Chemise blanche, cravate et regard face caméra, François Bayrou s’est lancé depuis mardi dans une série de vidéo-podcast de courts épisodes d’environ 5 minutes où il entend défendre son projet de budget 2026 présenté le 15 juillet.
Après un premier épisode consacré à la « risk du surendettement » de la France, François Bayrou a dans son second podcast réaffirmé que les François doivent produire plus, persistant avec son idée de supprimer deux jours fériés, se disant ouvert « à trouver des jours plus adaptés » que le « lundi de Pâques » et le « 8-Mai », qu’il avait proposé.
Et si le Premier ministre a qualifié de lui-même son idée de « controversée qui a fait beaucoup de commentaires », il a persisté dans son podcast ce mercredi, jugeant cet « effort acceptable » et présenté son raisonnement de la sorte.
Travailler plus pour produire plus
« La France est dans la risk du surendettement parce qu’elle produit moins que ses voisins. Si on prend les chiffres précis, elle produit entre 10 % et 15 % de moins par habitant que ses voisins. Et si nous étions au même niveau de production […] les salaires seraient de 10 à 15 % plus importants et pour l’Etat les ressources seraient de 10 à 15 % plus important », a développé François Bayrou.
Le Premier ministre semble se baser sur une étude de l’OCDE de 2024 avançant qu’en France on a travaillé en moyenne 666 heures par habitant, contre 724 heures en Allemagne. Mais cette même étude dit également que rapporté au nombre d’heures annuelles fait par les personnes en emploi, situe le travailleur français (1.494 heures/an) devant son collègue Allemand (1.340 h/an) ou Néerlandais (1.450 h/an), mais loin derrière les Grecs, en tête de la zone UE, avec en moyenne 1.882 heures par an.
« Si on travaille un ou deux jours de plus, c’est le pays tout entier qui produit plus », a conclu François Bayrou qui entend aussi faire « un plan d’urgence pour qu’on puisse proposer un travail à un plus grand nombre de jeunes et inciter les jeunes à accepter le travail », qualifiant de « scandale le taux de chômage de 19 % » chez les 15-24 ans, selon les derniers chiffres de l’INSEE, et cela alors « que des entreprises ferment parce qu’elles ne trouvent pas de gens pour travailler ».