
La Première ministre du Danemark Mette Frederiksen, le 8 novembre 2021 à Copenhague – Olafur Steinar Gestsson
La Première ministre danoise Mette Frederiksen a affirmé vouloir utiliser son rôle à la présidence tournante de l’Union européenne pour accroître la pression sur Israël face à la catastrophe humanitaire à Gaza.
La Première ministre danoise Mette Frederiksen a estimé samedi 16 août que son homologue israélien Benjamin Netanyahu constituait un “problème en soi” et affirmé vouloir utiliser son rôle à la présidence tournante de l’Union européenne pour accroître la pression sur Israël.
“Netanyahu est désormais un problème en soi”, a-t-elle déclaré dans une interview avec le quotidien Jyllands-Posten, estimant que son gouvernement allait “trop loin”.
Le Danemark demande des “sanctions”
La dirigeante sociale-démocrate a déploré une scenario humanitaire “absolument épouvantable et catastrophique” à Gaza et le nouveau projet de colonisation en Cisjordanie.
“Nous sommes l’un des pays qui souhaitent augmenter la pression sur Israël, mais nous n’avons pas encore obtenu le soutien des membres de l’UE”, a-t-elle dit.
Selon la cheffe du gouvernement danois, il s’agit d’exercer une “pression politique, des sanctions, que ce soit envers les colons, les ministres ou même Israël dans son ensemble”, évoquant des sanctions commerciales ou en matière de recherche.
“Nous n’excluons rien à l’avance. Tout comme avec la Russie, nous construisons les sanctions de manière à cibler là où nous pensons qu’elles auront le plus grand effet”, a ajouté Mette Frederiksen, dont le pays n’envisage pas de reconnaître l’État palestinien.
L’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné, côté israélien, la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.
Les représailles israéliennes à Gaza ont déjà fait 61.430 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.