gouvernement gabonais semble sur la bonne voie pour lever les fonds nécessaires pour mobiliser les 578,1 milliards de Fcfa projetés cette année 2024 sur le marché domestique de la Cemac.
Certes, le montant à mobiliser en 2024 est en baisse par rapport à 2023 mais les chantiers de l’Etat sont nombreux. Selon les annonces du chef de l’Etat gabonais, Brice Oligui Nguema, le 31 décembre dernier, le pays projette de lancer ou poursuivre de nombreux projets : programme de construction des logements sociaux adaptés aux réalités des Gabonais ; extension et développement du réseau routier national ; création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale et d’un nouvel aéroport à Andem ; création d’une banque nationale de développement, pour l’entreprenariat des jeunes, capable d’accompagner les PME-PMI à travers les 9 provinces, etc. Notons que l’enveloppe budgétaire globale du Gabon s’élève à 4 162 milliards de Fcfa en 2024.
Toutefois, face aux conditions de marché extrêmement rigides, ces levées de fonds pourraient être compromises. Le Tchad paye déjà la prix de ces conditions financières difficiles. Lui, qui recherchait 50 milliards de Fcfa à travers 2 émissions de titres publics effectuées le 24 janvier, n’a pu mobiliser que 19,3 milliards de F, soit 38 % de l’enveloppe sollicitée des investisseurs.
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