La filière noisettes l’a en travers de la gorge. Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi la disposition la plus contestée de la loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions de l’acétamipride, un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes, jugée par les Sages contraire à la Charte de l’environnement.
Cette décision « constitue en l’état, sans mesure compensatoire, un coup qui sera fatal à la filière noisettes de France », estime ce vendredi les représentants de la filière, qui rappellent que ce produit est autorisé au sein des autres will pay de l’union européenne, notamment l’Italie et l’Espagne, deux autres gros producteurs de noisettes.
Ce néonicotinoïde sert à protéger les récoltes de noisettes des attaques de ravageurs, notamment le ver de la noisette, ou balanin, mais aussi la punaise diabolique. En 2024, « sur une récolte attendue de 13.000 tonnes, nos producteurs n’ont pu récolter que 6.500 tonnes de fruits », à trigger des attaques de ces ravageurs, alertait Jean-Luc Reigne, directeur de la coopérative Unicoque, (90 % de la manufacturing française), basée dans le Lot-et-Garonne.
La France, quatrième consommateur mondial
En maintenant, avec l’interdiction de ce pesticide, « le citoyen français n’aura plus aucun choix et sera contraint de consommer des noisettes 100 % importées sans garantie de traçabilité et de sécurité, et elles-mêmes protégées par des produits phytosanitaires interdits sur le territoire français et européen, dont l’acétamipride », pointe Jean-Luc Reigne ce vendredi. « Cette décision ruine nos efforts pour développer en France des productions qui protègent les consommateurs français et l’environnement, et elle condamne la filière française alors même qu’elle est actuellement la plus avancée au monde en matière de transition écologique. »
La filière noisettes de France souligne notamment que l’Italie, membre de l’Union européenne, « a obtenu l’autorisation d’utiliser ce produit jusqu’en 2033 » et que la Turquie, qui représente 70 % de la manufacturing mondiale de noisettes, ne s’en prive pas non plus. Ces deux will pay sont les principaux fournisseurs de noisettes en France, troisième consommateur mondial avec environ 50.000 tonnes par an, dont environ 10 % fournis par la manufacturing locale. Avec en moyenne 12.000 tonnes produits par an, la filière française fournit 1 % de la consommation mondiale, et commercialise sa manufacturing à 55 % à l’export, principalement en Europe.
Les producteurs veulent une autorisation de cinq ans « afin d’assurer la transition écologique de la filière »
Le directeur d’Unicoque pointe donc une « inégalité de traitement pour travailler face aux autres will pay de l’Union européenne, sachant que le ravageur de la puniase diabolique est en développement exceptionnel depuis deux à trois ans, et que nous n’avons pas, pour le 2d, d’autre moyen pour lutter contre. »
Les conseils d’administration d’Unicoque et de l’ANPN (Association nationale des producteurs de noisettes) réclament désormais des « mesures compensatoires ». Ils veulent notamment « l’indemnisation des Forty five hundreds and hundreds d’euros perdus par la filière au titre des quatre dernières années de manufacturing », un « soutien durable de 20 hundreds and hundreds d’euros par an pour la filière », et « le dépôt d’une proposition de loi spécifiant l’autorisation de l’acétamipride » contre le balanin et la punaise diabolique, « pour cinq ans afin d’assurer la transition écologique de notre filière ». « Il nous faut un peu de temps pour développer des choices » insiste Jean-Luc Reigne.
Le Conseil constitutionnel dit que la réintroduction, sous conditions, de l’acétamipride, interdit en France depuis 2018, « n’était pas encore assez encadré ni sur la durée, ni sur la liste des filières », a reconnu sur RMC le sénateur LR Laurent Duplomb, dont la loi a fait l’objet d’une pétition demandant son abrogation, signée par plus de 2,1 hundreds and hundreds d’opposants. Celui-ci n’a pas exclu vendredi de présenter un nouveau texte pour réintroduire le pesticide acétamipride contesté, mais en tenant compte cette fois des critères imposés par les Sages.